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Ces gens qui doutent # Nurse
Antigone
Gentil fantôme
Antigone
Présentation : un cri
Âge : 16 ans
Classe : 7e année
Messages : 165
Antigone
Mar 19 Jan - 21:38

La nuit avait été dure. Rude même.

Les cheveux dans les yeux, dans la bouche, descendant le long de ses épaules longs, toujours plus longs et noir comme la suie était noire sur les cheminées, Antigone était en sueur dans son lit.

Muninn dormait, alors elle s'était levée, pieds nus, et avait effleuré le sol de la pointe de ses pieds. Prise d'une appréhension, elle se dirigea vers sa colocataire et plaça sa main devant sa bouche. Sentit le rythme de sa respiration contre la paume de sa main.

Antigone eut un soupir de soulagement, Muninn était en vie.

Le sol était froid, gelé. Quelque chose de poisseux collait le long de son nez, c'était chaud, en comparaison avec la froideur du sol.

Les mains légèrement tremblantes, Anja les porta à ses narines qu'elle toucha. Elle jura à voix basse en polonais, puis mit la main devant sa bouche comme si elle avait peur de réveiller Muninn. Enfila un gros pullover, vous savez, ce genre de pull en grosse laine, qui tranchait avec sa chemise de nuit et ses pieds nus.

Dans le couloir, comme ça, elle avait plus que jamais l'air d'un fantôme et si Angst venait à la croiser, il aurait sûrement la peur de sa vie.

Son index était mouillé de son sang, elle évita de le poser sur ses vêtements.

Antigone savait où elle allait, elle s'y dirigeait d'un pas ferme et motivé. Son souffle était régulier, si sa frange qui cachait ses yeux avait été coupée, on aurait pu voir d'énormes cernes, des yeux bien rouges à cause de la fatigue, sans doute des larmes.

Cette nuit, elle avait encore rêvé de lui. S'il y avait bien un point commun entre tous les orphelins qui vivaient ici, c'était que la plupart avaient des nuits difficiles. Personne ne moquait ceux qui se réveillaient la nuit, parfois, il lui arrivait d'entendre quelques cris.

Elle attendait alors que ça se calme, les bras autour des genoux.

Mais ce n'était pas un enfant inconnu qui avait crié dans son lit, cette fois-ci, c'était elle-même. Elle, et, car elle ne voulait pas rester dans cette chambre où elle savait qu'elle réveillerait Muninn. Elle s'en était éloigné, sentant les larmes arriver et s'était dirigée vers l'infirmerie. L'ambiance qui y régnait était apaisante, et elle aimait bien Nurse, elle espérait que ce serait elle qui serait de garde et non Clown. Non pas qu'elle ne l'aimait pas, hein, mais...ce n'était pas la même chose.

Elle avait froid aux pieds et grimaça lorsqu'elle marcha sur un petit jouet qui avait été oublié dans le couloir. Finit par arriver au niveau de l'infirmerie, semblable à un phare dans la nuit, seule petite lumière dans la nuit de Prisme.

« Excusez-moi ? », fit-elle en toquant sur la porte. « Je. Je voulais savoir si je pouvais rester un petit peu ici. »

Oh, elle avait mauvaise mine, elle, Antigone. Ses cheveux semblaient bien emmêlés, son teint était bien blanc et le sang avait presque séché au niveau de son nez. Elle se présenta un mouchoir contre les narines, de ce fait, sa situation était assez claire.

« Je me suis réveillée, je suis désolée. »

Désolée, elle avait vraiment l'air de l'être, il n'était pas dans son habitude de déranger les gens.
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Anonymous
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Mar 19 Jan - 23:14

Les gardes de nuit étaient éprouvantes pour Nurse, mais presque paradoxalement, elle aimait bien ces moments. Elle avait du mal à contenir ses bâillements, occupée à lire un roman français à la faible lueur d'une lampe de bureau. Il était toujours étrange d'être encore debout passé minuit. Le calme mystérieux, presque angoissant d'une nuit hivernale rendait la jeune femme presque mélancolique. Une fine pluie tombait dehors, tapissant les vitres de gouttelettes. De temps à autre, pour reposer sa nuque endolorie, France y perdait son regard de longues minutes, puis se replongeait dans son histoire. Il était rare que les gardes de nuit soient utiles. Pourtant ce soir, un faible toc-toc à la porte la fait se redresser. Une jeune fille, la quinzaine, cheveux emmêlés et pieds nues, se présenta dans l'encadrement de la porte. Nurse n'eut qu'à faire courir son regard sur elle pour voir ce qui n'allait pas. La pauvre enfant avait collé un mouchoir désormais à moitié ensanglanté contre son nez et était blanche comme un linge. Aussi blanche que sa chemise de nuit trop légère pour les températures actuelles.

L'infirmière abandonna aussitôt son livre pour accueillir la demoiselle. A première vue rien de grave. Elle posa doucement les doigts sous le menton de la petite pour examiner son visage où le sang avait séché. "Ne t'excuse pas, c'est pour ça qu'il y a une infirmerie." Elle lui adressa un sourire rassurant. "Tu as fais un mauvais rêve ?" Elle indiqua un lit à Antigone, où elle posa sagement ses fesses. De gestes doux et prévenants, elle s'occupa de nettoyer la figure de l'adolescente, lui donna un paquet de mouchoirs. "Tu peux rester aussi longtemps que tu le souhaites." De toute manière, les autres lits étaient vides. Il arrivait parfois que certains adolescents tourmentés dorment mal, mais les enfants se refusaient souvent à se plaindre aux adultes ou à Nurse. Elle espérait néanmoins que si Antigone avait quelque chose qui lui pesait sur le coeur, elle saurait s'ouvrir.
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Antigone
Gentil fantôme
Antigone
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Antigone
Sam 23 Jan - 18:49

Heureusement, s'il y avait un lieu dans lequel on pouvait se sentir à son aise, surtout la nuit, c'était bien l'infirmerie. Malgré la froideur apparente du lieu, il se dégageait de l'endroit une espèce de chaleur intrinsèque qui émouvait Antigone et sans laquelle elle se serait plutôt dirigé vers le grenier ou ses cachettes habituelles dans le but de souffler un peu.

Antigone aime bien Nurse. En réalité, elles ne se connaissaient que peu, elle ne savait même pas si cette dernière connaissait son nom.

Pseudonyme.

Elle lâcherait un « Anja » sans doute par inadvertance. Alors oui, elle hocha la tête à la suite de la phrase demandant si elle avait fait un mauvais rêve, s'assit sur un lit, moins confortable que le sien, plus blanc, mais plus isolé aussi. Ses ongles entrèrent dans la peau de ses mollets, y marquant de minuscules croissants, elle se mordit les lèvres.

« Je. Désolée. Ca doit vous déranger. »

Elle se glissa dans le lit, sentant le froid attaquer chacun de ses membres et laissa le bien-être dégagé par la couverture l'envelopper doucereusement.

Antigone ferma les yeux.

Lorsqu'elle le faisait, elle ne ressentait rien, fermer les yeux lui permettait juste de se calmer, ne plus ressentir la pression qu'ils ressentaient tous, maîtriser sa respiration, oublier ce petit corps devant ses yeux.

« Angst. », arriva-t-elle à dire tout en tenant un mouchoir que Nurse venait de lui passer contre sa narine. « J'ai peur pour Angst. Il est constamment effrayé, il voit des fantômes. Ça nous dépasse, je. J'ai peur qu'il se fasse mal. »

Antigone sentit ses mains trembler à travers le mouchoir, imaginant le petit Angst tout seul dans sa chambre même s'il était le colocataire de Castor, il croyait bien.

« Pardon. Je vous ennuie. C'est que Angst, il me rappelle mon jeune frère. J'ai encore rêvé de lui. Il aurait eu son âge, je crois. Si j'avais su m'occuper de lui. Si seulement. »

Elle eut une grave inspiration, se repliant une nouvelle fois sur elle-même, tentant de se faire toute petite, de rendre cette carcasse d'adolescente aussi petite qu'elle le voudrait.

Disparaître.

Par magie.

Et elle chuchotait.

« Je suis Anja, et vous ? », dit-elle dans un souffle, offrant son prénom.
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Ven 29 Jan - 3:02
La pluie continuait de tapoter en une douce mélodie contre la vitre, et l'obscurité de la nuit se heurtait à la douce lumière tamisée de l'infirmerie. Même si les murs blancs semblaient froids et sans vie, Nurse n'était pas fan de l'idée de se frigorifier sur son lieu de travail. Les radiateurs ronronnaient doucement alors que l'adolescente se glissait sous les draps blancs impersonnels. Même là, recroquevillée sur elle-même et les yeux fermés, Nurse pouvait très bien sentir à quelle point la gamine souffrait. Peu de confiance en elle, la peur de déranger, l'angoisse, tous ces sentiments lui furent jetés au visage sans ménagement, comme à chaque fois. Les mains fines d'Antigone qui tremblaient, montrant que le mauvais rêve était loin d'être anodin. Combien de fois depuis son enfance l'enfant s'était-elle réveillée en hurlant sans personne à qui parler, par peur de déranger ?

Elle se revit plus jeune, le coeur en feu en pleine nuit, sans oser sonner les infirmières. Les insomnies douloureuses à tenter de lire, la vue trouble, à la faible lueur d'une lampe de chevet pour s'occuper. La pensée que rien n'allait jamais s'arranger et que personne ne pouvait rien pour elle.
Pourtant, même si ses yeux étaient inquiets, le visage de Nurse ne reflétait presque rien. Trop calme, malgré la tourmente dans sa tête face à la détresse d'Antigone. Actuellement, ce n'était pas ce Angst qui inquiétait la blonde, mais celle tremblante dans ce petit lit d'infirmerie. France termina de nettoyer le visage ensanglanté de la demoiselle, ne put s'empêcher de poser sa main sur la tignasse sombre emmêlée, eut un geste pour les écarter du front de l'enfant. "Tu sais, tes émotions sont valides. Tu as le droit de dire quand ça ne va pas, les adultes sont là pour ça. Tu n'y es pour rien, d'accord ?"

Antigone sembla vouloir disparaître sous les couvertures, et Nurse lui laissa un peu de répit, allant se débarrasser du mouchoir souillé. Elle n'avait pas de médicament miracle pour ce genre de problème, sinon du temps et de la parole. Ce n'était pas à elle de faire ce travail, mais elle ne pouvait pas abandonner la petite comme ça. Elle tira une chaise devant le lit, déposa son roman non loin au cas où elle s'endormirait, rassurée par une présence et de la lumière, ainsi qu'un verre d'eau. Même si Anja n'avait pas l'air calmée. Elle devait tendre l'oreille pour comprendre ce que la brunette lui disait. Mais la jeune femme lui sourit, reprenant son geste machinal pour repousser la frange du front de la gamine. Tu peux m'appeler France. Je reste là si tu veux discuter. Sinon tu peux te rendormir, je te veille, d'accord ?
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Antigone
Gentil fantôme
Antigone
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Antigone
Lun 1 Fév - 22:07

Antigone hocha la tête, presque soulagée qu'on lui dise que ses émotions était valides.

Enfin ce n'était pas comme si elle avait peur du jugement, ou même comparait, c'était juste que.

Il y avait pire. Elle voyait Angst et elle savait qu'il fallait l'aider, l'aider avant qu'il ne soit trop tard ; et Antigone voulait tellement l'aider, Angst.

Il régnait la nuit dans l'infirmerie une atmosphère relaxante, si apaisante que les paupières de la jeune femme avaient tendance à se baisser automatiquement. Mais elle ne voulait pas dormir, elle voulait un peu profiter du fait d'être un peu seule avec une adulte, sans doute de confiance, sans personne aux alentours. Elle préférait notamment la présence de Nurse à celle de Clown, même si elle faisait semblant de rire à ses blagues quand elle le croisait, il la mettait mal à l'aise.

« Ok. », tenta-t-elle d'articuler, ne précisant pas trop ce pourquoi elle disait ok. « Enfin pas OK pour dormir, juste pour parler...France. »

C'était original d'avoir appelé Nurse du nom du pays voisin, mais Antigone n'émit nul jugement, au contraire, l'une de ses sœurs s'appelait America, même si elle en avait été séparée depuis au moins une dizaine d'années.

En polonais, elle récita quelques bribes de la bible, toujours le début de la génèse, se mordillait les doigts comme si elle avait un chapelet, des pierres rondes à faire tourner et embrasser.

« Vous croyez aux morts ? Enfin à la vie après la mort ? Parfois, avant de dormir, je pense aux égyptiens de l'Antiquité, à leur jugement de l'âme. Vous savez, une plume sur une balance contre votre âme. Si votre âme est la plus lourde, vous allez dans leur Enfer. »

Elle se mordilla de nouveau le pouce. Elle ne savait même pas si France avait accès à son dossier, si elle savait, si même c'était précisé, elle ne savait pas jusqu'à quel point les dossiers délégués aux infirmiers étaient complets.

« Je suis heureuse, ici. Je m'intéresse aux choses, il y a des livres qui m'intéressent, le classement n'est pas mon truc, mais je m'en fiche. Angst me fait penser à lui. A mon frère. Parfois, je me dis que si mon âme était pesée sur cette balance, le poids de ma culpabilité la ferait peser bien lourd. »

Elle savait bien évidemment ce que France allait lui dire : ce n'était pas sa faute, elle était trop jeune. Ses parents, eux, étaient responsables de la vie de son frère, mais pour la jeune Anja, si éveillée, elle aurait pu s'enfuir, le faire bien plus tôt.

Si elle n'avait pas agi si tard, trop tard, si elle avait agi, rien de tout ceci ne se serait produit.

Ses mains tremblèrent, ses dents claquèrent légèrement. Elle avait besoin de parler, c'était libérateur.

« Et vous ? Vous sentez-vous coupable, parfois ? »
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