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 :: Après le rp :: Archives :: RPs terminés
nighty ■ ft. castor
Yin
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Yin
Mer 17 Fév - 23:31
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nightyPrisme, la nuit.
On y retrouve les insomniaques, les acharnés du travail, les gens qui errent au hasard, ceux qui fuient, mentent, se terrent. Et parmi eux, ce jour-là, il y avait deux enfants.

Une enfant, ordinairement papillon du jour. Esseulée avec sa tasse de thé, quelques gâteaux et un bloc de pierre. Puis un autre enfant, papillon de nuit.
Sa tranquillité fut perturbée par l'arrivée d'un jeune garçon qu'elle reconnaissait comme celui auquel elle se confiait. Il était souvent égaré, ; la jeune fille était simplement là au bon moment et au bon endroit pour lui. Le reste n'était devenu qu'une étrange habitude pour chacun d'entre eux qui ne signifiait d'ailleurs pas grand chose.

- Je t'ai pris des gâteaux, chuchota-t-elle.

Ses cheveux étaient encore trempés.
On y voyait sans doute là la volonté de réparer ses pensées tumultueuses. Il lui était impossible d'attraper son sommeil, mais elle savait qu'elle pouvait au moins cracher quelques-unes de ses milliards d'idées. Souvent foireuses, certes. L'une d'elles, par exemple, fut de prendre une douche et de se glisser sur le toit la nuit.

Son sourire avait glissé. Son bloc de pierre commençait à ressembler à l'un de ses succès. La forme de deux hommes se dessinait déjà, bien qu'il était encore impossible de comprendre la finalité de l'œuvre. Ce n'était peut-être pas tout à fait une de ses mauvaises idées comme elle l'avait vaguement pensé mais sa finalité en serait certainement une. En tout cas, elle ne se rendait pas compte des problèmes dans lesquels elle s'embarquait.

Et ce,
pour un simple
petit
bloc de pierre.

- Tu peux aussi prendre le thé si tu veux.

Son ventre gargouillait sûrement mais elle ne s'en rendait pas compte. Elle n'avait jamais réellement faim, ça avait toujours été une perte de temps pour elle.
Ce que ce serait agréable d'être une poupée de cire, songea-t-elle.

Boum !
De nouveau, elle venait de donner un énorme coup contre bloc de pierre avec son marteau. Elle avait l'impression de faire trop de bruit mais finalement, elle n'était en réalité qu'un tout petit, minuscule et infime rien.

- J'ai tapé trop fort, grogna-t-elle.
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Castor
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Castor
Sam 27 Fév - 20:45
Douce nuit.
Royaume des démons, des monstres qui profitent des cauchemars pour atteindre le cœur des plus faibles.
Royaume de ceux qui rejettent le sommeil régénérateur, de ceux qui usent jusqu’au bout toute once d’énergie dans une quête de création.
Royaume des rebelles, des rebelles qui quittent leurs lits et qui errent sans peur dans les couloirs austères de l’orphelinat.
Et qui parfois atteignent le toit.

Douce nuit.
Leur royaume ; à lui, à elle, à Yin et à Castor, à deux gosses perdus, à deux gosses qui se confient. Parce qu’il ne reste que ça, il ne reste que la confiance en l’inconnu, la confiance placée dans l’altérité.
Et cette nuit, elle est là.
L’altérité prend la forme de cette fille-Art, étrange et improbable à l’image de ses créations, de cette fille qui n’existe que la nuit.

▬ Merci. Cette nuit, son sourire n’existe que pour elle, pour cette fille à l’oreille attentive. Tu sais que tes cheveux sont mouillés ? Évidemment qu’elle le sait, même elle ne peut ignorer la morsure du froid hivernal.

Assis au bord du toit, le sale gosse balance ses jambes dans le vide. Assis au bord du toit, le gamin lutte contre l’envie de se laisser glisser, de se laisser tomber. Besoin constant d’adrénaline, de soumettre son existence à des chocs périodiques.

L’addiction explique sa présence, l’addiction a conditionné la rencontre.
Le gamin s’entraîne à repousser les limites de la gravité à l’abri des regards, tard le soir et tôt le matin. Le gamin s’entraîne sur ce toit pour ne pas influencer les plus jeunes, pour ne pas leur donner le goût du risque. Le parkour n’est pas pour tout le monde, et il refuse que quelqu’un se blesse par sa faute.
Alors il vient ici s’entraîner.
Et il vient prier.

▬ C’est censé représenter quelque chose ? Son regard se pose momentanément sur la structure en construction. Comme toujours, il n’est pas sûr de comprendre, il manque de réception pour ce genre de choses. Je suis sûr que ce sera beau.

Qu’est-ce qu’il sait de la beauté, Castor ?
Lui ne considère que l’accomplissement d’un mouvement répété inlassablement jusqu’à la perfection, la beauté du corps en tension, la grâce et la puissance de la plus aboutie des mécaniques. Et la survie, les limites repoussées, le sang qui pulse dans les veines, le cerveau anesthésié par l’action.
La beauté est dynamique.

▬ Il a lu le poème. Cinq mots et son cœur explose, son cœur n’est qu’angoisse, sentiment inconnu et douloureux. Je crois qu’il a aimé. Enfin, il a dit « poème sympa » donc je suppose qu’il a aimé.

Et pourtant, le sale gosse n’en est pas plus heureux, pas plus satisfait. Parce qu’il a écrit un poème à son meilleur ami pour la saint-valentin, parce qu’il se noie dans un océan de sentiments ambigus qui ne devraient exister.
Pas chez lui.

▬ Je crois que j’aurais pas dû lui envoyer. Imagine il découvre que c’est moi. Il va me trouver bizarre. Il marque une pause à peine audible. Qui écrit des poèmes à son meilleur ami ? Un poème qui parle de sentiment en plus.

Il est difficile pour lui de comprendre. Difficile quand l’ami n’est qu’une tornade de contradiction qui déracine les convictions sur son passage. Difficile quand on évolue dans l’espoir d’atteindre l’œil du cyclone.
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Yin
Mer 3 Mar - 21:42
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nighty- Tu sais que tes cheveux sont mouillés ?

Vaguement, Yin gifla l'air.
Comme pour dire que ce n'était rien.

Elle semblait donner plus d'intérêt à sa sculpture. Elle la fixait d'une façon presque risible. Comme si elle essayait de se ressembler à ces artistes incompris et tout à faits étranges.
Elle n'avait pas non plus l'air de prêter une quelconque attention au garçon à ses côtés. C'était bien sûr qu'en apparence puisqu'après tout, elle avait déjà daigné lui adresser la parole. Enfin, certes, elle avait ignoré son compliment et sa question mais il y avait plutôt là une volonté d'être égoïste.

- Il a lu le poème, disait-il soudainement.
- Hm, répondit-elle, intéressée.

À ses mots, ceux de Castor, il n'y eut qu'une simple onomatopée. Comme dans un soupir, peut-être même presque de soulagement.
Petit à petit, elle commençait soudainement à se désintéresser de sa sculpture. Elle ne daignait toutefois toujours pas y détacher son regard. Parce que c'était peut-être exactement la discussion qu'il lui fallait pour obtenir cette illumination issue de son âme névrosée et dont bien sûr, elle seule avait le secret.

Et puis ;
il commençait à lui faire part de ses doutes, ses craintes, ses peurs.
Et alors, un petit rire s'élança dans l'air, brisant le silence de la nuit et certainement dans une volonté de dédramatiser la situation. Il était discret, doux. À l'image de leur relation.

- Castor... souffla-t-elle avant de se retourner pour regarder son camarade. Tu sais, je ne crois pas que Thorn ait l'esprit assez fin pour comprendre toute la subtilité de ton poème. Il prend, il apprécie, je suis même sûre qu'il y est très sensible. Mais c'est tout.

Elle déposa son marteau sur le sol, le rejoint près du vide.
Loin d'être sereine, loin d'apprécier ce moment comme il le faisait mais elle s'y assied quand même. Quelque part, elle avait l'air de vouloir inverser les rôles, de prendre sa place et de se mettre dans ses bottes. On le voyait dans sa façon de le regarder. C'était comme lorsqu'elle observait ses œuvres ou ses autres camarades de Saturne.

- Je me suis trompée sur lui. Il est encore plus con, disait-elle avant de se racler la gorge, gênée.

Effrayé, avait-elle plutôt songé.

Quelque part, depuis leur jeu dans la boue, Yin voulait détester Thorn. Mais elle avait entrevu ce garçon. Il était si gentil, il ne la jugeait pas et s'entraînait même dans ses excès de folie.
Yin avait entrevu quelque chose qui ressemblait à de l'affection pour cette satanée tignasse rousse.

- Tu n'as pas l'air d'avoir peur qu'il te dise des choses méchantes. Pourquoi ?
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Castor
Ven 19 Mar - 7:21
Ses pensées ne sont que brouillon.
Elles s’accumulent, encore et encore, elles l’asphyxient. Toujours plus fortes, toujours plus précises, elles renvoient une image dénuée de sens, un monde parallèle dans lequel un nous pourrait exister pour Thorn et lui. Et le sale gosse ne peut les rejeter. Elles débarquent telles des déferlantes pour mettre à mal ses convictions.

Et ses repères lui échappent, il se noie dans ces vagues de désir, ces vagues de crainte. La réalité le rattrape, elle lui rappelle que cette idylle n’est pas pour lui, que deux hommes ensembles sont beaux, seulement si cela se fait sans lui.

Il souffre en silence de ces sentiments contradictoires engendrés par un manque cruel de représentation. Il souffre de n’exister nul part, que les médias et cultures lui rappellent sans cesse que son identité ne peut être multiple. Il souffre de n’avoir que quatorze ans, de ne pas avoir le recul et la maturité nécessaire pour comprendre que ce n’est pas grave, que le système dominant est à blâmer et non ses sentiments.

▬ Il est super con, ouais. Le gamin est bien placé pour le savoir. Thorn est là depuis le premier jour, quand il arrive avec ce sentiment d’imposture, quand les seules émotions qu’il ressent sont la reconnaissance d’échapper à la guerre et la détresse d’avoir perdu sa mère. Mais il a souffert.

Il a souffert, mais il n’est pas le seul.
Le gamin soupire. Parce qu’il a conscience d’être trop gentil, de trop prendre sa défense avec cette excuse risible. Ils vivent dans un orphelinat, ils ont tous trop souffert et chacun compose avec ses traumatismes.  
Et Castor lui pardonne trop vite, trop souvent. Thorn est une terreur, un gamin asocial qui peut donner l’impression de n’aimer que lui.

La fille-Art pose toujours les questions les plus sensibles, celles qui interpellent. Et il se tourne vers elle, il délaisse sa contemplation du ciel pour la regarder elle.

▬ Thorn est pas réellement méchant tu sais. Il est juste perdu. Le gamin se gratte le bras, gêné. Cette vieille conversation, de nuit, dans la laverie, lui revient. Et il a presque l’impression de sentir de nouveau la sensation des lèvres de Thorn contre sa joue. Il a oublié comment être heureux, ou peut-être qu’il n’a jamais su, je sais pas. Je pense qu’il est comme ça pour se blesser, ou pour se protéger. Ou peut-être les deux.

Thorn est le pire des poisons. Il l’enchaîne dans cette relation aux allures unilatérales, il prend toute la place disponible dans son cœur, le pousse à s’inquiéter perpétuellement pour ne recevoir en retour que de la colère. Les rares moments de douceur en deviennent douloureux. Parce qu’il se demande combien de temps vont-ils durer, parce qu’il lui laisse entrevoir l’espoir que Thorn tient à lui, autant que lui tient à Thorn.
Et Castor a peur de se perdre.

▬ Des fois, je me dis qu’il me mérite pas. Il lâche l’information d’une voix douce, et il respire de nouveau. Il s’en veut de dire une chose pareille, il a l’impression de trahir la confiance de son meilleur ami, et pourtant il ne peut ressentir que du soulagement de prononcer ces mots qu’il pense depuis si longtemps. Mais ça ne veut pas dire que je l’aime moins, peu importe comment je pense l’aimer. Juste que parfois, il me rend malheureux.

Et Castor ne peut être malheureux.
Castor est le bonheur,
la joie de vivre.
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Dim 28 Mar - 0:54
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nighty- Il est super con, ouais. Mais il a souffert, avanca Castor.

Agacée, la métisse claqua sa langue contre son palais et évita soigneusement le visage de son confident.
Il était aveuglé par l'amour et pourtant, elle le comprenait. C'était frustrant et pour tout dire, elle ne se l'avouait pas tout à fait. Même, elle trouvait cela injuste : Thorn avait toujours droit à un traitement de faveur de la part des autres, on cherchait à le comprendre et à le déchiffrer. Jalouse, elle ne se souvenait pas avoir reçu un tel traitement de qui que ce soit et c'était parce qu'il s'agissait de la tignasse rousse qu'elle se prenait à méditer sur des idées ordinairement si futiles pour elle

Tout le monde a souffert, ici, avait-elle égoïstement songé.

- […] Ou peut-être les deux, continua-t-il.
- Ça ne justifie rien, glissa-t-elle aussitôt et sans même le prendre de respirer.

Les traits de Yin s'adoucirent aussitôt que son confident s'exprima de nouveau. Elle n'osait pas le regarder, elle avait l'impression de le trahir. Elle ne s'était jamais sentie aussi triste depuis si longtemps.

- Alors, commença-t-elle doucement, même le soleil peut pleurer.

Dans un soupir, la jeune fille s'effondra sur le sol.
Les pieds dans le vide et le visage face au ciel faiblement étoilé.
Les yeux et le cœur ouvert.

À sa façon, Yin était également une connasse. Elle le sentait.
Obnubilée par son Art, elle martyrisait l'un de ses camarades de Saturne, agressait ceux qui avait le malheur d'effleurer l'une de ses œuvres, s'agaçait à la moindre remarque sur son travail. Yin n'était pas un exemple de perfection et n'avait pas le profil d'une victime, bien qu'elle s'efforçait de garder cette casquette sur la tête.

- Thorn est la deuxième et unique personne que j'ai jamais haï. J'aurai voulu que ce soit en ton nom mais c'est pour une raison moins noble.

Tout à coup, Yin plongea ses mains dans l'eau sale qu'elle utilisait pour sa sculpture et elle ne tarda pas à les étaler sur son visage.
Elle venait pourtant de se laver… Quel triste spectacle.

Yin restait égoïste. C'était ce qui la caractérisait le mieux et qui permettait certainement à son talent de se développer. Quelque part, à l'image de Thorn, elle se fichait de blesser les autres. La sculpture à ses côtés en était la preuve.

Ce n'était pas non plus la jeune fille la plus éclairée. Elle ne disait que ce qu'elle pensait et il s'avérait que ses remarques touchaient toujours leurs cibles.
Quelle oreille attentive.

- Je comprend pourquoi tu ne détestes pas Thorn.

Dans l'obscurité, un petit cercle noir se distinguait autour de l'un de ses yeux. Ce que son eau sale avait effacé ressemblait à une provocation de sa part.
[i]À quoi est-ce que je joue,|/i] se demanda-t-elle.
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Dim 11 Avr - 2:52
La honte l’assaille.
Elle lui tombe dessus sans crier gare, elle s’abat sur lui jusqu’à le faire suffoquer. Et le sale gosse en oublie presque comment respirer. Il n’est que malaise face à la justesse des propos de sa confidente. Il n’est que malaise alors qu’elle ne lui apprend rien, qu’elle délaisse extravagance et philosophie pour annoncer une vérité basique.

Ça ne justifie rien, dit-elle ; et le coup de poignard atteint son cœur.
Ça ne justifie rien, dit-elle ; et il s’étonne de la précision que peut avoir une phrase aussi simple. Thorn mérite-t-il vraiment ces traitements de faveurs, lui qui ne semble aimer que sa place au classement ? Thorn mérite-t-il toutes ces heures à s’inquiéter, à regarder son téléphone dans l’espoir d’un message qui n’arrive jamais ?
La réponse négative lui brise le cœur.

▬ Je sais. Deux mots qui ne sont que murmures, deux mots comme testament de sa faiblesse. Deux mots avant que son regard ne se perde dans le vide, dans les souvenirs d’une époque heureuse qui semble aujourd’hui si lointaine. Il n’ose plus bouger.

Les pieds dans le vide, il songe même à se laisser glisser.
Les pieds dans le vide, il est tenté de se laisser tomber, de côtoyer pendant quelques secondes cette absence de repère. De se doper à l’adrénaline, d’expérimenter les limites de son corps pour oublier l’espace d’un instant la douleur permanente qui s’installe en lui.

Les pieds dans le vide, l’unique larme sur sa joue passe inaperçue.

Et Yin est là pour le rattraper.
Par sa simple voix, sa confidente le rattache à la réalité. Elle lui rappelle qu’il n’est pas seul sur ce toit, qu’il n’est pas seul à subir des sentiments forts, des sentiments douloureux.
Les remerciements ne franchissent pas ses lèvres pour autant. Il aimerait l’arrêter. Lui dire d’oublier Thorn. Parce que lui il en rêve, d’oublier ce sentiment étrange qui grandit en lui à chaque fois qu’il passe du temps avec sa princesse.

D’oublier le regard qu’il lui porte, ce regard qui a changé.
D’oublier qu’il le trouve beau, plus beau que toutes ces filles qu’il croise.
D’oublier qu’il n’a désormais d’intérêt que pour ces êtres masculins.

D’oublier qu’il se perd dans sa foi.
Qu’il se perd lui-même.

▬ Thorn est beaucoup de chose. Et Castor se demande qui a admis qu’il prenne tant de place dans leurs vies ? Qu’il paraisse si important quand eux ne sont rien, des individus oubliables perdus dans leurs passions.

L’eau coule sur le visage de la fille-Art et il ne s’en formalise pas. L’eau nettoie, elle purifie, vient révéler ce qui est caché. Elle fait apparaître des marques de violence.
Et Castor meurt de tristesse.
Il s’étonne lui-même à ressentir de la colère pour la personne ayant levé la main sur sa confidente. Il s’étonne de ne pouvoir rester à sa place face à cet acte barbare, de rester à cette place tacitement définie.

▬ Qui ? D’un simple mot, il balaie le reste. Qui a osé te faire ça ? La main vient frôler son visage, et Castor fait preuve de toute la douceur dont il est capable. Il est hypnotisé, incapable de se détacher de cette vision brutale. Et le doute naît, le doute grandit en lui, jusqu’à le faire poser une question qui le rend fou. Ne me dis pas que… C’est lui qui t’a fait ça ?

Incapable de prononcer le nom de son meilleur ami, incapable d’envisager plus de quelques secondes la responsabilité de l’être aimé dans un tel acte avilissant, il espère se tromper, avoir mal décrypté les signes envoyés.
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Dim 18 Avr - 20:18
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nighty- Qui ?

Son sourire ne se dessinait pas. Il en avait envie pour feindre.
Ses larmes ne coulaient pas. Elles en avaient envie pour rire.

Qui ?

Yin était surprise.
Surprise de son inquiétude.
Surprise du sentiment qu'il réveillait dans son cœur : l'amour. Ce n'était pas la pureté de ces affections romanesques, ce n'était qu'un attachement. Simple, il ne signifiait qu'une triste réalité : on ne se souciait pas ou rarement d'elle. Et voilà que soudainement, Castor portait un regard différent sur elle, eux qui n'étaient pourtant supposés que s'écouter et parfois se conseiller.

Yin aurait voulu s'en réjouir mais elle avait l'impression d'avoir fait une erreur en se montrant si égoïste : il n'aurait pas dû réagir de cette façon.
Alors, un peu plus, elle trébucha sur la facilité. Comme d'habitude, elle fuyait les conséquences de ses actes.

- Non.

Ses yeux, son regard en disaient le contraire.
Yin avait la rage, la haine contre Thorn. Son désir de vengeance était toujours intact en même temps que son affection et sa peur de lui.

Pourtant, Yin, elle choisit de mentir.
C'était peut-être à cause de cette main et de sa douceur. Yin n'était pas tactile et les autres n'avaient aucune raison de l'être avec elle. Ou du moins, elle ne se rendait pas compte qu'elle en redoutait le toucher. Pourtant, la main de Castor ne l'agaçait pas encore, bien qu'elle la surprenait.

- Ça ne fait pas mal.

Finalement, elle rejeta la main de son camarade.
Et à nouveau, elle mentit.

Yin avait des talents pour le maquillage ; elle ne faisait pas de miracles pour autant. Son œil était gonflé et lui faisait atrocement mal.
On avait sûrement pensé que ce gonflement était dû à des nuits qu'elle avait passées blanche. "On", ne connaissait évidemment pas Yin.

Et puis ;
elle se releva pour se diriger vers sa sculpture. Elle n'avait plus autant envie de la finir et alors, d'un coup de pied, elle la fit tomber.

Au fond d'elle, elle voulait s'emparer du marteau et détruire son œuvre. En réalité, elle était incapable de lui faire du mal si bien qu'elle se précipitât pour la rattraper.
Ce n'était pourtant pas tout à fait une merveille. Certains reliefs donnaient l'impression qu'un voile transparent recouvrait les corps des deux jeunes hommes : les détails étaient seulement incroyablement minutieux.

- Les gens remarquables sont différents, Castor.

Un souffle étouffé lui échappa : c'était lourd. L'œuvre ou ses ressentiments ?
Tant bien que mal, elle tenta tout de même de repositionner son œuvre telle qu'elle était.

Le bruit aurait pu être phénoménal, suffisant pour réveiller certains adultes. Elle avait voulu s'échapper de la situation qu'elle venait de créer, c'était à présent d'autant plus visible…

Et pathétique.
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Castor
Sam 24 Avr - 11:02
Le cœur explose pour la fille-Art.
Son cœur se désagrège pour cette confidente singulière, cette confidente aux paroles qui oscillent entre sagesse et énigmes. Son cœur se désintègre pour cette inconnue de qui il se sent si proche dans les ténèbres de la nuit ; il se désintègre pour cette inconnue qui en sait plus que tous les autres, et peut-être qui en sait beaucoup trop.

Son cœur pleure pour cette amie.
Et Castor se flagelle de penser ce mot interdit, ce mot qui n’a pas sa place sur ce toit. Ils ne sont rien l’un pour l’autre, deux inconnus dont un accord tacite permet la rencontre, deux inconnus aux retrouvailles trop épisodiques pour espérer bâtir un semblant de relation. Et le veulent-ils réellement ?
Le veulent-ils quand chacun se complaît dans ce sentiment de liberté sans borne, quand l’absence d’engagement fait de ces moments privilégiés des espaces hors du temps ? Le veulent-ils quand il est plus simple de se confier à un inconnu plutôt que d’affronter le jugement d’un ami ?

Mais est-il seulement capable de rester à cette place trop stricte ? Est-il capable d’oublier l’affection qu’il se surprend à lui porter. De taire à jamais cette envie de la saluer quand il la croise au détour d’un couloir.
Et ce besoin irrépressible de la protéger.
De celui qui lui a fait ça.
De celui qui a osé lever la main sur cette fille-Art aux idées bizarres.
Et peut-être même de la protéger d’elle-même.
De cette exigence rigoureuse.
De cette solitude esthétique.

Peut-être que Castor n’est pas fait pour ça.
Il a ce cœur trop grand qui ne demande qu’à se remplir des sourires heureux des âmes en peine. Ce cœur fait pour le partage, ce cœur bon qu’à donner sans discontinuer. Il aime comme sa mère lui appris, pleinement et sans la moindre concession. Il aime à s’en tuer la santé.

Il aime à s’oublier.

Non, dit-elle. Non et il ferme les yeux, inspire pleinement. Quand a-t-il arrêté de respirer ? Quand a-t-il manqué de succomber de douceur face à la violence de cette pensée. Non est la réponse qu’il attend, la seule qu’il est capable d’entendre.
Et pourtant persiste ce sentiment de malaise, ce sentiment de rater quelque chose. Et ce funeste sentiment s’accentue. Il s’accroît quand elle ment ouvertement.

Ça ne fait pas mal. Le mensonge est formulé, la main rejetée.
Le mensonge est formulé et il se retient de hurler.

▬ Je t’interdis de me mentir Yin. Voix trop calme, elle tranche avec le bruit dans sa tête, ce bruit qui ne s’arrête pas. Comment faire taire ces cris qui tonnent face au mensonge s’il ne peut accéder à la vérité. Est-ce que la Lune ment au Soleil ?

Et Castor utilise ses mots,
Ses mots à elles,
Des mots qu’elle comprend.

Parce que lui ne comprend plus.
Comment peut-on à ce point souffrir du rejet de celle qui n’est pas censée compter ? Comment peut-on être si dépendant d’une relation qui n’existe pas ? Et il l’observe manquer de détruire à néant son Art pour mieux le protéger.

▬ Tu es remarquable normalement. Et l’adverbe fait toute la différence, l’adverbe marque le reproche à peine dissimulé. Alors pourquoi t’abaisses-tu à ce foutu mécanisme de destruction ? Pourquoi le font-ils tous ? Pourquoi ne peuvent-ils pas être heureux ? Tu ne crois pas valoir mieux que ça ?

Il soupire. Les pieds toujours dans le vide, il contemple le monde.
Son monde, un monde où Yin existe.
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Mer 28 Avr - 0:46
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nightyEst-ce que la Lune ment au Soleil ?

Yin.
Féminité, passivité.
Il s'agit de la neutralité comme le froid ou l'eau. C'est la lune et son obscurité.

Yang.
Masculinité, activité.
De son soleil émanant chaleur et luminosité, il dégage l'élan que son pair ne connaîtra jamais.

Si Yu est le Yin ;
Castor en est le Yang.

- Tu ne crois pas valoir mieux que ça ? demanda-t-il, d'un air étrangement blessé.

La mâchoire était serrée.
Le cœur, aussi.

Et Yin, elle se demandait ce qu'elle devait faire de toute cette rage. Thorn n'était pas dans les environs et elle avait été suffisamment en colère pour tenter de détruire son œuvre. Elle ne se reconnaissait pas et les mots de Castor ne cessaient de faire écho dans son esprit.
Alors, celle-ci se dirigea lentement vers elle-même. Elle ignorait comment se débarrasser de sa colère et on le voyait dans ses yeux qui prirent un temps langoureux pour se poser quelque part. Ce quelque part n'aurait pas dû être lui.

Castor.

- Je pourrais te poser la même question, commença-t-elle. Je ne l'ai pas fait, pas vrai ?

Et puis, elle continua.
Son œuvre. Elle continua avec son marteau à ignorer ceux qui cherchaient à l'éloigner de cette obsession.

Yin était seulement l'Art.
Qu'en était-il de Yu ?

Oh, que c'était simple.
À l'apparence si légère, ses paroles révélaient quelque chose de bien plus profond. Yin, elle venait de placer les limites de leur relation.
Ou de ce qu'ils avaient depuis le début.

- J'ai menti, avoua-t-elle finalement. C'était Thorn.

Les coups se firent plus forts. Trop fort, pour être exact.
Elle manqua même de faire tomber les deux tasses de thé à présent froides.

Et alors, Yu fit sa Yin.
Elle abandonna l'idée de le protéger et encore plus, de son obsession. Elle choisit de veiller sur elle au détriment du coeur de son confident.
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Castor
Jeu 6 Mai - 7:15
Pourquoi n’a-t-il pas le droit de l’aimer ?

L’incapacité continuelle de rester à sa place se fait ressentir. Elle côtoie ce besoin irrépressible d’exister en homme libre, d’imposer au monde ses sentiments démesurés que l’humanité cherche à entraver.
Il a vu trop d’horreurs pour ne pas adorer pleinement. L’injustice explose dans son cœur mutilé. La guerre, l’exil et la perte de la créatrice n’ont pas eu raison de sa joie de vivre, alors pourquoi Prisme s’acharne-t-il à piétiner ce qu’il lui reste de bonheur ?
Adolescences fébriles, ils entrent dans l’âge maudit livrés à eux-mêmes. Ils crèvent de désespoir à la recherche de la représentation qui rendra  les journées plus douces et les nuits moins douloureuses.

Et ils rejettent tous en bloc cette main que Castor leur tend.

La fille-Art ne fait exception. Elle dresse des barrières qui ne devraient exister. Et l’oppression qu’il ressent est bien réelle. Elle le détruit, elle le brise. Yin se refuse à son amitié, et il n’a plus rien à donner.

▬ Je vaux mieux que ça. Le sale gosse s’est relevé. Debout, il fait face à cette confidente. Debout, la réponse à la question taboue paraît être une évidence. Comme toi.

Et d’une simple phrase, elle l’anéantie.
Elle dresse le portrait d’un garçon violent capable des pires atrocités, d’un amour belliqueux. Comment sa princesse peut-il agir ainsi ? Il le déteste de pouvoir se rabaisser à une telle action avilissante. Il le déteste de brûler ce qu’il touche, de ses sentiments à l’Art humanisé.
Il le déteste pour Yin, pour ces coups sur son visage.
Il le déteste pour lui, dans un élan égoïste.

L’innocence se brise.
Des larmes silencieuses dévalent son visage. Il se retient de les essuyer rageusement. Castor n’a pas honte de pleurer. L’expression des sentiments est essentielle à la quête du bonheur.
Elle les empêche de pourrir, et ça ils ne l’ont pas compris.

▬ Demande-toi plutôt pourquoi le bonheur vous effraie tant.

Et sur cette ultime phrase lâchée sans ménagement, il se retire de ce toit et de ses conversations nocturnes. Sur cette phrase qui lui brûle les lèvres, qui incendie son esprit, il regagne cette chambre et ce lit trop froid.
Et la solitude est douloureuse.

La nuit est leur royaume ; à lui, à elle, à deux gosses qui se confient, à deux gosses qui n’ont pas le droit de s’aimer.
Mais qui l’a décidé ?

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Yin
Yin
nighty ■ ft. castor D4e06664e1e5373736b17d9d3138bf94
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Yin
Mer 12 Mai - 1:29
fearless child,
broken boy ;
tell me
what it's like
to burn
nightyIl pleura et son cœur se brisa.
Immobile, sa bouche formait un rond parfait qui exprimait toute son incompréhension.

Pourquoi pleure-t-il ? se demanda-t-elle.

Ses mains cherchèrent le corps de son confident. Par instinct.
Ils cherchèrent à protéger les sentiments de son ami. Un ami. Le sien. Celui qu'elle avait repoussé par peur.
Il ne s'agissait plus de Thorn. Cependant, elle préférait croire que Thorn en était le responsable. Qu'il était la raison de sa discorde avec son confident. Elle finissait même par se dire que la solitude était peut-être plus douce qu'il n'y paraissait.

Aucune larme ne s'échappa de ses yeux.
Elles n'auraient pas suffi à combler ces étranges sentiments. Pourtant, elle se savait douée dans l'embrasement de ses émotions. Elle se savait en harmonie avec elle-même, mais personne n'était réellement là pour le voir.
Pas même Castor.

Ce fut la colère qui prit place.
Elle jeta son marteau si fort qu'il en rebondit. Sur elle, évidemment. Il vit s'écraser contre son ventre avec une telle force qu'elle en perdit son souffle. La douleur n'était pas si désagréable mais elle ne l'embrasa pas. Destructrice dans ses relations avec les autres, elle ne l'était pas avec elle-même ou en tout cas, pas totalement.

- Je ne suis pas malheureuse.

De nouveau, elle rangea ses affaires et quitta ce toit qu'elle ne rejoindra plus jamais.
Derrière elle, elle laissa ses thés. Froids.
Faniahh/Lala/Cyalana


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