Antigone
Feat Sawako (Sawako) Pseudonyme Antigone
Prénom et nom : Anja Sapieha
Âge et date d'anniversaire : 16 ans le 21 août
Manie : Elle répète des paroles incompréhensibles (pour le commun des mortels), sans doute en polonais. Il s'agit en réalité des premières lignes de la Bible, un des seuls livres qu'il y avait chez elle.
Cercle : Outsiders. Personne ne lui a jamais rien proposé, elle n'a jamais eu le culot de demander.
Âge d'arrivée : 10 ans
Classe : 7e année
Spécialité : Langue (russe) & sciences politiques
Classement : 29
Physique & caractère
Des caractéristiques physiques ?
Antigone est effrayante.
C'est du moins ce que vous dira la plupart des mortels qui peuplent l'orphelinat.
Ses cheveux longs lui couvraient en partie le visage, sa frange n'avait pas été coupé depuis des jours, si bien qu'elle lui cachait en partie les yeux. Parfois, on avait peur d'elle. Antigone ne comprenait pas vraiment pourquoi, elle n'avait pas la référence, et puis elle était tellement timide qu'elle osait à peine parler.
Ses mains étaient sèches, elle se rongeait souvent les ongles et il n'était pas rare que ses petites peaux se mettent à saigner.
Ania avait la peau très blanche. Elle prenait très facilement des coups de soleil, aussi faisait-elle très attention et il n'était pas rare de la voir sécher les sorties en plein air. Elle n'était non plus pas très sportive, même si elle était assez grande (1m75, pour elle, c'était grand). Courir 100 mètres la mettait dans un état de fatigue considérable, elle savait qu'il faudrait qu'elle s'entraîne, mais elle n'en avait pas envie.
Ses lèvres étaient rouges, un peu sèches. Et ses yeux terriblement brillants, possédés par l'envie d'apprendre.
Caractère :
Ce n'était pas comme si la petite Ania était très difficile à vivre. Elle se mettait dans un coin et gobait toutes les connaissances qu'on pouvait lui apporter. Elle adorait apprendre, et le par cœur ne la gênait pas, c'était comme si elle était un immense gouffre qui ne demandait qu'à être rempli par des connaissances, peu importe lesquelles.
Il y avait eu un moment où elle avait été fascinée par la cuisine russe, un autre où elle avait appris par cœur la fission nucléaire. Elle avait changé de spécialité au moins deux fois avant que les professeurs ne la cadrent « c'est la dernière fois, cette fois-ci. »
Il y avait quelque chose de dommage à ne plus avoir le choix, mais elle avait choisi les deux choses qui lui parlaient le plus.
Antigone était une fille extrêmement timide. Elle n'avait pas l'habitude de parler, elle avait toujours été entourée par des personnes plus influentes qu'elle et qui méritaient (ou non) son admiration. Il lui avait toujours été très compliqué de s'exprimer et lorsqu'elle trouvait le courage de s'exprimer (parfois par bégaiements au début), tout le monde s'éloignait d'elle avec la peur dans les yeux comme si elle était une pestiférée.
Ania avait un peu peur de ces réactions démesurées. Elle voulait des amis, elle aussi, quelqu'un avec qui parler des relations entre les russes ou de la littérature suédoise au 15e siècles. Heureusement, ils n'étaient pas tous idiots. Parfois, elle réussissait à avoir des relations saines avec les gens.
Opinion sur le classement et NOWHERE :Si Antigone a une très bonne mémoire, elle n'est cependant pas assez forte en logique, ou en déduction pour se mettre dans le top10. Mais elle ne trouve pas le classement si important. A vrai dire, elle s'en fiche un peu, elle fait comme si il n'existait pas. Quant à Nowhere, elle s'y rend parfois, certains messages sont intéressants. Ce site lui permet de se faire passer pour une autre personne.
Avant
Ville et pays d'origine : Cracovie, Pologne
Comment êtes-vous arrivé ?Après un test dans son précédent orphelinat, à New York.
Autre ? « Ania, viens faire la cuisine ! »
La voix résonnait dans l'appartement de 10 m² pendant que son corps tentait de se déplacer, ankilosé par la fatigue.
Elle avait sept frères et sœurs. Il ne s'agissait pas de tous les citer, mais des les montrer du doigt, un à un, dans les endroits où ils pouvaient dormir. Quatre se recroquevillaient sur des matelas de fortune, deux dormaient à même le sol, le dernier tenait dans un tiroir. Elle était la plus vieille.
La lumière du jour ? Elle ne l'avait pas beaucoup vu. Il y avait juste ses cheveux qui lui barraient les yeux, ses cheveux immenses qu'elle ne coupait jamais. A vrai dire, on n'avait jamais proposé à Ania de se lever, et quand il fallait prendre le bain, se couper les ongles ou se laver les dents, ce n'était jamais autre qu'elle-même qui prenait la décision.
Ania n'avait jamais vraiment vu la lumière du jour. Elle savait qu'elle existait, qu'elle était là, dehors, de l'autre côté de la fenêtre qu'elle ouvrait et qui donnait sur le local poubelle. Elle savait qu'il y avait des odeurs, des bruits de klaxons et de taxis. Elle savait qu'elle avait de la chance d'être là, dans ce pays, qu'elle n'avait pas de papiers et qu'elle ne devait pas bouger. Ania se souvenait de l'appartement, en Pologne. À l'époque, ils n'étaient que cinq. Il était plus grand, mais il avait semblé que les « grands » n'étaient pas satisfaits de la qualité de leur vie. Elle avait entendu des conversations et puis ils étaient parti.
Le bateau lui avait parut interminable.
Ils n'avaient aucune existence légale, c'était ça le mot ? Même en Pologne, ils faisaient tout en cachette. Ania ne savait pas pourquoi ils faisaient ça, mais elle était l'aînée, elle obéissait. Elle changeait les langes des bébés, nettoyait le sol, récitait des berceuses. Parfois, elle avait le droit à des livres – elle avait appris à lire toute seule, grâce à des recettes de cuisine, personne ne savait comment elle avait fait.
Une fois, elle avait eu le droit à un compliment.
« C'est bien nettoyé », ça peut sembler si peu, mais pour un enfant qui n'a pas grand chose, c'est tellement.
Parfois, Ania voyait la neige à travers la vitre. Quand ils étaient seuls dans la pièce, elle passait des heures le nez collé à cette vitre de basse facture, nez collé contre le verre. Son petit souffle créait de la buée et parfois, elle y dessinait comme un sourire.
Ania savait qu'elle devait fuir. Elle qui avait lu la bible en entier, qui avait été assez intelligente pour déchiffrer des lettres et apprendre l'anglais alors que personne autour d'elle ne le parlait. Et puis un jour, les adultes disparurent et elle se retrouva seule en compagnie de sept enfants. Dans les contes de fées – elle n'en avait lu que très peu mais elle savait que c'était comme ça – tout se passait très bien. Le petit poucet réussissait à vaincre le méchant ogre et à partir avec ses bottes des sept lieues.
Ania aurait bien aimé en posséder, des bottes des sept lieues. De jour en jour, la petite fenêtre devenait de plus en plus sales et ses doigts de plus en plus fragile. Ils manquaient drastiquement de nourriture pour les enfants, de place et le petit ne faisait que hurler.
Au bout du cinquième jour, il se tut, laissant les autres hébétés. Ania posa les mains sur son jeune corps, toute tremblante et pleura pour la première fois. Dix minutes, à moins que ce ne furent dix heures plus tard, la porte fut fracassée et des hommes en uniformes de police et l'assistance sociale entrèrent.
Ils avaient trouvé sept enfants dont un nourrisson décédé à cause du manque d'hygiène. Les enfants semblaient tous en état de choc et ils étaient très maigre. Les parents semblaient partis depuis une semaine au minimum, mais ils se demandèrent depuis combien de temps ils vivaient dans ces conditions.
Les cris du dernier né avaient alerté la voisine, qui avait contacté la police.
Pendant une petite période, Ania fut déposée dans un orphelinat où elle fut séparée de ses frères et sœurs. Elle restait isolée des yeux, l'impression que la mort flottait au-dessus d'elle. D'ailleurs, les autres avaient peur de cette fillette aux cheveux trop longs et au teint trop pâle qui marmonnait de drôles de paroles dans une langue étrangère comme s'il s'agissait d'une obscure cantique.
Plus tard, on lui fit passer un test et elle changea de continent.
Ania devint Antigone, lorsqu'on lui demanda ce qu'elle aimait, elle répondit par le titre de cette pièce de Sophocle qu'elle avait lu dans le précédent orphelinat où elle était.
Antigone était là, présente. Elle était dans un endroit désespéramment grand mais quelque part, son cœur restait enfermé dans cette petite pièce où elle était Ania, où elle s'occupait de ses frères et sœurs.
Vous ?
Votre pseudo :T.
Comment êtes-vous arrivé ici ?J'ai récidivé.
Un petit mot ?: ) Mot ?