AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 :: Après le rp :: Archives :: RPs archivés
the boy on the wall ❁ ft. Firefly
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 17 Déc - 0:12

{ ghost girl }

Daphnis a trouvé un nouveau cobaye.

En fait, Firefly a toujours plus ou moins fait partie de ses cobayes. Naturellement, il a déjà eu droit à sa fiche dans le gros classeur de la blonde depuis un long moment déjà. Mais en ce moment, c’est lui qu’elle observe. Elle ne sait pas trop pourquoi maintenant alors qu’elle le connaît depuis des années, maintenant qu’elle y pense. Ils sont de la même année tous les deux. Elle l’avait déjà remarqué auparavant. Mais il y a tellement de gens à observer à Prisme que Daphnis s’est sentie surmenée. Elle accorde son temps à un peu tout le monde, elle jongle entre les cobayes, et maintenant, son intérêt est arrêté sur Firefly.

Il est midi. Firefly mange à l’écart. Il est toujours à l’écart cependant. Daphnis l’a noté en rouge dans sa fiche. Toujours seul. Toujours éloigné. Elle a observé longtemps mais n’a jamais su déchiffrer si la solitude lui pesait ou si, au contraire, il l’accueillait à bras ouverts. Elle voyait bien qu’il avait l’air un peu triste pourtant. Mais l’observation ne menait jamais bien loin. Elle était toujours utile pour cerner globalement ses sujets. Mais son travail de psychologue ne saurait se faire sans discussion. Aussi Daphnis finit par se lever de sa chaise. Elle prend son classeur avec elle mais laisse son plateau, elle le débarrassera plus tard. Ça ne presse pas. En revanche, aller voir Firefly est plus urgent. Son plateau est tellement vide qu’il ne doit pas mettre bien longtemps à manger, et elle craint même qu’il ne finisse par détaler en la voyant arriver vers lui.

Alors Daphnis se presse et elle s’installe en face de lui, sans un mot. Elle sourit, histoire de se montrer un peu rassurante, et elle pose son gros classeur sur la table et le stylo juste à côté. Elle l’ouvre, jette un coup d’oeil rapide vers celui-ci pour s’assurer qu’elle est bien sur la bonne fiche, et elle s’empare de son crayon. Sous la table, ses pieds se balancent et elle penche la tête.

« Admettons que la cantine soit pleine à craquer et que tu sois obligé de t’installer à côté de quelqu’un. Est-ce que tu irais ou est-ce que tu préfères encore ne pas manger ? Si tu t’installes à une table, est-ce que tu choisis selon ses occupants ? Si oui, quel genre de personne tu choisirais ? »
ft. Fireflythe boy on the wall
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Mar 29 Déc - 19:27
Il est midi, tu manges seul.
Rien de bien étonnant, ou de bien changeant. Tu en as l'habitude, c’est ainsi que tu te sens au mieux. Seul, attablé au plus proche du mur (histoire de pouvoir t'y coller si quelque chose arrivait), et pas grand chose sur ton plateau. C'est... Habituel.

Tes oreilles si particulières sont comblées de tes écouteurs tous détruits qui menacent de dysfonctionnement dans très, très peu de temps.

Quiet when I'm comin' home and I'm on my own
I could lie, say I like it like that, like it like that
I could lie, say I like it like that, like it like that


Voilà ce que tu entends. Cette chanson, elle t’apaise. Et tu ne passes jamais un "repas"  (si les appeler ainsi est correct) sans avoir tes écouteurs aux oreilles. Ils te permettent de trier ce qui ne doit pas monter à ton cerveau. Le brouhaha de la cantine se transforme en notes de musique, en partition que tu ne sais pas même lire. "When the party's over" de Billie Eilish.

Tu regardes d'un coin de l’œil ton orange qui finira, comme d'habitude, par ressortir d'entre tes lèvres dans quelques heures à peine, sous forme d'un jus qui irritera ta gorge, la brûlera.
Tu coupes le peu de viande que tu ingurgiteras aujourd'hui, l'épaule proche du mur. Et là, maintenant, de suite, tu ne sais pas. Tu ne sais pas que quelqu'un t'observe. Tu es transparent, aussi intéressant qu'une plante en pot de coin de salle. Alors non, non, ça ne te parait pas évident de même y penser.

Oui, non, tu ne t'y attendais pas, pas le moindre du monde. En un rien de temps, il y a cette fille. Cette fille aux longs cheveux blonds que tu n'as jamais remarqué. Malgré ton silence, tu ne t'attardes pas sur le visage ou l'apparence des gens. Tu as trop peur de les défier du regard. Cette fille, tu ne connais pas même son prénom. Mais elle est là. Elle tire la chaise en face de la tiennes et elle s'invite à ta table. Tu te sens te liquéfier sur place. Oh. Mon. dieu. Ton cher mur n'aura jamais été d'une si grande utilité.

Cependant, tu es poli. D'une main extrêmement tremblante, tu retires tes écouteurs. Adieu, Billie, ce n'est qu'un au revoir.

Voilà la demoiselle aux cheveux de blés qui pose un gros classeur sur ta pauvre table auparavant inhabitée. Puis un stylo. Puis elle ouvre le classeur et se saisit du crayon. Tu sens ton cœur battre la chamade. Tu as toujours aussi peur. Elle a l'air si guillerette. Et toi, tu es là, aussi silencieux qu'un macchabée.
Peut-être que c’est ce que tu aimerais être maintenant, un macchabée.

Et soudain, te sortant de tes pensées morbides, ses lèvres (que tu n'oses toujours pas regarder) se mouvent.

« Admettons que la cantine soit pleine à craquer et que tu sois obligé de t’installer à côté de quelqu’un. Est-ce que tu irais ou est-ce que tu préfères encore ne pas manger ? Si tu t’installes à une table, est-ce que tu choisis selon ses occupants ? Si oui, quel genre de personne tu choisirais ? »

...
Tu restes silencieux. Pourquoi te parlait-elle? Pourquoi existais-tu même à ses yeux? Elle a l'air si parfaite avec son air enjoué. Tu baisses instinctivement la tête, tes épaules se redressant, comme si tu souhaitais faire l'autruche. Disparaître. Vite.
Ton corps rotate légèrement vers le mur. Quelques millièmes de secondes suffisent pour que ton front soit collé à celui-ci, frai.

Tu fermes les yeux. Tes joues sont brûlantes, aussi rouge que le sang qui coule dans tes veines.

Peut-être que si tu ne la voit pas, elle disparaîtra?
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Prisme :: Après le rp :: Archives :: RPs archivés
Sauter vers: