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"C'est lorsque nous sommes plongés dans les ténèbres que nous vient la lumière." - PV Ruby
Hector
Hector
"C'est lorsque nous sommes plongés dans les ténèbres que nous vient la lumière." - PV Ruby Tumblr_nd7ogxKvAx1s5f9ado1_500
Présentation : Fiche ici !
Âge : 16 ans
Classe : 6ème année
Place dans le classement : Numéro 5

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Hector
Dim 24 Jan - 22:46


Feat Ruby.











« Un homme ne pleure pas », c’est du moins ce qu’on ne cesse de répéter aux jeunes hommes, à croire que c’était mal de s’exprimer autrement que par la colère. Laisser ses larmes couler le long de ses joues, user des mouchoirs par dizaines pour les essuyer ou se moucher, trembler de tout son long… était-ce aussi ridicule ? Pour Jonathan, non, néanmoins il n’appréciait pas se présenter en public dans cet état : il savait quelques personnes ne l’appréciaient peu et il n’y avait aucun moyen pour qu’il leur fasse plaisir. Ha les jalousies de n’avoir aucun parent encore vivant -bien qu’il n’avait aucune preuve que son oncle était encore vivant- ou de ne pas être dans le top-10 alors que le jeune homme se fichait d’être le huitième… Aussi les moqueries incessantes sur la cryptozoologie comme quoi aucune espèce qu’on qualifiait de légendaire existait. « Ton oncle était fou », « ce sont les hommes en blanc qui l’ont embarqués », « sa cape que tu gardes, je suis sûr qu’il était surtout enfermé dans un monde imaginaire »…. Voilà ce qu’il n’arrêtait pas d’essuyer ces derniers temps. Peut-être ne s’était-il pas montré assez gentil ces temps-ci, en remballant ses camarades à la langue trop fourchue, néanmoins ce n’était pas pour autant qu’il leur avait souhaité du mal ; il s’était toujours montré souriant, serviable, prêt à aider autrui pour ses devoirs ou ses révisions. Peut-être les avait-il trop embêtés avec son club, à les inviter à le rejoindre. Peut-être qu’on avait voulu le remettre à sa place, lui rappeler que certaines bêtes n’étaient dues qu’à l’imagination de l’Homme, de ses hystéries générales… Mais malheureusement, ces quelques peut-être vérités lui avaient fait du mal.

Ne pas pleurer devant les autres, c’était ce qu’il avait dû faire dans la journée. Sourire, la tête haute, répondre que seuls les imbéciles sont fermés d’esprit et qu’ils n’arriveront pas loin dans la vie avait été les seules choses qu’il avait pu faire en plus de défendre ses principes. Il s’était énervé mais avait néanmoins tenté de garder son calme. Son oncle n’était pas fou, et lui non-plus. C’était pour cette raison qu’après les cours Hector ne rejoignit pas directement son club mais plutôt la laverie ; là, il savait qu’il pouvait se cacher pour pleurer et que peu de monde viendrait l’embêter. Il était recroquevillé dans un coin, dans le noir, bien au chaud dans sa cape qu’il ne quittait jamais. Il laissait échapper son gros chagrin mais aussi sa colère, se mouchant le plus discrètement possible afin de ne pas attirer d’éventuelles commères. Si seulement il avait une espèce avec lui, un animal étrange dans du formol comme il y en avait eu dans la maison de son oncle, sans doute cesserait-on de se moquer de lui. Mais comment trouver un cryptide dans les parages ? Il pourrait demander à la direction de le laisser partir en exploration avec une équipe qu’il aura lui-même engagé, mais malheureusement il savait que cela pouvait se montrer coûteux… et puis, qui irait travailler sérieusement, à la recherche d’une bête qui n’existait pas à leurs yeux ? Laissant échapper un soupir, il s’essuya quelques larmes, essayant de ravaler quelques sanglots.


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Mar 26 Jan - 9:01

Armée de son petit panier, la rouquine arpente les couloirs en direction de la laverie, le sourire aux lèvres. Ce petit rituel est bien la seule chose que Prisme a en commun avec son ancien chez elle, là où elle a laissé tous ses frères et sœurs. Là-bas, tous ensemble, ils remplissaient d’immenses paniers d’osier avec toutes les affaires de tout le monde avant d’aller les jeter dans de grandes machines tournantes. Des machines à laver pour l’appeler par leur vrai nom. Les plus petits adoraient ce moment, car cela voulait dire pouvoir fixer pendant une heure trente ce hublot laissant visible la rotation infernale des vêtements. Les plus grands eux profitaient de cet instant de calme pour lire, gardant toujours un œil sur les plus jeunes. L’ancienne Emma était entre deux. Entre ces deux camps, à la fois captivée par cette si simple rotation mais attentive aux plus petits.

Ici, en théorie, elle n’a pas à emmener le linge elle-même. Elle pourrait se contenter de le laisser dans sa chambre et quelqu’un du personnel ferait cette corvée pour elle. Mais Ruby a refusé, et maintenant le personnel ne se tente plus à récupérer ses affaires. Elle sait se servir de la machine, elle sait où se trouve les produits de nettoyage, elle a une heure trente à perdre seule dans la laverie, elle peut donc bien le faire seule. Après quoi, elle ira étendre au sol ce qu’il reste. Il n’y a jamais personne dans la laverie. Un peu dans le sous-sol, ce n’est pas un endroit que les pensionnaires apprécient spécialement fréquenter. Alors la rouquine range dans un coin de sa tête toutes ses idées et observations qui se bousculent, cache son carnet dans une des doublures de sa veste, prend son immense panier et marche à travers le long couloir descendant.

Alors qu’elle arrive enfin devant la porte, elle entend du bruit. « Mince, il y a déjà quelqu’un » est la première réaction de Ruby. Mais bien vite, elle est remplacée par une autre réaction « Quelqu’un…pleure ? ». Intriguée, la rouquine pousse doucement la porte pour confirmer ses soupçons. La pièce est vide de toute personne, à l’acception d’un garçon, recroquevillé sur lui-même dans un coin. Son visage n’est pas visible, caché par l’immense cape qu’il porte pour se couvrir. Mais les tremblements accompagnés des sons ne laissent plus aucun doute à la jeune fille. Il pleure. Il essaie de pleurer en silence, de cacher ses faiblesses au reste du monde. Ruby sert les dents. Pourquoi Prisme les oblige-t-il à se cacher pour exister ?

Vite, l’ancienne Emma ne tarde pas à faire le lien et comprendre l’identité de ce garçon. Il s’appelle Hector. C’est un grand. 6ème année, et top 10. Elle ne le connait pas personnellement, mais elle a déjà vu Crow lui lancé de drôles de regard. Représente-t-il un allié pour que le corbeau le regarde avec autant d’intérêt ? La rouquine chasse cette idée de sa tête. Le ténébreux est trop imprévisible pour baser ses réflexions uniquement sur son attitude. Ruby décide donc de procéder autrement. Elle pourrait bien faire demi-tour et revenir plus tard. Le laisser seul avec ses tourments comme il l’a probablement souhaité initialement en venant se cacher ici. Mais la jeune fille est fondamentalement gentille. Elle ne peut pas se résoudre à le laisser seul.

Alors, doucement, elle pose son panier au sol et s’approche de lui à petit pas. Finalement, elle pose avec délicatesse sa main sur le crâne de l’adolescent et commence à lui caresser les cheveux. Même si en taille est bien plus petite que lui, dans cette posture, elle debout et lui accroupie, elle le domine très légèrement. Son regard émeraude bienveillant, mais aussi inquiet, l’ancienne Emma lui adresse la parole.

Qu’est-ce qui ne va pas Hector ? Pourquoi tu pleures ?
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Hector
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Hector
Mar 26 Jan - 11:14


Feat Ruby.











Plongé dans ses pensées, le jeune homme essayait de réfléchir. Son oncle avait toujours été son modèle et les nombreux souvenirs qui lui restaient devraient l’aider ; il fallait juste qu’il tente de réfléchir comme lui. Lewis Wilson était quelqu’un qui, malgré ses pleurs devant des films tristes et la mort de la maman de Bambi, gardait toujours son sang-froid face à tous ceux qui osaient le défier. Jamais il ne se serait mis en colère comme lui l’avait fait, et encore moins à partir se cacher dans les laveries en priant le ciel pour que personne ne puisse le voir. C’était là l’image qu’il avait de l’homme qui l’avait élevé, un homme fort aussi bien de caractère qu’en gabarit, un homme courageux qui avait peur de personne, et Hector se disait qu’il devrait faire bien plus d’effort pour lui ressembler n’était-ce qu’un tantinet. Finissant par mettre sa cape un peu comme une couette pour qu’elle lui recouvre le dessus de tête, il essayait d’échafauder un plan pour retourner gambader dans les couloirs de l’orphelinat sans que ses yeux rougis par les larmes ne soient trop visibles. Peut-être pourrait-il accuser les produits de la laverie, d’une allergie soudaine sortie uniquement de son imagination, toutefois, il n’était pas un menteur et ses yeux le trahiraient. Ah maudits étaient ces imbéciles qui l’avait énervé avec leurs maudites paroles et prônant sa folie ! A présent il allait devoir baisser les yeux et prier pour que nul ne remarque son visage chagriné ! Il allait devoir miser sur ses cheveux pour les laisser devenir le rideau de son regard expressif. Machinalement, il caressait de sa main la marque rouge qu’on lui avait autrefois laissé, se demandant quand même ce qui avait pu arriver à son oncle et s’il manquait à ce dernier. Peut-être qu’il se cachait pour ne pas le mettre, lui, en danger ? Ou peut-être était-il à sa recherche ? Jonathan n’était plus qu’Hector dans un orphelinat des moins communs, il était donc compliqué de le retrouver.

Les pensées sur un oncle qu’il espérait toujours revoir un jour au seuil des portes de Prismes ne l’aidèrent pas à calmer son chagrin ; une nouvelle fournée de sanglots le frappa. Une main sur son crâne le tira de ses rêvasseries et le fit légèrement sursauter. Oh, voilà à présent que quelqu’un était témoin de sa faiblesse ; devait-il en avoir honte et se cacher dans sa cape ? devait-il au contraire laisser exploser son chagrin ? Chaque camarade était différent et leurs réactions pouvaient varier les unes des autres, mais dans le cas du témoin actuel avec ses caresses sur la tête, il était fort à parier qu’elle ne se moquerait pas de lui. Les yeux du jeune homme se posa sur son interlocutrice, une jeune de deuxième année à qui il n’avait jamais demandé le pseudonyme. Elle ne lui était pourtant pas inconnue, l’ayant croisée parfois dans les couloirs sans pour autant engager la conversation ou bien l’ayant vue quelques fois faire du parkour et s’inquiétant pour son sort. Il ne connaissait pas le pseudonyme de la petite rouquine et ne connaissait pas son caractère, la seule chose dont il était sûr était qu’elle ne faisait pas parti du top-10 qu’il connaissait plus ou moins de tête et de nom. Peut-être pouvait-il proposer ses services à la demoiselle concernant les devoirs, néanmoins l’heure n’était pas à ce genre de questions, se faisant interroger par Fifi Brindacier.

« Et bien… je… »

Mentir ou non ? Malheureusement, comme dit avant, le numéro 8 n’était pas un menteur et il ne savait pas mentir du tout et bien qu’elle était une enfant, la rouquine devinerait sans aucun mal que ses yeux n’étaient pas irrités par une allergie à la lessive. La seule option qu’il restait était de dire la vérité. Essuyant ses yeux d’un revers de la main, il tenta de reprendre un petit sourire comme assurer que tout allait bien.

« Disons que je suis triste et en colère…. Mais ça ira, ne t’inquiète pas…. C’est juste passager… »

Puis habituel aussi, pas comme s’il n’avait pas l’habitude de se cacher pour pleurer…non, pas du tout. Hector serra un peu plus son emprise sur sa cape, essayant de reprendre une respiration normale afin de se calmer.

« Tu sais… les imbéciles fermés d’esprits… il y en a à foison dans le monde… »

Mais il se promettait que lorsqu’il deviendra cryptozoologue, il retournerait voir tous ces pignoufs pour leur prouver l’existence des cryptides. Certes il n’était pas de nature rancunier mais au moins il leur aura prouvé que ni lui ni son oncle était fou. Baissant sa cape pour la remettre correctement sur ses épaules, Jonathan se posait de nouvelles questions ; c’était une petite, elle ne devait pas aller seule à la laverie… si ? Ou alors elle-même cherchait à se cacher des autres ? Dans ce cas il partagerait volontiers sa planque avec elle.

« Mais dis-moi… que fais-tu ici ? »



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Mer 27 Jan - 10:24

La rouquine senti un frisson parcourir son corps lorsqu’elle déposa délicatement sa main sur la tête de son aîné. Ce frisson n’était pas le sien, mais celui de l’adolescent surpris par cette soudaine interaction physique. Lui qui espérait rester caché jusqu’à la fin de sa crise de larmes, disons que c’est loupé. L’ancienne Emma agite doucement sa main dans la chevelure foncée d’Hector, comme le faisait sa maman d’adoption autrefois lorsque les pleurs envahissaient les jeunes enfants, bousculés par un trop plein d’émotions. Ce n’est pas grand-chose, mais le contact, la chaleur humaine, peut parfois suffire. Ça, la jeune fille le sait bien.

Bien vite, comprenant qu’il a été découvert, l’adolescent tente de chasser ses larmes pour bredouiller une explication. Il ne cherche pas à mentir, enlevant une tâche à Ruby, mais sa réponse provoque chez l’enfant d’autres envies de réplique. Toujours doucement, pour ne pas le brusquer, elle laisse sa main descendre sur sa joue pour essuyer une larme.

Tu as le droit d’être triste ou en colère. Tu as le droit de pleurer aussi. Ça fait du bien de pleurer.

Ruby n’est peut-être pas la mieux placée pour prodiguer ce conseil. Après tout, elle est la première à se refuser de craquer dans son fou projet secret, ne laissant que très rarement les larmes couler à l’abri des regards. Mais maintenant qu’elle est là, que le faut secret d’Hector a été découvert, autant qu’il se relâche un peu et accepte de pleurer pour de vrai, pour évacuer ce stress qui l’a gagné subitement pour une raison que la rouquine ne connait pas encore. Lorsqu’un fragment d’explication traverse les lèvres de son aîné, elle laisse échapper un très léger soupire, le visage toujours neutre, la main toujours sur sa joue.

Je le sais bien, mais toi tu as l’air d’en souffrir plus que d’autres…

L’ancienne Emma avait eu vent des centres d’intérêts d’Hector. La cryptozoologie est une science peu comprise de manière générale et qui a tendance à attirer l’hilarité des plus fermés d’esprit comme les avaient si bien décrits le jeune homme quelques instants plus tôt. La rouquine n’est pas sure elle-même de vraiment y croire. Pourtant, elle respecte le choix de l’adolescent. S’il parvient à le prouver, alors elle y croira. Mais en dépit de ces croyances personnelles, ce n’est pas une raison pour faire des aspirations d’Hector une hilarité générale. Encore un problème de plus au sein de Prisme. Un autre qui s’ajoute à la très longue liste déjà inscrite dans la tête de l’enfant depuis de nombreux mois. Sa main change de place, descendant désormais sur celle du garçon serrant fort sa cape pour tenter de se calmer.

Ne t’en fais pas, tu n’as pas à avoir peur avec moi.

Après quelques instants, l’adolescent redresse la tête pour changer le cap de la conservation. Même si ses yeux sont encore rougis par les pleurs, sa voix tremble moins et lui permet de s’adresser à la rouquine de manière plus directe. De quoi l’amuser un peu.

Moi ? Je venais laver mon linge, rien de plus. Mais je crois que ma mission a un peu évolué.

Rapidement, Ruby s’écarte de l’adolescent et jette dans une des machines libres tout le contenu de son panier. Après avoir ajouté un peu de chaque produit dans le tambour, elle appuie sur le bouton start et laisse le mécanisme se déclencher. Enfin, elle s’installe, assise sur ladite machine, et reprend sa conversation avec Hector.

Tu sais, tu ne devrais pas les écouter, je veux dire, leur accorder autant d’importance. S’il n’y croit pas, c’est leur problème, mais leurs mots ne doivent pas t’atteindre. Tant que toi tu y crois, alors tu n’as aucune raison d’arrêter tes projets. Qui t’a initié à la cryptozoologie ? Si tu veux bien me raconter une de tes histoires. Je suis sure que tu en as plein en tête.
 
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Hector
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Jeu 28 Jan - 23:54


Feat Ruby.











Que de gentillesse, cette fille n’était que bonté, du moins c’était ce que pensait le jeune homme. Il n’était donc pas honteux pour elle de se laisser être porté par les émotions et pleurer ? Rares étaient ceux qui pensaient ainsi. Peut-être qu’elle n’avait un ego surdimensionné qui l’empêchait de se montrer larmoyantes en public ? Allez savoir, en tout cas, Hector espérait que cette gentille demoiselle qu’il surnommait Fifi dans sa tête n’avait aucun problème. Elle semblait adorable, gentille comme tout… elle ne méritait que le meilleur aux yeux d’Hector qui maudissait le destin de l’avoir faite orpheline ; l’avantage était toutefois qu’elle pouvait avoir de bonnes études et faire le métier de son choix, là où une quelconque école de surdoués aurait été très coûteuse. Toute devenait flou dans la tête de l’adolescent ; devait-il se laisser pleurer pour mieux aller ou bien au contraire se calmer, réconforté par la voix douce de l’enfant et ses gentils gestes ? Ses neurones eurent bien vite de cesser leur débat lorsque la jeune rouquine répondit qu’il avait l’air de souffrir plus que les autres. De nouvelles larmes perlèrent au coin de ses yeux, menaçant à tout instant de se laisser être emportées par la gravité et sillonner les joues de l’adolescent qui baissa les yeux en pestant.

« Ces imbéciles… Ils le font exprès car ils sont toujours mécontents de quelque chose… Ils sont comme des rats… Dans la société de ces rongeurs, il y a toujours un individu sur lequel les autres se défoulent… Et je dois être un peu cet individu… mais attends que je leur démontre l’existence de plusieurs cryptides ou de légendes… Crois-moi qu’ils ravaleront leur fierté et qu’ils pleureront à leur tour… »

La main de Fifi sur la sienne le surprit un peu ; elle était vraiment tactile, contrairement à lui qui ne cherchait jamais le contact physique ou alors très peu depuis son arrivé à l’orphelinat. Il fallait qu’il se calme, qu’il tente de passer à autre chose, qu’il cesse de pleurer, non pas qu’il craignait une mauvaise réputation ou des ragots le concernant, mais surtout parce qu’il n’avait pas envie de déranger Ruby ; la demoiselle avait dû passer une bonne journée avant de finalement tomber sur un gros lourdeau à réconforter. Voilà qu’à présent Jonathan se culpabilisait, se maudissant d’avoir croisé la route de la petite rouquine qui avait dû se sentir contrainte de lui porter son aide. Cette dernière parlant de linge, le jeune homme se sentit rassuré puisque contrairement à lui, elle ne semblait pas triste. Peut-être l’était-elle au plus profond de son être, néanmoins Hector n’allait pas tenter de s’immiscer dans la vie ; si jamais il la voyait pleurer il n’hésiterait pas à venir à elle pour la réconforter. Les yeux de l’adolescent se posèrent sur la corbeille de linges. Mince, il avait dérangé la petite fille dans ses corvées.

« Est-ce que… tu as besoin d’aide ? »

Les produits souhaités pouvaient être trop en hauteur pour qu’une demoiselle de cet âge et de ce gabarit puisse y accéder ; aussi serait-ce une façon de la remercier bien qu’elle eut terminé de faire sa corvée sans son aide. Sa cadette posant des questions sur la cryptozoologie -ou du moins lui demandant d’en parler- les yeux d’Hector scintillèrent de joie. Il était rare que quelqu’un s’intéresse à ce qu’il aimait voire même adulait. S’il ne croyait pas en Dieu, la recherche d’animaux « mystérieux » était sa religion. La rouquine ne semblait pas le prendre pour un imbécile contrairement à d’autres. Prenant une grande inspiration, Jonathan tapota à côté de lui pour lui faire signe de s’asseoir ; il valait mieux qu’elle se mette à son aise si elle souhaitait entendre tout le discours du futur scientifique.

« Oh je ne vais pas abandonner mes projets pour eux… Je sais que j’ai un avenir radieux devant moi. J’ai déjà touché le métier de cryptozoologue à maintes reprises… C’est ma passion dans la vie… »

Sans doute la comparaison qu’il allait faire serait mauvaise, mais il souhaitait présenter une image de lui autre que celle de la Llorana, à défaut d’avoir perdu un oncle plutôt qu’un enfant.

« C’est comme les petits poneys, vois-tu… Ils ont un truc dans la vie et c’est gravé en eux… et bien moi, c’est pareil. »

Il n’aimait pas spécialement ce dessin animé destiné aux enfants, mais malheureusement il avait été contraint de visionner les épisodes lors de son arrivé à son premier orphelinat et s’y connaissait un minimum. Reprenant un fin sourire, il commença alors à expliquer d’où venait cette passion ;

« Quand mes parents sont morts, c’est mon oncle qui m’a pris sous sa tutelle… Il était cryptozoologue, et par conséquent, je devais souvent le suivre lors de ses recherches. Sa maison était remplie de divers documents, bocaux et autres concernant les animaux étranges. Dès mon plus jeune âge, j’ai appris à aimer ces animaux que tout le monde qualifie de « bizarres ». Il ne m’a jamais appris ce qu’était un panda ; je n’en avais jamais vu de ma vie, il m’avait laissé dans l’ignorance la plus complète…. Je faisais l’école à domicile et il se chargeait de moi, il a refusé de m’enseigner ce qu’était cet animal si emblématique de la Chine. »

Que de bons souvenirs qu’il se ressassait à présent. La tristesse commença peu à peu à laisser sa place à la nostalgie ; il souhaitait retrouver son oncle, persuadé qu’il était vivant et, diplômé, ils pourront repartir tous les deux à la quête des cryptides ; c’était là son plus grand rêve.

« Un jour il a commencé à me parler d’un drôle d’animal… soit disant un cryptide qu’on avait jamais vu… Il avait demandé à une amie de jouer le jeu comme quoi elle en aurait vu un près du Big Ben, puis du Hyde Park, et ainsi de suite… On m’y a emmené, on a fait des « recherches »…. Et ça a duré longtemps, pendant des mois on allait enquêter parfois pour trouver cette créature… et un jour on l’a trouvée. »

Un fin sourire nostalgique se dessina sur le coin de ses lèvres tandis qu’il fixait le vide devant lui, plongé dans ses souvenirs les plus agréables.

« On avait été à un zoo pour enquêter… Et j’ai trouvé le fameux panda. J’étais tout heureux, tout content. Mon oncle m’avait félicité avant de me dire « Tu sens cette satisfaction ? Et bien c’est ça de trouver un cryptide et prouver qu’il existe. » J’étais heureux… Et je crois que c’est ce qui m’a rendu amoureux de la cryptozoologie. »

En parler lui avait passer un peu de baume au cœur puisqu’il commençait à se calmer. Certes les souvenirs étaient un peu douloureux à cause de son oncle qui avait disparu et qui lui manquait énormément, néanmoins il adorait toujours raconter ces quelques anecdotes qu’il chérissait. Hector porta son regard sur la rouquine.

« Tu sais, nombreux sont ceux que les cryptides c’est du bluff… mais la plupart des animaux que nous connaissons en ont été à un moment ou un autre. Le panda, comme avec l’histoire de mon oncle, les cœlacanthes, les okapis, les varans… en ont fait partis. Les éléphants l’ont été aussi pour les européens des temps anciens avec bien d’autres espèces…. Aussi, on parle des animaux parfois disparus et avec des preuves, comme les dinosaures… Aussi on se moque énormément de moi car je crois aux autres « espèces mystérieuses » comme les elfes ou les korrigans, mais je me dis que nous ne devons pas forcément être les seuls habitants de cette planète en plus des animaux… »

Le monde était mystérieux. Peut-être que l’existence des fées avait une explication scientifique. Il pensait que bien des espèces avaient disparu avec l’évolution de l’Homme mais aussi les maintes guerres et épidémies qui avaient frappé tous les continents. Peut-être qu’il ne trouvera jamais une Morigan vivante mais bien des fossiles qui témoigneraient de son existence. Reprenant son souffle, le jeune homme sourit à la demoiselle.

« J’espère ne pas avoir été trop pompeux, mais si tu veux… je peux te raconter toutes les théories possibles sur certaines créatures. »

Achille le tuerait, pour sûr, mais l’élève rival n’étant pas présent dans les laveries, il pouvait se permettre de parler un peu plus de sa passion.



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Sam 30 Jan - 10:38

L’enfant sentait les épaules d’Hector trembler à mesure qu’elle essayait de le calmer, ou en tout cas de le déculpabiliser. Ruby ne veut pas l’empêcher de pleurer, surtout pas. S’il pleure, c’est qu’il a des choses à exprimer, qu’il ne peut dire autrement que de cette façon. Les larmes ne sont-elles pas le signe d’un surplus de stress ? L’adolescent a besoin de l’évacuer, cela serait cruel de la part de l’ancienne Emma de le faire. Alors avec quelques gestes, quelques mots qui paraissent naturels pour la rouquine, elle tente de le laisser s’exprimer encore, de baragouiner les mots qui restent coincés au travers de la gorge. De ces enfants qui ne le comprennent décidément pas, qui le font souffrir. Du pensionnat duquel elle vient, cette situation n’aurait jamais pu se produire. Tout le monde veillait les uns sur les autres. Il n’y avait pas de méchanceté, pas de moquerie, pas de classement.

Juste une grande famille.

Lorsque Ruby s’écarte enfin pour mettre son linge à laver, le garçon semble avoir retrouvé un peu de sérénité. Sa question l’amuse d’ailleurs pas mal, se contente simplement de répondre « — T’en fais pas je me débrouille, et puis ce n’est pas bien compliqué ». A coup de grands gestes, l’ancienne Emma lance tout son linge dans le tambour, un peu de produits pour compléter et hop voilà son linge partit pour une bonne heure. De quoi lui laisser suffisamment de temps pour discuter avec l’adolescent qu’elle a volontairement lancé sur son sujet préféré. Si cela peut le soulager un peu, c’est avec plaisir que l’enfant le fera. Ce n’est pas une tache très difficile après tout. Seulement un signe d’humanité.

J’arrive !

La rouquine saute de la machine à laver sur laquelle elle s’était installée pour prendre place à côté d’Hector, répondant à son signe. Ruby se permet toutefois d’hausser les sourcils face à cette drôle de comparaison. Les petits poneys ? La jeune fille n’a pas tout à fait compris où il voulait en venir mais ne relève pas, préférant laisser l’adolescent parler. Il est après tout en train de lui raconter un morceau de son ancienne vie. Un passé plus lointain qui doit d’une façon ou d’une autre le faire souffrir, ou au moins le rendre nostalgique du temps où il n’était pas enfermé à Prisme.

Son histoire se poursuit, sans que Ruby ne parvienne véritablement à en voir l’objectif. Jusqu’à ce qu’enfin, ses yeux brillent, comprenant le raisonnement qu’a mené le garçon, initié par son oncle.

Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle ! C’est vraiment intéressant comme façon de voir les choses, je trouve ça chouette.

Sans trop en dire plus, l’enfant continue d’écouter attentivement Hector. Ce qu’avait mis en place son oncle pour lui était très ingénieux, admirable. Il lui a transmis sa passion avec beaucoup d’amour, et cela a touché son neveu au plus profond de lui. Et encore aujourd’hui, il en conserve l’héritage. Une très belle histoire à laquelle le garçon continue d’ajouter tous les jours des pages en y croyant dur comme fer malgré ceux qui pourraient se moquer de lui.

Son histoire, la rouquine a l’impression de l’avoir mis en pause. Qu’au moment où elle a quitté son orphelinat d’origine, tout s’est arrêté. Après avoir perdu ses racines biologiques une première fois, Prisme lui a enlevé ce qu’elle avait essayé de reconstruire parmi sa nouvelle famille. Aujourd’hui, l’ancienne Emma doit cacher son véritable prénom et écrire une autre histoire dans un autre livre, peinant chaque instant à revenir sur le premier, continuer ce chapitre en pause. Ce collier autour de son cou lui permet de ne pas en oublier le titre, mais chaque jour qui passe semble l’éloigner un peu plus de sa propre histoire.

La jeune fille finit par se reconcentrer sur les mots de l’adolescent. Elle est là pour l’aider après tout, elle repensera au passé plus tard. Ruby se contente alors d’hocher la tête pour approuver, même si en vérité elle n’a pas tout entendu, puis de tenter de relancer la discussion.

Tu as l’air de connaitre beaucoup de choses. Alors…raconte moi l’histoire de ton cryptide préféré.

Doucement, la rouquine laissa sa tête tomber contre le bras d’Hector, se promettant cette fois-ci d’écouter chacun de ses mots.

 
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Hector
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Hector
Mar 2 Fév - 0:06


Feat Ruby.











Raconter toute cette histoire avait bien mis de bonne humeur le jeune homme ; il avait envie à présent de raconter l’histoire des cryptides, les théories qui avaient été annoncées par les scientifiques, celles de son oncle, les trouvailles de ce dernier et même ses propres hypothèses. Il était sûr et certain que comme beaucoup de monde, la jeune fille pensait le Kraken issu des histoires de la mythologie grecques alors qu’il faisait partie, bien au contraire, du monde scandinave, et ce serait avec plaisir que tôt ou tard il parlerait de cette vedette des cryptides. Fifi semblait avoir apprécié l’histoire d’Hector, ce qui ravit ce dernier : cela changeait des moqueries dont il était hebdomadairement victime. Alors si la rouquine souhaitait plus d’histoires concernant la cryptozoologie ce serait avec plaisir que l’adolescent lui en raconterait. Le regard du jeune homme se posa sur son interlocutrice avec un fin sourire.

« C’est pour cela que les autres m’énervent ! Au lieu d’écouter, de réfléchir, de se renseigner sur les nombreux animaux qui étaient autrefois des cryptides pour les gens et se poser des questions sur l’éventualité de l’existence d’autres espèces. Nessie ne doit pas être la seule, il y a aussi l’Ogopogo par exemple, à l’ouest des Etats-Unis qui y ressemble énormément. Peut-être qu’il y a de nouvelles espèces animales, d’autres bien cachées et rares, d’autres peut-être des dinosaures qui n’ont jamais été éteints finalement. Le crocodile est bien la descendance de ces grandes bêtes. »

C’était bon, la bête de cryptozoologie était lancée ; Hector était sur la bonne voie pour en parler pendant des heures s’il le fallait. Il espérait qu’il ne dégoûterait pas la petite Fifi de ses longs discours, néanmoins elle semblait plus ou moins intéressée par le sujet.

« Dernièrement ils ont trouvé l’araignée-paon en Australie ; va savoir si avant elle n’était pas sujet de légendes comme la bête du Gévaudan. »

Et chaque année encore on trouvait de nouvelles espèces pendant que d’autres disparaissaient. Parfois Hector se demandait combien de fois les scientifiques avaient été traités de fous pour souhaiter les découvrir. Malheureusement, les zoologistes étaient bien mieux respectés que les cryptozoologues alors qu’il y avait pourtant peu de différence entre eux, néanmoins aux yeux de Jonathan. Sa cadette lui demandant de raconter l’histoire de son cryptide préféré, Hector la laissa poser sa tête contre lui. Il y avait énormément de « monstres » qu’il appréciait et il ignorait s’il y en avait un qu’il préférait aux autres. Peut-être devait-il parler d’un cryptide dont on parlait peu à l’instar du Kraken, de Nessie et du Chupacabra ? Celui dont il avait un autocollant sur son casier alors.

« Je crois que j’aime la plupart des cryptides et te dire que j’en ai que je préfère plus que d’autres serait un peu un mensonge. Eventuellement le Ahool que je suis certain qu’il existe. »

Certes il n’y avait pas de photographies, juste des témoignages, néanmoins cette bête pouvait réellement exister du point de vue de l’adolescent qui expliqua :

« Il n’y a pas vraiment de photo de l’Ahool, juste des témoignages assez nombreux et pour certains même assez récents. On parlerait d’une énorme chauve-souris qui ferait dans les trois mètres avec des ailes assez velues. Sa tête serait semblable à celle d’un singe avec deux grands yeux noirs et effrayants qui pourraient en effet voir ses proies, contrairement à la chauve-souris. Elle aurait aussi d’énormes oreilles, les pieds retournés et des crocs acérés. Au bout de ses grands avant-bras il a aussi de grandes griffes avec lesquelles il tue ses proies et même victimes. Il a un pelage gris pour certains mais une petite partie des témoins parlent aussi d’un pelage marron. Aussi on dit qu’il a parfois un œil, parfois deux et ce cryptide se trouve à l’île de Java. »

Décrit comme ça, on pouvait croire qu’il s’agissait d’un vulgaire animal, néanmoins elle aurait fait de nombreuses victimes humaines comme animales. Pour Hector, c’était certain ; l’Ahool existait et cela ne pouvait être qu’une espèce qui se cachait dans la nature.

« Comme pour chaque cryptides, il y a plusieurs écoles de scientifiques ; la première pense qu’il s’agirait d’une variété d’énormes hiboux qui se trouve aussi à Java ; la seconde pense que ce serait peut-être un ptérosaure ou bien même un cousin du kongamato, l’un de ces dinosaures-cryptides aperçu dans certains pays africains. Je suis plus la théorie de la troisième école, celle qui affirme qu’il s’agirait-là d’une variété de chauve-souris gigantesque. Pas que c’est la version la plus plausible, juste qu’elle donne l’effet d’être une variété animale. La tête de singe, on pourrait bien y confondre la nuit puisque le visage des chauves-souris est assez « humaine », on va dire. »

Elle était bien l’une des créatures qu’il avait envie de rencontrer en premier. Malheureusement il se doutait fort que le cadre enseignant accepte un jour de l’envoyer à Java juste pour qu’il prenne le risque de se faire agresser par une bête sauvage… et le seul argument qu’il avait à disposition était le régime alimentaire de l’Ahool, apparemment piscivore.

« Connais-tu Charles Darwin ? Bien que je ne croie pas en sa théorie de l’évolution, je crois en celle qui dit que les êtres vivants s’adaptent en fonction de leur environnement. Pour ceci il avait pris l’exemple de pinsons dont le bec était différent d’un endroit à un autre ; pour moi, je pense que l’Ahool est bien une chauve-souris qui s’est adaptée à son milieu naturel, le duvet sur ses ailes pouvant être pour la nuit ou pour rendre ses ailes plus puissantes. Peut-être qu’elle vit après tout dans un endroit bien reculé et fait des kilomètres pour arriver jusqu’à ses points de nourriture. Ses griffes seraient pour mieux pêcher ou se défendre, ses oreilles pour mieux entendre son environnement hostile. Quant à sa grande taille qui est apparemment surtout dues à ses ailes, j’ai peut-être une explication. »

Il croisa doucement les bras afin qu’elle puisse garder sa tête contre lui. Peut-être qu’elle s’endormait, néanmoins le jeune homme était lancé dans ses hypothèses et ne pensait pas à vérifier si Ruby avait ou non rejoint le monde des songes.

« Connais-tu le gigantopithèque ? C’est un potentiel énorme singe dont on a trouvé des preuves, un singe très proche du orang-outang qui aurait fait au moins deux fois la taille d’un Homme. On a trouvé des preuves tangibles et par conséquence nous ne pouvons nier son existence. Il y a eu des preuves de loups mesurant plus de deux mètres dans les pays nordiques et d’autres. Aujourd’hui, bien même des animaux sont atteints de gigantismes, il n’y a qu’à regarder sur internet avec des vaches plus grandes que leurs semblables ou d’autres espèces même… et même des humains ! Pourquoi pas la chauve-souris ? L’Ahool serait donc une variété de chauve-souris atteinte de gigantisme pour ma part… mais il faudra un jour que j’effectue des recherches pour y prouver. »

Ayant terminé sa théorie, le garçon afficha un fin sourire en tournant un peu la tête vers Ruby pour la regarder.

« J’espère que ça n’a pas été trop ennuyeux. Est-ce que tu connais des cryptides que tu aimes bien ? »




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Mer 3 Fév - 12:19

Ruby fixe avec intérêt le jeune homme, prête à l’écouter parler. Son esprit d’enfant lui empêche de comprendre l’intérêt même de se moquer de lui et de ses croyances. Après tout quel mal à croire que certaines espèces ne sont pas une simple invention humaine pour divertir les esprits les plus imaginatifs ? Rien, absolument rien. Alors pourquoi empêcher Hector d’y croire ? La rouquine ne veut pas l’en empêcher, certainement pas. Alors elle n’en dit pas trop, elle se tait et préfère l’écouter tout doucement, appuyée sur son épaule. Volontairement, elle le pousse à continuer, à s’enfoncer dans les méandres de ses connaissances pour en sortir un extrait qu’il aurait particulièrement apprécié, qu’il n’aurait que trop peu l’occasion de partager à ses petits camarades de Prisme. Finalement, l’adolescent se lance enfin.

Mais en vérité, l’ancienne Emma ne capte que les premiers mots tout au plus. Car les minutes passant, elle se laisse absorber par cette sensation. Celle d’être appuyée contre quelqu’un et de se laisser porter par sa voix. Celle de se sentir en confiance face à un aîné racontant une belle histoire. Elle avait l’habitude avant, dans sa vraie maison, de se laisser happer par l’imagination des adolescents qui veillaient sur elle. Du genre maternelle, Ruby s’occupait énormément de ses petits frères et sœurs. Mais, une fois la nuit tombée, sans un mot, elle avait l’habitude de rejoindre les plus grands et de s’endormir au creux de leurs épaules. Parce que malgré tout ce que peut dire l’enfant, elle apprécie ce sentiment de sécurité, d’être protégé envers et contre tout.

Malgré l’absence de lien du sang entre ceux qu’elle considère comme ses frères et sœurs, elle ne s’est jamais autant sentie proche d’une famille que quand elle se trouvait à leur côté. Ils étaient sa famille, ceux qui pouvaient la réconforter avec de simples mots, la pousser à faire tomber sans difficulté ses barrières pour s’apaiser et trouver le sommeil dont tout enfant a besoin pour s’épanouir.

Ruby a affronté beaucoup de difficultés, et celle qu’elle traverse aujourd’hui sont incomparables. Aujourd’hui, elle a peur de tout. Elle a peur du moindre mouvement de ces camarades, mais surtout des adultes qui l’entourent. Il n’y a plus de sentiments de confiance, plus d’apaisement face aux aînés. Il n’y a que la crainte qu’un jour où l’autre, ils finissent par se retourner contre elle pour l’emprisonner à jamais. L’ancienne Emma est devenue une paranoïaque. Chaque geste, chaque signe, elle le voit comme une menace à son encontre. Son monde est son ennemi, et même si la rouquine vit avec cette charge, elle est extrêmement difficile à porter pour une enfant de son âge.

Mais étrangement, la voix d’Hector, si douce et rassurante, teintée de la passion, la replongée dans cette bulle rassurante qu’elle pensait avoir perdu depuis trop longtemps. L’entendre raconter à quel point il admire les travaux sur les cryptides, l’enthousiasme qu’il porte à son oncle et plus largement à tous les scientifiques s’intéressant de près ou de loin au sujet, à toutes ces histoires qu’il remet en question pour mieux les démontrer, tout ça a fait du bien au cœur d’enfant de l’ancienne Emma, caché trop loin derrière cette carapace de pierre qu’elle s’est construite.

Au final, sans qu’elle ne le réalise vraiment, ses yeux se sont mis à papillonner légèrement.

Pour que finalement, elle tombe dans un doux sommeil, appuyée contre ce garçon qu’elle connait à peine.


 
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Hector
Hector
"C'est lorsque nous sommes plongés dans les ténèbres que nous vient la lumière." - PV Ruby Tumblr_nd7ogxKvAx1s5f9ado1_500
Présentation : Fiche ici !
Âge : 16 ans
Classe : 6ème année
Place dans le classement : Numéro 5

Messages : 62
Hector
Dim 7 Fév - 11:13
Hector a écrit:


Feat Ruby.











Son regard posé sur Ruby, il constata que cette dernière s’était endormie. Au départ Hector se demanda si ça façon de raconter était pompeuse, sinon quoi il comprendrait parfaitement pourquoi ses camarades se trouvaient fort ennuyés lorsqu’il leur racontait maintes histoires et théories, néanmoins il se rappela l’âge que devait avoir la demoiselle et par conséquent misa tout sur la fatigue qu’on ressentait après une dure journée de cours, mais également à la croissance. Bien qu’elle ne semblât pas tout avoir écouté, le scientifique en herbe ne lui en voulait pas, bien au contraire, elle était venue le réconforter et l’avait interrogé sans aucune arrière-pensée de moqueries. Le problème d’Hector était qu’il avait toujours été enfant unique, seul, sans ami pendant toute sa plus tendre enfance -et cela continuait vaguement. Il avait été sous la tutelle de son oncle cryptozoologue et fait l’école par correspondance sans jamais avoir côtoyé d’autres enfants, uniquement que des adultes. Autrement dit, il ne savait pas comment traiter ce petit être de chair qui se reposait maintenant contre lui et craignait à présent de faire la moindre erreur, de la réveiller ou de lui faire peur si la pauvre faisait un cauchemar. C’était la première fois que quelqu’un dormait contre lui et c’était la panique dans ses neurones.

Prenant une grande inspiration, Hector se décida de mieux caler l’enfant afin qu’elle puisse mieux dormir ; tant pis, il servirait de coussin ou de peluche en attendant le réveil de la jeune fille. Avec délicatesse, il s’installa un mieux en veillant à ne pas être trop brusque et à la réveiller et quand ce fut fait il la manipula comme s’il s’agissait d’une poupée de porcelaine qu’on venait juste de recoller afin qu’elle soit couchée au sol, tête sur la cuisse de l’oreiller du jeune homme. Il la regarda un instant, l’examinant comme l’une de ces créatures que son oncle mettait dans du formol ; il lui semblait qu’elle dormait encore. Rassuré, Jonathan laissa échapper un soupir de soulagement avant de retirer sa cape et la poser sur l’enfant. Généralement il ne la prêtait pas, craignant qu’on ne l’abîme, néanmoins il ne pouvait pas risquer que Fifi attrape froid et devienne malade. A l’image de son oncle, il posa une main sur la tête de la jeune fille et lui caressa les cheveux, calant son dos contre le mur et regardant la lumière ; il allait devoir attendre qu’elle se réveille.




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Dim 21 Fév - 20:00

Ruby se sent bien là, juste appuyée comme ça contre le garçon.

Endormie, la rouquine n’a pas encore conscience qu’elle exploite sans vergogne le plus âgé pour se reposer. Mais se fut plus fort qu’elle. Tout son corps s’’est assoupi face aux doux sons des paroles d’Hector. Il avait une façon de raconter les histoires si passionnées. Quelque chose qui avait le gout de l’avant, de la vraie vie de la jeune fille. Un gout qui l’a fait replonger dans le passé, dans le monde des rêves où tous ses désirs peuvent redevenir réalité.

Mais au bout d’un moment, il faut revenir à la réalité.

Doucement, Ruby ouvre les yeux, avec difficulté d’abord. Elle était bien là, dans un monde où elle ne sent rien, dans un monde où elle se pose beaucoup moins de question. Mais petit à petit, les sensations lui reviennent sans qu’elle n’ose bouger. Elle est appuyée contre quelque chose, selon toute vraisemblance, contre la cuisse du garçon. Et puis, elle sent contre son crane de douce caresse. Probablement le grand qui faisait courir ses doigts dans sa chevelure rousse. Immédiatement, l’enfant se mit à sourire. Cela fait tellement de bien. D’une petite voix encore légèrement ensommeillée, l’ancienne Emma murmure.

S’il te plait, est-ce que je peux rester comme ça encore un peu ?

A son plus grand bonheur, le crytologue accepte de supporter encore un peu plus la présence de l’enfant sur ses genoux. Couverte par la cape de son aîné, Ruby se remet en place comme si elle était dans son lit et referme les yeux. Elle n’a pas l’intention de s’endormir, mais seulement de profiter un peu. D’un instant où elle a l’impression d’avoir véritablement onze ans. Le sol est certes moins confortable que son matelas, mais tout le reste dépasse largement le confort apporté par sa simple chambre entre les murs de Prisme. La chaleur humaine, la sensation qu’on la protège, tout ça lui fait plaisir, même si elle se refuse à l’admettre devant ses petits camarades. Les doigts d’Hector dans ses cheveux lui rappellent ceux de ses grands frères et sœurs d’adoption. Un moment dont elle savoure chaque seconde.

Au bout d’un moment, l’enfant finit par se redresser, faisant légèrement tomber la cape d’Hector. Elle étire doucement ses petits bras puis tourne enfin son visage vers le garçon. Sur sa joue, une petit marque s’est apposée, signe qu’elle a vraiment bien dormi. L’ancienne Emma lui adresse un sourire empli de sincérité.

Merci beaucoup Hector. Je suis désolée de m’être endormie pendant que tu me parlais, mais…ça m’a fait vraiment du bien. Merci.

La petite fille se relève et serre contre elle la cape du grand, celle qui lui a servi de couverture pendant une petite heure. Elle a l’odeur de la douceur, l’odeur de la gentillesse. Finalement, elle lui tend pour lui rendre son trésor. Elle ne peut pas en abuser. Au même moment, une petite sonnette indique que la machine à laver s’est arrêté et que son linge est prêt à être étendu dans les grands jardins de l’orphelinat. Pendant que Ruby vide la machine, elle reprend sa discussion avec Hector.

Même si je n’ai pas entendu la fin de l’histoire, je sais que tu l’as raconté avec beaucoup de cœur. Alors ne laisse pas les autres dires, et souviens toi de pourquoi tu aimes ça. Ca t’aidera à affronter toutes les épreuves.

Son panier rempli à rabord dans les bras, le sourire jusqu’aux oreilles, la rouquine espère sincèrement que le message est passé et qu’elle aura réussi à remercier Hector pour tout ce qu’il a fait pour elle.

Même si pour lui ce n’est probablement pas grand-chose, pour l’ancienne Emma, cette petite sieste fut un merveilleux moment.

 
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