Plus précisément, une pluie torrentielle s'abattait sur le parc et il était rare de voir des enfants dehors par ce temps.
Le seul endroit qui semblait être épargné, c'était cette drôle de cabane à outil, assez petite, mais suffisamment grande pour s'y réfugier à trois en temps de pluie, quatre aurait vraiment été de trop.
Elle contenait bon nombre d'outils dont Heaven se servait pour entretenir le jardin, des pelles, des fourches et pas mal de pots ci et là. Il y avait des traces de bottes, des pas, mais à part ça, elle ressemblait à n'importe quelle cabane.
Peut-être y avait-il des traces sur les murs, ou une cachette dans le béton répandu sur le sol, à l'intérieur ou sur les côtés.
Peut-être.
Pour Huginn, Yin & Kitten. Le PNJ interviendra dès que vous aurez posté tous les trois.
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Lun 25 Jan - 9:22
ft. Starboy & Yang
I AM NOT DANCING IN THE RAIN
Je contemple le vol des oiseaux – m’imaginant les attraper, les choper en plein mouvement – lorsque le ciel laisse s’abattre sur Prisme un rideau de pluie. Les nuages sombres qui ont passé la dernière demi-heure à dodeliner contre l’horizon ont enfin décidé d’appuyer leur menace. C’est opaque – presque – et j’ai dû mal à deviner la fuite des volatile au travers de ce qui m’apparait être la prémisse presque soudaine d’une tempête. Je stagne, pantois, partagé entre la déception de voir ma précédente activité toucher à sa fin et l’admiration férue que je porte à la puissance de la nature, avant de songer à me bouger. Mes semelles chuintent contre la terre humide du parc et je ricane tout en gambadant vers le premier refuge disponible. Je m’engouffre, sans demander mon reste, dans la cabane où Heaven passe trop de son temps. Trempé, je laisse dans mon sillage une trainée d’eau qui s’étale à même le béton du sol comme de la peinture.
C’est joli, ça me fait sourire.
Le dos appuyé contre l’une des parois de la cabane, je contemple le bazar d’outils qui siège autour de moi. Des bouts pointus, d’autres émoussés, je sélectionne une paire de cisailles de jardin acérées dans l’intention de les faire miennes. Je m’agenouille contre le béton gelé et mon corps frissonne un inconfort sur lequel je refuse de m’attarder.
Le bruit du métal contre le plancher est grinçant – un ronronnement de fer, un ululement d’acier –, mais je m’applique, je trace.
Un chat. Pour saluer Heaven la prochaine fois qu’il passera.
Let's just sit quietly and listen to the secrets the rain wants to tell us.
rainElle courait. Difficilement. Mais, elle courait.
À bout de bras, les prémices d'une sculpture en argile. Un regard suffisait pour comprendre qu'elle était d'ores et déjà détruite. Or, Yin ne se savait pas vaincu et courait comme si sa vie en dépendait jusqu'à la petite cabane qui pourrait l'abriter. Elle et elle. D'ordinaire, la pluie ne la dérangeait pas et elle se contentait d'une simple capuche avant de retourner à ses affaires. Cette fois-là, elle ne s'attendait pas à tomber sur un jour de pluie. Elle n'était pourtant pas connue pour sa maladresse.
D'un coup de pied, la noiraude entra dans la petite cabane. Son odeur étouffée par la pluie était presque enivrante. C'était un mélange d'argile, de savon sec et de pluie. Elle avait tout à coup des airs de chiens mouillés. À l'intérieur, il n'y avait personne. Comme habituellement. Quelque part, elle en était soulagée : elle aurait le temps de sauver son projet dans le calme. C'était, enfin, ce qu'elle s'imaginait. Il ne restait, en réalité, que des morceaux d'argile mous et sans formes. Naturellement, la colère l'emporta et elle l'envoya valser à travers la petite cabane. Ce fut à cet instant qu'elle remarqua qu'elle n'était pas tout à fait seule.
- Oh ! Je- Je suis désolée ! Je ne t'avais pas vu ! J'ai- J'étais énervée parce que-
Les joues rosies de la saturnienne semblaient trahir toute la gêne qui l'envahissait actuellement. De toute sa hauteur, elle essayait de se faire vainement si, si petite. La sculpture était heureusement minuscule mais le peu d'argile qui avait survécu, avait éclaboussé le t-shirt du jeune homme à l'allure fantomatique. Heureusement, elle ne le visait pas. Incapable de l'aider, elle se contenta de fixer ses pieds comme une enfant le ferait. Elle triturait ses mains tout en cherchant un moyen d'amorcer une discussion et de détendre l'atmosphère. Ironiquement, les interactions sociales n'étaient pas son fort ; elle était pourtant une véritable pipelette.
- Je voulais faire une sculpture d'un arbre, commença-t-elle avant de se racler la gorge. En argile.
Il pleut. Une grande silhouette se déplace dehors. Sur elle glissent les multiples gouttes de pluie, elle est entre l'orphelinat et la cabane.
Tranquillement.
Chaque pas plus lourd que l'autre, dans cette boue chaotique. Ses os trempés, ses cheveux mouillés, les bras chargés.
Il n'est pas encore arrivé vers vous, tranquillisez-vous, mais lorsque vous arrivez dans la cabane, vous entendez le sol craquer. Ce n'est pas du béton, mais du bois. De simples planches de bois. Un malheureux pas et vu l'humidité, elles craqueraient, elles le font déjà sous leurs pas. D'ailleurs, au fond, là où l'un des morceaux d'argile a été balancé, il y en a déjà une qui est à moitié soulevée. Qui savait quels trésors elle pouvait receler ?
(hj : hug, poste quand tu as le temps quand tu veux à la suite des autres, ok ? :))
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