Lundi matin. Rien en vu. Pas l'ombre d'une étudiante qui essayerait de sécher le cours de sport, pas un élève qui voudrait me raconter de fausses histoires pour avoir des medocs qui les rendent plus performants, pas de blessures stupides, pas de gosses...
J'ai quitté Lily à l'école puis je suis revenu.
Et bizarrement, au moment où j'ai enfilé ma blouse de docteur, c'est comme si tous les chieurs de l'orphelinat avaient vu un voyant rouge indiquant ma présence. En passant des étudiants névrosés, aux ados chieurs sans oublier les hypocondriaques.
Si j'avais un compteur à soupire je crois que je serais bien loin. J'aurais sûrement respiré pour le reste de l'année. Au final, le carillon résonne dans tout l'établissement et je peux enfin souffler. J'attrape mon téléphone de service et ferme le cabinet avant de sortir les mains dans les poches.
Je descends et rejoins les jardins, là où c'est vide et m'assois sur un banc, au pied d'un arbre assez grand. Là, j'allume une clope et souffle mon premier nuage de fumée avant de me frotter le visage.
... Ginny. Ici la vie sans toi n'a aucun sens. En fait, la vie sans toi n'a aucun sens ou que je sois hormis lorsque Lily est là, mais concrètement, quand elle commencera à prendre son envole... Je ne saurais plus quoi faire de ma vie... Elle n'aura plus besoin de moi et je me retrouverais seul.
Je me souviens de ces après-midi où tu me forçais à t'accompagner à la plage. J'en avais aucune envie, mais à chaque fois, je ne regrettais jamais d'être venu. Je tombais un peu plus amoureux de toi. A partir d'absolument rien, tu faisais de ma vie quelque chose de particulièrement unique.
Oh gosh... Est-ce qu'un jour je pourrais arrêter de penser à toi comme si je pensais à la fin de ma vie?
Les mains dans les poche je fixe mes pied avant d'entendre un certain bruit, des craquements de branche puis soudainement: un amas qui atterrit sur mes genoux. Un vrai boulet... Il pleut littéralement des ados. Je n'ai aucun moyen d'avoir mes 10 minutes tranquille!
C'est une fille. Je la fixe, sans rien dire, ma clope au coin de la bouche et ne bouge pas avant de soudainement écarter les jambes pour la laisser tomber sur le sol.
Et puis quoi encore?
Fierce & Jump
the winds are changing and blowing at my face like a warning
« Mais j'ai jamais rien vu d'aussi marrant Que de voir voler un éléphant
Mais j'ai jamais rien vu d'aussi marrant Que de voir voler un éléphant Poussé par le vent »
Jump sautait les rochers, les bancs, les buissons rien ne pouvait l’empêcher de se dépenser. Et encore moins ce chant qu’elle s’exclamait d’une assez jolie voix enthousiaste :
« J'ai vu un mille-pattes S'tailler aux Carpates Un écureuil casser la graine à l'oeil Mais j'en resterais comme deux ronds d'flan De voir voler un éléphant »
Rien n’arrêtait notre jeune et énergique humaine qui bondissait tel un kangourou voire mieux. Elle connaissait les lieux comme sa poche, ça faisait quatre ans qu’elle y était ! Elle freina au dos d’un arbre et y grimpa pour voir les possibilités de nouveaux parcours d’obstacles, elle avait arrêté de chanter le temps de son inspection des alentours, elle était si concentrée sur le plus amusant chemin à prendre, qu’elle monta pour mieux observer sur les branches les plus fines de l’arbre.
Qui craquèrent la faisant tomber sur le médecin de l’orphelinat qu’elle n’avait pas remarqué non plus.
Il la fixe une seconde clope au bec, elle fait de même sans cigarette. Puis il ouvre les jambes et Jump tombe à nouveau, en se massant le dos elle siffla entre ses dents : « Franchement, Madame la reine des Neige, vous manquez de délicatesse. »
Elle l’avait déjà vu ce médecin, il faut dire que quand tu cours et sautes partout tu finis de temps en temps voire souvent à l’infirmerie. Bon elle ne le connaissait pas spécialement mais sa froideur avait fait qu’elle lui avait donné ce surnom.
En se relevant Jump leva les yeux au ciel et d’un geste rapide lui enleva sa cigarette dans un : « Et c’est médecin ! Franchement Madame Neige pourrait faire un effort pour montrer l'exemple ! Ça poubelle ! »
L’adolescente accompagna la parole du geste. Malheureusement il y avait déjà pas mal de papier dans la poubelle qui flamba. Jump toujours aussi vive maîtrisa la situation en vidant sa grande bouteille d’eau souvent à sa ceinture sur le début de feu.
« Tadam ! Ça cramait ! » trouva t’elle utile de commenter tout sourire avant de froncer les sourcils avec sérieux et de remuer la main pour appuyer ses propos tel on sermonne un enfant : « Mais Franchement, Madame la Reine des Neige ! Vous vous rendez compte à quel point c’est dangereux une cigarette ! »
De sa main libre elle sortit un piment de sa poche et commença à le grignoter, les piments ses friandises à elle ! Jamais elle ne les partagerait ! Elle mangeait donc son petit piment cru attendant la réaction de la Reine des neiges !
Invité
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Dim 14 Mar - 20:42
What f*cking kind of bird are you?!
- Franchement, Madame la reine des Neige, vous manquez de délicatesse.
Je la fixe. Impassible. "Madame la reine des neiges"? Je savais que les ados étaient perché mais celle là a dû prendre un complément coke. Je vois le tableau venir de loin: une fille excentrique, exubérante et impossible à gérer.
Soudain, elle m'arrache ma clope de la bouche. Ce qui me fait froncer les sourcils. Je sens ma colère sortir de sa grotte, avec sa longue barbe et ses petits yeux peu ouverts en raison de son réveil soudain. Cependant, je ne réagis pas plus.
- Et c’est médecin ! Franchement Madame Neige pourrait faire un effort pour montrer l'exemple ! Ça poubelle !
... Je vois. J'imagine qu'elle est du genre chiante et doit s'attirer pas mal de foudre. Soudain, la poubelle prend feu. Face à ça, je croise le bras et sors une autre clope que je coince entre mes lèvre avant de hausser les sourcils vers la poubelle en feu comme si je lui disais " Tu fous quoi alors?".
- Tadam ! Ça cramait !
Je fais une moue.
- Mais franchement, Madame la Reine des Neige ! Vous vous rendez compte à quel point c’est dangereux une cigarette !
Je hausse les épaules et prend mon briquet pour allumer ma clope devant elle, avant de tourner mes talons vers ailleurs, très indifféré par ce qu'elle peut me dire. Là où elle n'est pas.
- Hm.
Puis je continue à marcher... Qu'est-ce qu'ils peuvent être chelou les gosses parfois...
Fierce & Jump
the winds are changing and blowing at my face like a warning
HJ : ce PNJ sera Strong, qui est disponible en poste vacant dans les predefs. C'est l'homme de ménage/concierge de Prisme, il connaît bien les enfants, n'est pas réputé pour sa sympathie. (+ d'infos)
Strong était de mauvaise humeur.
Enfin.
Même si, pour lui, dire quelque chose comme cela était une banalité sans nom. Il était tout le temps de mauvaise humeur et depuis son arrivée à Prismes, bien rare aura été celui qui l'aurait vu avec un sourire.
Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était allergique aux poils de chats et que l'un d'entre eux se promenait à sa guise dans l'établissement, sans doute entretenu par plusieurs élèves, gagatisant devant ces animaux poilus qui le mettaient si mal.
À chaque fois qu'il tombait sur une de ses boules de poil, il était pris d'une série d'éternuements qu'il n'aurait souhaité à personne, d'où sa verve pour retrouver le félidé et le chasser d'ici à grand coup de pied aux fesses (ou d'appel à la SPA).
Ceci expliquait le foulard qu'il avait noué contre son nez autour de sa figure, et aussi la canne à papillon, seul objet qu'il avait trouvé pour capturer le chat si jamais il mettait la main dessus. Il était bien parti pour s'enfoncer dans les arbres lorsqu'il tomba sur une bien étrange scène contenant, tour après tour le médecin de l'orphelinat, un saut et des répliques bizarres, une clope fumée devant des élèves, une poubelle en feu. Il resta pendant un petit moment immobile avant de sortir de l'ombre, renverser la poubelle pour finir d'éteindre les dernières cendres avec ses pieds.
« Non mais tu réfléchis, de temps à autre ? », fallait dire que Strong, la subtilité, c'était pas vraiment son truc.
Bon, par contre, il aurait bien engueulé également le grand échalas qui l'accompagnait, mais c'était un adulte, et Strong n'avait pas vraiment envie de rompre la quelconque légitimité qu'il aurait pu avoir auprès des gosses. Ses coups d’œil furieux, notamment vers la cigarette, n'en était pas plus éloquents.
« Tu t'calmes, la gosse ? T'as mangé quoi, ce matin ? », il zyeute sur ses mains. Non mais c'est quoi qu'elle tient là ? Du piment ? Il se demande pour le coup si ces gamins sont si intelligents qu'ils ne font même plus attention à ce qu'ils peuvent manger, de bon ou pas pour leur santé. En tout cas, il lui chipe, se promettant d'en référer à Mercury, puis le tant à Fierce.
« C'est bien c'que j'pense, ça ? T'es médecin, non ? C'est bien bon pour la santé des gosses, ces trucs-là ? M'étonne que ce soit autorisé... »
Invité
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Invité
Ven 26 Mar - 20:15
Le rythme de la ville Quand tu l'as dans les pieds Ce n'est pas difficile Et t'es l'roi du quartier
Ah ça c’était Strong dans un étrange accoutrement mais l’injustice de la situation ne permit pas à Jump de se moquer. « Tu t'calmes, la gosse ? T'as mangé quoi, ce matin ? »
La jeune fille connaissait Strong ainsi elle évita scrupuleusement de rétorquer bien que l’envie ne lui manquait pas. Le classement, elle devait penser à ce classement important pour elle. Elle ira se défendre auprès d’un autre adulte et ça passerait crème. Mais que son piment lui passe sous le nez fut la cerise de trop qui fait s’étaler la pièce montée.
« C'est bien c'que j'pense, ça ? T'es médecin, non ? C'est bien bon pour la santé des gosses, ces trucs-là ? M'étonne que ce soit autorisé... »
Bon ça va elle en avait encore plein de piments mais franchement, franchement.
« Eh Strong ! Fais pas comme si tu t’inquiétais ! Au fait ! Je te parie de l’attraper avant toi le chat ! »
Bien sûr Jump n’avait aucune idée de comment s’y prendre et ne ferait pas cet acte cruel envers l’animal qui serait de le piéger. Mais elle connaissait Strong depuis le temps et elle savait que les paris et lui, c’était comme un mulet face à une carotte.
Elle se retourna alors vers Fierce qui venait d’allumer sa deuxième cigarette. Elle haussa les épaules. S’il voulait mourir d’un cancer ce n’était pas vraiment son affaire.
« Strong tu ferais mieux de te dépêcher ! Si J’attrape ce chat avant toi, ta légitimité que dis je ton autorité face aux élèves risque d’en prendre un coup ! »
Bluffer c’était marrant surtout quand on était sûre de descendre du classement à cause d’une faute qui était entièrement dû à cette fichue Reine des Neige de Fierce. Ça mettait tellement Jump en rogne qu’elle ne put pas garder plus longtemps son self control, si elle en avait encore un peu, quitte à descendre…
Il y avait un arrosage automatique à un endroit du parc elle y alla en courant, bien que Fierce des Neiges se moque royalement d’elle, elle allait lui rendre un grand service (et se venger par la même occasion).
Elle compta dans sa tête et alors que le médecin qu’elle avait gardé avec attention en son champs de vision passait près d’un bout de tuyau, elle alluma l’eau et…Fierce se retrouva aussi trempé que sa cigarette.
Elle éclata de rire, ne bougeant pas, il pouvait la voir, elle pouvait le voir. Se venger en se cachant ne sert à rien, le théâtre ne va pas jusqu’à la vengeance, du moins quand le classement en prenait un coup pour une faute dont selon elle, elle n’était pas coupable, elle pouvait tout faire sauf rester de marbre.
Et puis ça ne bouge pas le marbre ce n’est pas drôle. Bon descendre aussi dans le classement n’était pas fun du tout surtout que tout était de la faute de Fierce ! En grande colère, elle grogna puis actionna à nouveau l’arrosage avec un sourire malicieux.
On ne savait jamais si la Reine des Neiges avait une troisième cigarette en poche.
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