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 :: Après le rp :: Archives :: RPs archivés
I will split your head open to fill it with stars | Orque
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Mer 6 Jan - 11:27
ft. Narval ☆
I'll split your head open
to fill it with stars
☆☆☆
La nuit tous les chats sont gris. Et je suis la personnification ennuyée, trop éveillée, de ce félin qui a égaré sa balle et qui cherche avec quoi la remplacer. Rien dans ma chambre n’est parvenu à capter mon intérêt et je me suis tourné, retourné, à en arracher des pages à mes manuels, dans l’espoir de trouver quelque chose en mesure de me stimuler assez. Une souris à mordre, une main à lacérer.

Je remonte le long du couloir des dortoirs, dépassant les chambres des avantagés, suivant le fil d’une idée qui s’est immiscée, alors que mes prunelles, profitant de mes rideaux grands ouverts, vociféraient leur ennui à l’intention du ciel. Encore maintenant il me tient compagnie et les étoiles qui paillettent son manteau nocturne éclairent mon chemin. Je m’efforce de ne pas les regarder, de ne pas me laisser distraire, laissant mes chaussettes rendre muet mon passage devant les chambres de mes camarades de galère. J’ai un cahier sous le bras, des crayons dans les poches et un but contre lequel ronronner.

C’est silencieux. Tellement silencieux. Puis –

Numéro seize.

C’est le grincement de la porte qui m’annonce, qui casse le feutre de mes pas, qui balaye le silence qui s’amoncelle dans trop des recoins de l’orphelinat. Tel un brigand, je me faufile, trahi par les reliefs du bâtiment que j’enfreins. Habitués à la pénombre, mes yeux attrapent sans problème le relief des meubles, du lit, cernant la présence camouflée de l’individu de ma convoitise. Mes doigts brusquent l’interrupteur d’un tintement d’ongles et la lumière fuse. Il ne faudrait pas lui laisser trop de temps pour s’acclimater, n’est-ce pas ?

Mes paupières papillonnent et, désireux d’un faire un théâtre de moi-même, je souris largement à la blancheur du néant. Momentanément aveuglé, j’écoute, je profite, du réveil que j’ai imposé. Omoplates appuyées contre une porte close qui restreint les possibilités permettant une fuite, je laisse frétiller mes cils jusqu’à parvenir à en apercevoir Orque –Narval, licorne des mers –. Je le toise, je le toise, peut-être un brin trop goguenard contenu des circonstances. Sa coupe des âges passés, l’abysse de ses yeux. Il est trop tard, trop tôt, et je nous perds dans l’un de ces moments où il impossible de différencier la nuit du jour.

«  Yo, Narvi. »

J’humecte mes lèvres. Les questions se bousculent contre ma langue, toutes désireuses d’être portées hors de la prison qu’est ma bouche. Je les tais, les soupèse, désireux de sélectionner la bonne, de magnifier mon effet. J’inspire mon sourire pour mieux l’expirer, pour mieux le saupoudrer sur le faciès de Narval.

« Je te pose une question et – », un moulinet de doigts, un instant de latence. «  –si tu y réponds correctement, tu obtiens un bonus. Of course, si tu y réponds mal, tu obtiens un malus. »

Je laisse un silence s’agglutiner entre nous, lui laisse l’opportunité d’intelliger ce qui se passe, de s’attarder sur ma présence dans sa chambre et sur les paroles que je lui sers. Une seconde, puis deux j’attends. Juste assez longtemps pour que l’on ne me reproche point de ne pas avoir laissé suffisamment de temps.

The game begins now.

« Quel est le principal élément chimique qui compose une étoile ? »

Une fois la question posée, j’attrape mon carnet entre mes doigts, fait claquer les pages entre-elles pour apprécier l’odeur du papier, et, sans autre préavis, entreprend de le lancer à la figure de Narval. Je vise la tête, sa gueule d’enfant perdu dans les limbes de sa tête, comme si sa cervelle était un labyrinthe si vaste qu’il lui était souvent impossible d’en trouver l’issue. Je vise la tête pour mieux le réveiller, pour lui permettre de trouver la sortie. Pour que ça lui fasse mal, un peu.

« J’ai noté la réponse dans ce carnet, donc je ne peux pas choisir de la changer. Répond, regarde ensuite, récolte ton bonus ou ton malus. Ensuite, ce sera à ton tour de me poser une question et de noter la réponse là-dedans. You game ? »

Si Orque dit non, il pénétrera une autre chambre. Si Orque dit non, il brûlera le carnet avec ses draps.

En espérant que M ne l’attrape pas.

HRP:

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Sam 9 Jan - 17:24
Il a d'abord senti les fourmis remonter le long de ses avant-bras, puis le déluge de leur morsures, un flot qui ressemble un peu à de l’électricité statique. Une sensation vachement désagréable qu'il laisse couler dans ses veines juste assez longtemps pour que ça parte tout seul et que lui se sente franchement réveillé. Ses yeux se rouvrent lentement et il constate, contrarié, son avachissement sur son bureau. Sa nuque le fait un peu souffrir, il s'est assoupi sur son manuel de maths et il semblerait qu'il y ait une nouvelle tâche -ah, un peu de bave- sur une page. La page des fonctions logarithme, celle qui a eu raison de lui. Orque, il émerge complètement. Il se dit tant mieux, c'est sale et ça ressemble à une maigre vengeance envers ces chiffres qui l'ont si impitoyablement assommé.

Un regard circulaire et méthodique de la pièce le rassure, il sait soudainement où il se situe et ce qu'il a à faire d'urgence. Aller. Dormir. Un lourd rideaux noir constellé de faibles lueurs a envahi le ciel, et il détonne dans la rétine d'Orque parce que la dernière fois qu'il a jeté un coup d’œil à sa fenêtre, dehors, c'était encore lumineux. Il n'appartient pas à cette heure, mais il ne sait pas s'il parle de lui ou du ciel. Il ne veut pas regarder les étoiles non plus, il a trop l'impression de voir encore voler devant lui des chiffres ; un, deux, trois, autres formules et fonctions dérivées.

Putain, je hais les maths.

Orque ferme les rideaux, encore groggy. Il a envie d'être en colère, de s'énerver contre quelque chose pour prouver qu'il a pas besoin de se coucher de suite, mais son esprit est drôlement en paix. Et puis il tient pas spécialement à troubler le calme qui a envahi le dortoir, c'est une ambiance agréable mais intimidante comme la nuit, et il décide qu'il l'aime bien. Il découvre aussi que la fatigue a raison de ses protections puisqu'il commence à se laisser aller à quelques tics nerveux de la tête sur le chemin de son lit. Il ferme les yeux, confortablement emmitouflé dans sa couette, et se laisse envahir par la douce obscurité qu'il distingue derrière ses paupières. Ça l'attrape vite, avec une précision sans merci, et dans un dernier élan de lucidité il y reconnaît le synonyme d'un sommeil lourd et sans songes, y sombre sans résistance.

Alors pourquoi est-ce que la seconde d'après, en proie à la plus profonde des confusions, il se retrouve à nouveau là ? Il y voit rien, il sent plus ses yeux et demande des explications à son esprit embrumé. L'adolescent se redresse tant bien que mal sur ses oreillers, tout débraillé qu'il est dans son t-shirt deux fois trop grand. Il écoute cette voix, qui le salue, qu'il n'a pas encore associé au coupable.

Dans sa tête, il y a encore tout un tas de tris à faire, mais ses yeux s’accommodent doucement à la lumière et il reconnaît Kitten dans le cadre de sa porte. Adossé là, comme si la pièce lui appartenait. Figure trop pâle dans cet environnement soudainement trop blanc, les reflets de la lumière dans sa chevelure le rendant spectre ; il est une apparition, une aura mystérieuse. Et puis il y a ce sourire agaçant sur son visage et ces yeux d'une malice féline qui l'épient, alors Orque se persuade que s'il était réveillé, il sortirait de son lit lui faire ravaler ses grands airs. De tout évidence, il n'a ni les idées, ni les sens en place, alors il se contente de s’asseoir en tailleur au centre de son matelas et de toiser le visiteur nocturne. Il ne répond pas tout de suite à la provocation. Ou plutôt... la proposition ? Peu importe. Les deux ont la même mélodie, sorties de la gueule du chat. Il se contente d'écouter et se laisse surprendre par la rapidité de l'échange, par le jeu, rendu insolite par l'heure de la journée, de la nuit, et par les joueurs aussi.

C'est la fatigue, il se dit. C'est la fatigue, parce qu'il ne voit vraiment pas dans quel autre monde il pourrait se laisser convaincre aussi facilement par les avances du diable. Il se sent à peine hésiter, presque immédiatement séduit par la question qui titille son insatiable besoin de connaissances. Un jeu intellectuel, qui lui mets des étoiles dans les yeux parce qu'il est juste un autre de ces gosse paumé qui adore apprendre. Il avait oublié qu'à Prisme, il était avec ses pairs. Et au fond Kitten a su provoquer chez lui plus de surprises, agréables ou non, que d'envie de meurtre ; ça lui plaît plutôt bien, à Orque. Il y a aussi cette petite voix lui dit que s'il refuse, Kitten risque aussi de mettre le feu à quelque chose il faut dire. Parce qu'il commence à bien connaître les pulsions de son camarade, mais il n'est pas franchement ravi par la perspective de celle-ci. Ça ne coûte rien d'accepter.

Il se prend son fichu carnet dans l'arcade sourcilière, et ça brûle, ça fait mal, mais il sait que sa tête n'obtiendra de toute façon pas une minute de repos de plus aujourd'hui. Il envoie son meilleur regard noir à Kitten, qui à l'air de bien se marrer.

« Regardes bien ces cernes Kitten. Et ce bleu, là, qui va pas tarder à émerger. Je veux qu'à chaque fois que tu les vois, tu te sentes misérable, et que tu remettes tous tes choix de vie en question. Tous. Et particulièrement ton game.»

Le garçon en pyjama masse sa tête endolorie avant de poser le carnet entre ses jambes et de fixer le vide, histoire de bien enregistrer la question. Il ne sent pas sa tête pencher.
Orque n'a jamais été très fort en sciences mais il connaît la réponse, il le sait. C'est juste des matières qui sont vastes, un peu trop, et avec lesquelles il n'est pas encore vraiment connectées.

« H. Hydrogène. » il marmonne, au bout d'un instant.

Il ne sait toujours pas dans quoi il parie ses heures de sommeil et continue de marmonner toutes ces d'incohérences alors qu'il note la réponse à sa propre question dans le carnet ; beaucoup sont des injures à l'encontre de Kitten, d'autres, des questions plus candides comme « ça veut dire quoi tes points bonus ? et malus ? tu vas me faire mes devoirs ou quelque chose comme ça ? ». Finalement, il referme le carnet et le tends au second joueur, à ce maître du jeu devenu son égal.

«Quelle est la température du zéro absolu, la plus basse qui puisse exister ?»

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