Gauche. Gauche. Droit. Esquive.

Zen enchaînait ces gestes depuis environ une quinzaine de minutes sur son sac de boxe. Elle ne pouvait pas rester tranquille trop longtemps. Elle devait se défouler. Elle n'avait de toute manière rien d'autre à faire. Elle avait été heureuse de voir que son club de maniement d'armes avait été validé par la direction et qu'il y avait déjà des membres. Elle en rêvait depuis bien longtemps mais elle avait eu le courage de faire la proposition de ce club que récemment. Bon, le point négatif c'était que toutes les armes du club étaient toutes factices. C'était dommage pour les plus expérimentés, qui devaient continuer à progresser avec des armes d'entrainement. Il était aussi dommage pour ceux qui s'amélioraient de ne pas pouvoir évaluer le véritable poids d'une arme. Mais Zen n'avait pas eu le choix, c'était soit ça, soit son club ne voyait jamais le jour. Avec un peu de chance, elle arriverait à dégotter par n'importe quelles manières quelques armes blanches réelles qu'elle pourra planquer à la vue d'Eden.

Elle ricana en imaginant son club cacher à tous les petites pépites qu'ils auraient pu réussir à chourrer. Elle voyait mal ses camarades faire du trafic d'armes. Alcool et drogue oui, sachant qu'elle avait déjà eu recours à ce procédé pour s'en procurer, mais les armes, c'était une autre histoire. Mais les sorties à Cambridge pourraient être un bon moyen pour voler. Zen se mordit la lèvre. Pour le moment, elle avait d'autres chats à fouetter et elle devait avant tout mettre en place un plan de la mort qui tue si elle voulait réussir cet exploit sans qu'aucun professeur ne remarque rien.

La sonnerie de son téléphone retentit. C'était le signe que la jeune Alvida allait bientôt arriver. Zen arrêta son enchaînement, souffla un bon coup, s'étira, et alla boire un peu d'eau.

Elle ne s'était pas attendue à recevoir un message d'un des petits chérubins de Prisme mais cela lui avait fait plaisir. Et elle ne pouvait pas refuser une offre comme celle-ci. Alvida était peut-être fascinée par les arts martiaux. Ou alors elle avait des soucis et elle ne souhaitait plus devenir la victime. Un sourire fleurit sur ses lèvres. Si c'était la deuxième option, Zen se ferait un grand plaisir de lui apprendre ce qu'elle sait et elle serait prête à filmer la scène, lorsque Alvida mettra brillamment en pratique ses leçons en mettant au tapis ses détracteurs.

Revenons sur Terre. On y était loin encore et Zen ne savait toujours pas les raisons qui avaient poussé Alvida pour la contacter. Cela ne servait à rien de faire des conclusions hâtives.