AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 :: Après le rp :: Archives :: RPs archivés
trainé dans la poussière ft. crow
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 31 Déc - 0:53

trainé dans la poussière

Feat CROW

Orque plisse les yeux dans l'obscurité tombante, s'adonne à un vain élan d'espoir d'y voir soudainement plus clair dans une pièce ou le soleil ne donne déjà plus. C'est pas vrai, pourquoi il a prit que des vêtements noirs avec lui putain. Il farfouille dans son sac, inlassablement, parce qu'il est dans des vestiaires vides depuis une bonne heure déjà et que son torse est nu, ses poils sont très clairement hérissé de froid et qu'il frigorifié en fait. En plein mois de décembre, rien de plus normal. Ce qui n'a rien de normal cependant, c'est de pas pouvoir mettre la main sur… ah enfin, le voilà. Il enfile son t-shirt et ses habits sans demander son reste, furieux d'être là et de perdre ses moyens devant ses affaires, insaisissables le temps d'un instant distordu. Puis il s'en veut à lui, de céder et de ne pas être imperturbable comme le marbre. À moins que ce soit l'astre de feu le fautif ; il aimerait avoir le temps d'y réfléchir. Mais Orque ne veut pas rester une seconde de plus entre les quatre murs gris et austères, et claque la porte derrière lui. Un lourd bam résonne dans l'air, il sonne juste et presque comme mélodie à ses oreilles parce qu'il sait qu'il conclut l'acte du cours de sport, ce dernier-même qui l'a retenu après tout le monde. C'est une belle pensée, et il décide de la garder en tête  le plus longtemps possible. En tout cas, jusqu'à ce qu'il trouve la prochaine. Mais il se dit qu'un lit ferait sûrement aussi l'affaire, puisqu'il pourrait le rattraper quand indubitablement il s'effondrera d'épuisement. Après tout, plus besoin de penser, quand on est dans les bras de quelqu'un (ou quelque chose).

Mais l'adolescent n'est pas épuisé, en tout cas pas physiquement. Il ne sait juste pas comment décrire ce mal qui lui ronge les côtes, ça gratte, ça l'irrite à tout et à rien et au monde. Il est vite fatigué des autres et des choses, même qu'il s'est vu dans un miroir -récemment, peut-être hier, ou le jour d'avant- et que ses yeux étaient encore plus noirs et abyssaux. Il aimerait bien y voir un univers naître, dans ses pupilles, comme pour confirmer la théorie de la physique moderne que l'univers a émergé du néant. Mais pour l'instant, il ne fait que constater l'absence du feu et du désir en lui ; sort de son sac une barre de céréales, se dit que peut-être ça fera l'affaire, en attendant.

Au détour de l'énorme complexe sportif, un lourd bruit métallique retient son intention. Puis un bruit lointain résonne, sec, comme des chaussures qui crissent. Orque, absolument pas déphasé pour un sous, fait tout naturellement le choix de continuer son chemin. Mais non, bien évidemment, son premier instinct est de faire demi-tour, d'aller voir l'origine du fracas. Orque est abasourdi, et il ne sait pas s'il doit s'en prendre à son impulsivité ou à sa stupidité. Mais toutes deux sont de vieilles amies, grand bien leur fasse. Cette fois, il ne luttera pas. Maintenant qu'il s'approche à grands pas, il se dit qu'il préfère ça plutôt que céder au manque de curiosité (le plus grand défaut sur terre). Il entends le vacarme continuer, mais dans l'air, y a un truc qui dit qu'il se veut silencieux. Loin des yeux, des oreilles curieuses, des répercussions. Le bruit d'un corps qui vient brutalement rencontrer le grillage enchérit. Orque est devant la scène et observe, malgré les avertissements pas tout à fait formulés, deux formes se déchirer. Le cinquième année reconnaît Crow au dessus, dans ce duel de toute évidence à sens unique. Et il jurerait voir des plumes s'envoler à chaque coup porté.

Et Orque regarde cet abruti de surhumain frapper et s'échiner à détruire, comme si sous ses poings et ses phalanges, c'était pas un corps ni un sol de poussière mais juste une part de lui-même. C'est pas ça qu'il l'intéresse, Orque, parce qu'à vrai dire là il est surtout happé par, ne veut voir que ce déluge de puissance qui gronde comme un lion dans la gorge du septième année. Son estomac se serre un peu aussi, et il tente ! mais ne peut pas faire comme s'il ne savait pas ce que ce déluge de poings faisaient comme sensation et comme douleur sur son propre corps. Ce n'est pas ce qui importe, il sait parce que ça résonne comme la vérité en lui. Orque il reste planté là, donc, jusqu'à que tout se calme et qu'on entende les respirations saccadées des deux idiots. L'une, distinctement plus difficile que l'autre. Il écoute Crow jurer une dernière menace, des mots crus et durs avant de laisser filer le no-name aux cheveux noirs et la tronche éclatée. Il ne sait pas pourquoi il est toujours là, il aurait dû fuir depuis longtemps, craindre de se faire attraper et violenter à son tour, plutôt que de rester juste à côté, sa barre de chocolat à la main, comme s'il attendait qu'une salle de cours se libère pour aller parler au professeur. Il avait rien à dire en plus. Ou trop, mais il n'allait pas le faire. En fait, l'oiseau noir l'avait toujours intrigué. De part son caractère, déjà, mais c'est comme s'il avait toujours été attiré par cette image séduisante, mystérieuse, mais surtout très forte qu'il renvoyait. Sans doute l'a-t-il prit comme modèle, inconsciemment, depuis longtemps déjà. Orque fixe Crow, et trop concentré à démêler ses propres pensées, oublie de réagir comme si son enveloppe corporelle avait réellement assisté au littéral lynchage. Il ne sait pas ce qu'il veut, puis soudainement il veut tout.

Salut Crow. une pause. il en a déjà dis assez. Désolé, 'voulais pas vous déranger, tous les deux. il avait presque déjà oublié la scène précédente. Mais ce que tu viens de faire... tu pourrais m'apprendre ?
@Crow 'eu plusieurs imprévus, désolé pour le léger retard et la fatigue qui se ressent bcp sur la fin. oups.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Mer 6 Jan - 5:07
Caresse ma peau.


Crow ne se rappelle plus vraiment la première fois qu’il a fait ça.
Il avait douze ans, peut-être ? Ça vole, du rouge et du noir, du trash polka en naturel contre ses doigts. Ça vole et il penche la tête sur le côté, pour suivre le déplacement d’un corps qui l’accompagne. Il tombe, ça vole et les ailes de sa pensée se sont déployées. Il ne se rappelle plus vraiment. Il sait que ça a du faire mal. Parce que ça fait toujours mal, ça vient toujours appuyer là où c’est mou, là où c’est fragile, et Crow essaie de se rappeler, la mâchoire abimée, comment ça a commencé. C’est né avec sa rage, c’est né avec sa frustration, c’est le rejeton désorganisé de son sentiment de ne pas pouvoir être accepté. C’est le contre-coup qui l’a saisit à la gorge pour l’embrasser avec les dents de son désir d’être vivant. C’était y’a longtemps. Mais à chaque fois que Crow se bat, c’est comme ça. C’est toujours comme ça. C’est chaud dans son ventre, c’est comme une masturbation à deux mains, avec ses doigts qui s’enfoncent fort, qui s’enfoncent loin, et la sensation d’être en train de s’étrangler. C’est comme lorsque ses orteils se tendent et que ses pieds sont tordus, et qu’il a les yeux ouverts sur un souffle brisé, sur l’image d’une bite dressée. C’est comme ça. C’est beau et c’est si laid et ça s’enfonce dans sa gorge, dans son ventre, et y’a de la salive toujours un peu partout. Comme les chiens qui ont la rage. Crow tombe, avec sa tête qui frappe contre le sol, et ça résonne dans sa colonne avec un éclair gelé : il veut mourir. L’autre lui a bondit dessus, a refermé ses cuisses autour de lui, et dans un autre cadre, dans un autre moment, Crow aurait gémit, aurait sucé, mais pas en cet instant.

En cet instant précis, Crow flotte et le monde est blanc.
Alors il attrape le sac de l’autre, pour le teindre en rouge. Les livres viennent s’éclater contre le crâne de son adversaire, qui s’effondre, et Crow gueule sa fureur, en roulant dans le mouvement du corps qui tombe. Il le saisit, le saisit à la gorge, avec ses doigts, et Bones, -Bones- se relève, se met à lui matraquer les flancs. Crow ne se rappelle plus vraiment. Il ne se rappelle plus vraiment comment et pourquoi ça a commencé, il se dit que ça n’importe pas vraiment, parce qu’en cet instant présent, avec sa mâchoire ensanglantée et sa lèvre explosée, il se sent vivant, il se sent là, et Bones essaie de s’abriter la face, essaie de se protéger de Crow qui mord.

Look at me. Look at me.

Leurs corps qui heurtent le mur, et Crow qui balance son poing, encore une fois, dans un résidu d’espoir, dans un nuage de terreur. Crow qui hurle et qui gueule et le métal qui se tord, sous leurs poids. Bones lui dit d’arrêter et Crow n’arrête pas. Regarde-moi. Alors il frappe, encore une fois.

Et puis éventuellement, c’est assez. Bones a lecorps qui tremble, ramassé sur lui-même et Crow est debout au dessus de lui, avec la poitrine trop gonflée. Crow est debout, comme un rapace qui attend la fin des mouvements de sa proie, et Bones a ces spasmes de terreur et de douleur qui lui donne envie de recommencer. Ce n’est pas assez, ce n’est pas suffisant, et il y a dans son crâne un petit ouragan qui s’est mis à tournoyer. Il a un peu envie de pleurer, il a un peu envie de se laisser tomber, lui aussi, et il chancelle, mais les mâchoires crispées, les muscles bandés. Parce que Bones est un connard qui ne lui donne pas ce qu’il cherche, pas ce qu’il veut et que son désir est une tombe dans lequel il a déposé sa satisfaction. Bones se relève, la main appuyée contre le parpaing, et il y a dans ses yeux une flamme trop froide, pas assez stimulante pour Crow qui halète.

« I promise I’ll - I’ll rip you fkin’ face off, Crow, I’ll fucking gonna do that, just so you wait-.. “
“Go fuck your mum, Bones. Go fuck her and suck her whilst saying my name, ok ? You’ll feel better.”
“Fuck you.”

Pas vraiment. À la place, Crow lui imprime dans la gueule l’empreinte de ses phalanges. Deux fois, trois fois, cinq fois et son épaule qui crisse et son vêtement qui déchire et ses poumons qui s’étrangle. Il frappe et frappe et ça ouvre les valves d’une envie de plus encore. Il frappe, avec les poings, avec les ongles, avec son genou jusqu’à ce que l’autre devienne liquide, devienne mou. Jusqu’à ce que Bones soit un truc qu’il ait suffisamment perforé et déchiré dans son désir de continier, de se relever, de réciproquer. Il impose, il instaure, il est le champion d’une arène mentale dans lequel Bones s’est fait sacrifier. Avec les lèvres, avec ses cheveux emmêlés et ce désir trop chaud, Crow le repousse, lui crache dessus, lui retourne la politesse. Le monde est décevant. Son monde à lui est décevant.

“Fuck you.”

Il le balance contre la grille, le regarde se relever, et s’enfuir. Crow le regarde, pantelant, et c’est la fin, c’est déjà la fin, ses idées continuent de massacrer. Il a un peu envie de se laisser tomber, et de pleurer, et de lécher ses plaies, pour oublier. Il ne sait plus comment, il se rappelle pas comment ça a commencé, mais il est là, survivant, et il continue d’exister.

« Fucker. »

Silence dans sa tête, silence dans ses yeux, quand Crow réalise qu’il a été observé, espionné. Silence dans ses veines, avec ce mouvement prédateur de lui qui se retourne, qui le regarde, qui considère ce gosse immobilisé, et pendant un instant, Crow se demande très sincèrement s’il doit l’attraper et le tuer. C’est trop, ce n’est vraiment pas adapté,mais il y a son cerveau qui a paniqué, et la seconde homicide est enterrée sous une recognition éventuelle de cette coupe au bol, de cette attitude trop déglinguée. Orque. Orque et une putain de barre au chocolat qui le regarde, qui le salue, avec trop de douceur dans la voix.

« Salut Orque. »

Il a récupéré son calme comme on récupère un manteau et qu’on l’enfile en sortant de chez soi. Avec une aisance froide, pas trop réfléchie parce que devenue habituelle. Sa lèvre pisse le sang et il marche sur lui, il marche sur le gamin, en l’écoutant déblatérer sur quelque chose à propos qu’il vient de faire, tranquillement, en se disant que c’est un idiot fini, et que lui, lui est un abruti. Orque est à peine plus grand que lui.

« Tu sais. »

Il tend la main, referme ses doigts sur ceux de Orque : ceux qui tiennent la barre en chocolat, et dans un mouvement pantomime, l’amène à sa propre bouche. Il mord fort, il mort dedans, et pendant un instant, pendant un moment d’épiphanie mentale dans lequel son cerveau explore les reliefs euphoriques d’un état extatique, il imagine mordre dans un pénis.  Le chocolat rompt, fond contre sa langue, et il mélange sa salive à son propre sang. Ses doigts lâchent ceux de Orque. Ses yeux rencontrent les siens.

« Se battre, c’est facile. N’importe qui peut le faire. Si c’est de ça que tu parlais, va juste t’inscrire au club de boxe, ça va te défouler. »

Mais il y a quelque chose qui a résonné dans la voix de Orque, dans les tympans de Crow, qui le fait lui sourire, en approchant son visage du sien, en déposant ses lèvres ensanglantées sur les siennes. Baiser chocolat, baiser de sang, baiser très chaste : ça se veut la manifestation d’un plaisir soudainement très doux. Maybe I do actually appreciate the concern.

« Si tu parles du fait que j’ai gagné, que je suis celui debout- ... »

Est-ce que c'est de ça dont tu parles, baby killer whale ? Est-ce que c'est ça ou bien je suis dans le champs ? La bouche de Crow s'étire en cet amusement fatigué, cet épuisement de la chair abimée. Il tremble, vaguement.

« Heh. Ça je sais pas si ça s’apprend. Peut-être. Tu sais, c’est juste une porte, dans ta tête, que tu dois ... ouvrir. Tu sais l’ouvrir ?»

Il recule de quelques pas, le regarde, lui sourit presque timidement.

« Tu sais l’ouvrir, cette porte ? C’est lorsque tu n’as plus peur, lorsque tu n’as plus mal. Lorsque tu ne ressens plus rien et que tu es juste concentré sur ce que tu as faire. Do you have it ? »



Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Prisme :: Après le rp :: Archives :: RPs archivés
Sauter vers: