Des caractéristiques physiques ?
« Moi, je me regarde souvent dans le miroir. J’aime bien me regarder dans le miroir. Surtout mes yeux ! J’ai l’impression que je me connais mieux après, parce que mes yeux, ils sont comme moi ! Tout plein de joie, ils brillent ! Surtout quand j’allume la petite lumière ! C’est comme dans les dessins animés ! J’ai plein de lucioles dans les yeux ! Des lucioles déposées sur des noisettes… Parce qu’ils sont de la même couleur que les noisettes ! Mais promis, ils ne font pas mal si je vous les lance dessus, ils sont moins durs quand même ! Ces derniers sont entourés par un millier de constellations ! Elles grignotent pratiquement tous mon visage, mais surtout mon nez ! Les autres, ils appellent ça des tâches de rousseurs. Je préfère les voir comme des étoiles moi ! Vous verrez, si vous crayonnez mon visage, et que vous rejoigniez les points, selon votre convenance, vous pouvez tout plein de constellations différentes ! Mes cheveux, ce sont de longues flammes. Ils ont autant de mouvement qu’elles, et ils sont tout aussi… rouges ! J’ai la même couleur que les tigres ! Ce n’est pas trop la classe ? Que dîtes-vous ? Du gros chat roux qui dort sur le radiateur ! Oui bon, si vous voulez ! C’est fluffy, c’est mignon, j’accepte le compliment ! »
Voilà ce que Alvi vous dira si vous lui demandez comment elle se voit. Elle s’aime bien, la p’tite Alvi. Elle se trouve mignonne, la p’tite Alvi. Avec sa crinière mal brossée, son petit air espiègle, et son rire qui résonne comme de petits carillons. Elle n’est pas bien grande notre rouquine. Elle doit faire 1m28, environ. Mais elle saute haut, et elle s’accroche à vos épaules, comme un petit macaque, et à ce moment précis, elle devient graaande ! Elle a un p’tit nez en trompette, qu’elle aime plisser, pour avoir l’air « plus mignonne ».
Caractère :
Sensiblement similaire à son physique. Elle est… mignonne ? Et petite dans sa tête. A vrai dire, comme ça, on ne dirait pas qu’elle est spécialement intelligente. C’est vrai, elle est tellement volatile aussi. Elle dit des choses stupides, à cause de sa naïveté. Elle croit aux p’tits lutins qui chipent les chaussettes Alvi. Elle a un grand cœur aussi. Peut-être même un peu trop grand…

Puis, Alvi, elle dit souvent : « Moi, j’suis sage comme une image ! » Mais il se pourrait qu’elle ne soit pas innocente dans les petites traces de patounes dans les couloirs. Elle est facilement entrainable dans les galères, quelqu’un lui propose de faire le mur, elle ne dira pas non. Mais c’est normal quand on est enfant non ? Puis si les gens râlent, elle dira qu’elle faisait école buissonnière ! Le monde est bien trop grand pour rester enfermer entre quatre murs. Alvi, elle est faite pour la vie de dehors. Elle est faite pour voyager, elle est faite pour rêver.

Et Alvi, pour rêver, elle joue. Elle laisse ses doigts courir sur les touches du vieux piano, en fredonnant de douce mélodie que son père lui chantait avec qu’elle s’endorme, laissant de petites larmes coulées sur ses joues lorsque ses émotions prennent trop le dessus sur elle. Parce que papa, il lui manque beaucoup. Alvi, pour voyager, elle dessine aussi. Elle dessine des bateaux, qui l’emmène loin. Ces bateaux, ils sont habités par des marins. Et ils chantent, ils chantent ces marins ! Ils chantent fort, ils n’ont pas peur, ils sont courageux, comme elle ! Alors elle se lève, et elle danse, elle chante, avec la même ferveur que ces aventuriers ! Attention, une vague, des turbulences ! Alvi, elle s’arrête net, elle ressent leur peur ! Un terrible monstre sort de l’écume, et Alvi, elle donne un coup dans la porte du placard, et la créature disparait ! Alors elle continue de virevolter, fêtant sa victoire facile ! Alvi, elle a beaucoup d’imagination.

Et elle déborde d’énergie aussi. Elle est bonne en sport Alvi, en même temps, plus elle court vite, plus elle se sent libre ! Peut-être que si un jour, elle prend suffisamment de vitesse, elle pourra voler ? Voler au-dessus d’un lac, voler jusqu’à Big Ben, et s’accrocher à ses aiguilles ! Elle danse bien aussi. Elle a le rythme dans la peau, c’est une musicienne hors pair aussi. Il réside dans ses capacités artistiques son génie.

Mais tout ce beau tableau plein de couleurs cache des sommeils agités. Si elle dessine aussi tard, c’est parce qu’elle craint les démons qui habitent ses nuits. Elle cache un carnet sous son matelas, un carnet sombre, qu’elle déteste. A l’intérieur, il y a tous ses pires cauchemars qu’elle dessine. Elle se dit que, si elle leur donne une identité, une histoire, peut-être qu’elle comprendra mieux pourquoi il mange Pouty ? Mais même les histoires qu’elle écrit elle-même lui font peur. Et elle trouve ces entités encore plus terrifiantes après leur avoir donner une identité. Elle aussi, elle peut ressembler à eux, vous pensez ?

C’est pour ça qu’elle refuse de faire preuve de négativité. Alvi, c’est que du bonheur. Alvi, elle ne leur ressemblera jamais, à ces monstres.  
Opinion sur le classement et NOWHERE :Elle est encore trop jeune pour se faire une réelle idée sur le fonctionnement de cet endroit. Et elle est trop gentille pour oser en penser du mal. Ce n’est pas dans son tempérament, elle laisse une chance à tout le monde, il n’y a aucune raison qu’elle n’en laisse pas une à cet endroit. Cependant, elle n’a pas apprécié son changement de prénom. Elle s’est pliée à la règle. Mais sur ses cahiers personnels, elle reste Anaë. C’est le prénom que Pouty lui a donné, elle y est attachée. Pour les autres, c’est Alvida (même si elle préfère Alvi). Dans son cœur, ça reste Anaë.

Ville et pays d'origine : Anaë vient d’Irlande. Alvi cependant … Elle est née dans une pousse de bambou selon ses dires !
Comment êtes-vous arrivé ? « Anaë ! Joue un morceau aux invités ! »
C’est comme ça qu’Anaë est devenue Alvi. C’est en laissant ses doigts parcourir son piano avec sa fougue éternelle. C’est avec les croquis qu’elle a tendu aux invités. Alvi, c’est l’artiste qui réside en Anaë, c’est comme ça qu’elle voit les choses. Puis, après, ils l’ont fait danser. Elle se rappelle du sourire des personnes qui la regardait. Des sourires satisfaits. Alvi, elle n’avait pas aimé leur sourire. Elle ne saurait pas dire pourquoi, mais quelque chose en eux avait dérangé l’enfant.
Dans tous les cas, c’est à cause de ces sourires qu’Anaë s’est retrouvé en pleure dans les bras de ceux qu’elle considérait comme sa famille. Il y a un petit bout d’elle qui restera toujours avec eux , notamment aux travers des nombreuses peintures qu’elle a faite sur les murs, les sols, les meubles, et cela depuis qu’elle a 6 ans. Elle ne chantera plus de berceuse à Lila, ni à Philip. Anaë a eu peur ce jour-là. Peur de se retrouver à nouveau seul, enfermée, dans le noir, avec beaucoup de bruit autour.
 
Autre ?
« Poppy, je pèse lourd ou pas lourd ? »
Alors le jeune père décolle les pieds de sa fille du sol, et déclare en souriant : « Aussi légère qu’une plume ! » Alors Anaë éclate de rire, et s’accroche à son cou en le serrant fort contre son cœur. La petite fille âgée de 3 ans mène une vie tranquille dans un petit village en Irlande. Elle n’est pas proche de sa mère, mais son père est tout son mode. Cette petite question, c’est leur rituel, ils le tiennent depuis qu’Anaë sait marcher.
Puis, il y a eu ce jour. Poppy était parti en voyage d’affaire. Anaë se débrouillait seule, comme à chaque fois que Poppy partait. Sa mère n’en avait vraiment rien à faire d’elle. Elle s’occupait avec l’homme qu’elle appelait le plombier avec Poppy. L’oubli de la fête d’Anaë a été l’erreur fatale de la femme. Lorsque Poppy est rentré dans la maison, il a compris que ce n’était pas un plombier. Alors il a saisi Anaë dans ses bras, et il est sorti en furie de la maison.
Il neige. Beaucoup. La route n’est pas praticable à une vitesse élevée. Et malgré son jeune âge, la petite fille en a conscience. Elle a prévenu Poppy. Mais Poppy s’est énervé contre elle…

Il fait noir. Anaë a froid. Elle parvient à ouvrir les yeux. Son corps est étalé dans la neige, entre des débris. Elle posa les yeux sur un perce neige qui trainait par là… C’est amusant, il était rouge celui-là…. Anaë n’a jamais vu de perce neige rouge…. Elle se redresse difficilement, et se traine jusqu’à Poppy.
« Poppy, je pèse lourd, ou pas lourd ? »
La petite fille s’accroche à l’épaule de son père. Elle le secoue un peu.
« Poppy, ce n’est pas le moment de dormir, tu vas attraper froid ! »
Sa vue commence à se brouiller. Elle tente de tirer son père :
« Poppy, tu pèses lourd, réveille-toi ! »
Elle s’effondre sur ce dernier, coincé entre les décombres. Alors que ses yeux commencent à peiner à rester ouvert, elle marmonne une dernière fois faiblement :
« ‘ppy… Je p-èse lourd ou pas lourd… ? »
Aucune réponse, juste un silence maladif. Puis le bruit imposant des sirènes. Et plus rien.
Ce jour-là, Anaë avait 6 ans. Du jour ou lendemain, son idylle s’est brisée. Elle se retrouve orpheline, n’ayant aucune nouvelle de sa mère, et quelques membres dans le plâtre.