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 :: L'extérieur :: Flashback
Welcome to hell # Heaven
Eden
Eden
Présentation : Croquer la pomme
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Classe : Référent de la 6e année
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Eden
Mar 7 Sep - 22:31


Spoiler:

Moscou était un petit monde où tout le monde se connaissait et échangeait.

Sergeï connaissait Igor, qui lui-même connaissait Dimitriov. Qui connaissait Mihael qui connaissait Sergeï.

Qui connaissait Edgar.

Un jeu habile l'avait amené à ce moment précisé à cette seconde précision en face de ce lieu qui n'était pas à proprement dire rassurant. Petits, ils avaient tous entendu des rumeurs sur l'endroit, eut quelques cauchemars sur cette terrible némésis proche de leurs murs.

Plus jeune, Edgar avait osé. Accompagné de Sergeï, il avait mis un pied devant l'air, avait franchi la porte du vieux hôpital le temps d'entrer dans un monde invisible et austère.

Si à l'extérieur, c'était Moscou et ses rues, ses passants, ses vendeurs et ses amis, entrer dans l'hôpital abandonné avait été comme franchir une frontière. S'il n'y avait eu les tags sur les murs, les preuves manifestes de la présence de squatteurs, l'endroit aurait paru encore plus terrifiant qu'il ne l'était.

Leurs lampes avaient faibli au deuxième étage.

Au milieu d'un couloir horriblement stressant, elles les avaient totalement lâchées et lorsqu'ils avaient entendu un son, un son horrible dans la nuit, Sergeï et Edgar de l'époque avaient crié à l'unisson et s'étaient précipités dans une des pièces adjacentes. Avaient sauté par une des fenêtres.

De cette escapade à un moment de sa vie, Edgar conservait quelque broche qui l'emmerderait si un jour (jamais) il franchissait un portique d'un aéroport pour s'enfuir loin de cette ville ma udite, une appréhension certaine des endroits sombres et la certitude qu'il fallait qu'il se calme dans les moments tendus et que réfléchir avec sa tête était une meilleure idée que de faire n'importe quoi.

Alors lorsque Sergeï lui parla de cet étranger qui voulait visiter l'hôpital, Edgar eut un doux rire. Lorsqu'on parla de le payer, il songea aux jolis cadeaux qu'il pourrait alors offrir à sa mère et accepta.

Il s'était garé à quelques rues de là, se souvenant des gardes armés gardant le bâtiment et à pied, s'arrêta en face de l'hôpital. Celui-ci était toujours aussi imposant que dans ses souvenirs, étrange que de se dire qu'il était sur le point de revenir dans cet endroit maudit pour un type qui souhaitait sûrement faire une putain de vidéo dans le seul but de la mettre sur le net.

« P'tain. », jura-t-il.

Ouvrant son téléphone à clapet, Edgar y tapa quelques mots en anglais à destination du mystérieux client envoyé par Sergeï.

« Suis en face au bout de la ruelle. Soyez discret. »

Lui-même l'était, il était vrai que sa petite taille aidait, mais ses habits noirs facilitaient le camouflage.

Il tâta le fond de sa poche, entendant le son rassurant de quelques précieuses roubles précisément là pour soudoyer l'un de ces Cerbères.
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Heaven
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Heaven
Jeu 14 Oct - 23:08
Il était jeune.
Plus qu'il ne l'est actuellement et ses traits. Ses traits transpiraient une douceur étrange, moins perturbés par ces choses-là.

Lui était grand, habillé de noir et ne laissait qu'entrevoir son visage. Ses yeux-là, sournois et rieurs. Sous son masque se cachait une barbe et sous son bonnet, des cheveux rasés à blanc.
Elle était loin, l'élégance et la grâce à la B.

L'autre était petit, du même camouflage et coincé la tête dans son téléphone. Le sien – celui de Raj, évidemment – vibra en réponse joyeuse.
Il n'arriva pas silencieusement, comme il aimait autrefois (surprendre les gens sans doute l'avait toujours amusé) – non. Là, il fut bruyant, vivant.

- Bonjour, déclara-t-il alors. Il prit le temps de lever les yeux, observer la chose. Il siffla avec flegme. Me semblait plus petit sur les photos de Sergeï.

Sergeï, l'ami rencontré dans un bar à Moscou.
Lui et son amant avaient sympathisé, partagé des moments ensemble. Et un beau matin, il, Raj, se retrouvait devant un hôpital abandonné en compagnie d'un inconnu louche et très petit.
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Eden
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Eden
Mar 2 Nov - 21:43

Ils étaient jeunes, évidemment qu'ils étaient jeunes. Jeunes et peut-être pas si différents que cela, jeunes et prêts à surmonter toute adversité.

Edgar remit son téléphone dans la poche de sa veste, la referma avec une fermeture éclair, un incident était si vite arrivé.

L'homme apparut vite fait, il supposa à ce moment très précis qu'il aurait pu économiser un texto, puis haussa les épaules. Pencher la tête légèrement en arrière lui offrit une vision succincte du nouveau venu : typiquement le genre de type avec lequel on n'avait envie de blaguer.

Que ce soit son teint, la façon dont il décryptait (le mot semblait bon) son auditeur ou des yeux façon presque à la manière d'un serpent, rien que sa présence sur quelques microsecondes semblaient déjà plus impressionnantes que certains des gros bonnets de mafia russe.

Et pourtant.

Edgar prit une soudaine respiration comme s'il s'était immergé dans l'eau longtemps, trop longtemps.

« Salut. », fit Edgar, levant les yeux jusqu'à sa cible.

Plus petit. Il eut une grimace puis réfléchit deux secondes avant de se concentrer sur le bâtiment.

Il parlait de l'hôpital. Évidemment qu'il parlait de l'hôpital.

« Sergueï. Oui. Il aurait pu te servir de guide aussi, tu sais, il connaît, mais il a la frousse. », Edgar claqua sa langue contre son palais, ses yeux scrutant toujours la garde toujours active devant le bâtiment. « La garde est friande de pourboires, pas la peine de s'emmerder à faire un détour, j'espère que t'as quelques roubles. »

Concentré sur leur prochaine site, il ne s'étala pas en historique du lieu à visiter. Non, Edgar n'était pas là pour ça, si l'étranger avait fait des recherches, ça le regardait, son job à lui était surtout de rendre ce dédale à peu près sûr et la visite cohérente. Saleté de Sergueï.

L'homme était vraiment grand et leur proximité l'empêchait de réellement voir son visage. Soupirant, il se retourna néanmoins, prêt à faire les premiers gestes de politesse, c'est-à-dire tendant la main et articulant les premières salutations.

« Je suis Edward. »
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Jeu 4 Nov - 10:27
- Je suis Edward, dit-il, certainement pour combler le silence pesant.
- Raj, répondit-il, les yeux rivés sur un nuage solitaire. C'était un comportement impoli qui lui allait bien à cette époque. Proche de la poésie à la B, loin de sa délicatesse.

Ses mains étaient vissées dans les poches de sa veste.
Il avait l'air d'un gamin et (sans doute était-ce évident à cette époque, il ne s'en rendait certainement pas compte) heureux. De ces joies agaçantes. Mais c'était une forme d'allégresse qui ne lui appartenait pas.
Ou pas tout à fait.

- J'ai de l'argent. Il rit. J'ai l'argent de Sergueï. Brave gars.

Un sourire colora ses yeux.
Discret, grand.

Nouveau comportement. Nouvel découverte.
Raj, celui aux mains rugueuses, n'aimait pas les moqueries. Il n'aimait pas ces choses qui écoeuraient son amant. Sergueï était agréable – oui, certainement digne d'intérêt.

Ses habitudes ne s'échappaient pas de sa langue. Elle continuait à siffler, cracher et parfois élégamment suffoquer les autres.

- Bonjour, ma dame. Il tenta en russe. Привет (privet) ?

La garde jeta un coup d'œil à Edward puis reposa ses yeux sur lui.
Son accent était parfait, évidemment.
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Eden
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Eden
Dim 7 Nov - 22:14

L'homme grand comme une montagne s'appelait donc Raj. Edgar se demanda pendant quelques secondes de quel pays il pouvait bien venir et quel était habituellement son quotidien avant de se dire qu'il n'était pas vraiment là pour cela. Mais que, tout de même, cette question le taraudait comme le grattait la piqûre de cet agaçant moustique de la veille.

Il s'en fichait un peu de la vie d'un étranger qui n’apparaîtrait dans sa vie que quelques heures et au pire, le prix de sa curiosité pourrait avoir des conséquences sur son sérieux dans les précieuses heures à venir, marchant sur le parquais branlant de cette demeure miteuse.

Et si Edgar faillit avoir un nouveau sourire moqueur (bien moqueur) à la mention de Sergueï, il se retint de prononcer une parole de plus, se contentant de suivre les pas de celui qui devait être son aîné.

Edgar avait les mains dans les poches et regardait l'autre faire ses mouvements : sur le terrain, il avait l'air si à l'aise qu'il aurait pu jurer qu'il aurait fait cela toute sa vie, soudoyer des militaires ou s'infiltrer dans des lieux tenus secrets.

Le russe se promit de poser des questions à ce sujet, il était curieux, vraiment curieux.

Le temps d'allumer une clope et ils avaient franchi le barrage, s'engouffraient déjà dans les murs du terrible hôpital.

« Et bien, Raj. Ce fut rapide. », dit-il, mais déjà l'atmosphère quasiment détendue de l'extérieur avait cédée face à celle oppressante de l'intérieure, des escaliers et du sol vide, du plancher sale et des murs suintant de moisissures.

Edgar enfila un masque de la même couleur que ses vêtements, si sombre qu'on peinait à le reconnaître en entier, puis sortit une corde, l'agita à la vue de "Raj".

« L'endroit est dangereux, tu te sens d'y aller sans protection ou tu préfères l'équipement d'escalade ? Je dois avoir des harnais dans mon sac et des mousquetons, la dernière fois, Sergueï a failli tomber dans un trou, c'était chaud. »

Par réflexe, il avait prononcé le « c'était chaud » en russe, l'accompagnant d'une grimace plutôt qu'un rire car honnêtement, ça avait été tout sauf drôle sur le moment et surtout qu'il s'était juré de ne jamais retourné dans la zone.

« Quelque chose en particulier t'intéresse ou ? »

Il venait de se rendre compte qu'il ne lui avait pas plus demandé que cela ce qu'il venait chercher là, ne serait-ce que d'anciens rapports ou, peut-être, le frisson d'une exploration urbaine inédite.


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Heaven
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Heaven
Jeu 2 Déc - 19:08
- Quelque chose en particulier t'intéresse ou ?
- Oh.
Il sourit. De ceux commercial, sans chaleur. L'aventure, tu sais.

Raj.
Il ne l'aimait pas.

C'était ces gestes-là, ces remarques-ci et surtout. Surtout, ce regard.
Dans son dos, il sentait des griffes le lacérer. C'était d'une violence inouïe, il se souvenait de ces gens-là qui.
Pose.
Des.
Questions.

Ses questions sifflaient. Ses questions l'accablaient comme le faisaient certains. Ce n'était pas de la curiosité, c'était une envie, une volonté de découvrir.
Quoi, il ne l'avait jamais compris.

- Je veux bien cet équipement. это могло быть жарко (eto moglo byt' zharko) Littéralement, il peut faire chaud. Il s'était trompé dans la prononciation, mais il était difficile de savoir s'il moquait de son compagnon de voyage ou s'il s'agissait simplement, d'une erreur.

Son sourire réapparut.
Loin de son manque de chaleur. Il semblait avoir retrouvé des couleurs, de la vivacité et sans doute ce quelque chose Raj.

Il était gauche, ce Raj. Il donnait l'impression d'être lumineux, même avec ces vêtements si, si sombres. Mais Edgard.
Edgard ne voyait que ce qu'il voulait voir. Voilà pourquoi il ne l'appréciait pas.

- Tu fais souvent ça ? demanda-t-il. Ces expéditions, je veux dire. ajouta-t-il aussitôt.
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Eden
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Eden
Mer 29 Déc - 21:42
Il avait failli rire lorsque Raj s'était trompé de mots. Allez, avouons, le côté de sa lèvre s'était légèrement courbé et il avait pensé à se foutre de sa tronche.

En toute discrétion.

Alors, Edgar lui donna sa partie du matériel pour s'assurer, il prit également le temps qu'il lui fallait pour enfiler le baudrier et vérifier que les mousquetons étaient en état de marche.

« Non. », répondit-il. Edgar ne se rendait pas compte de l'ironie de son partenaire. Il n'avait aucune idée de qui il était et se comportait avec lui comme on le ferait avec un touriste lambda.

« Notre ami commun et moi avons visité cet endroit il y a quelques années, j'en ai encore de mauvais rêves. Je pense que c'est son cas également. »

Le matériel était bien serré, et comme il menait la barque, il vérifia également celui de Raj. (il était impressionnant de voir à quel point l'homme était grand, il lui arrivait à peine au niveau des épaules.) Edgar lui passa la corde, s'assura lui-même de son côté, et en attacha l'autre bout à la rambarde de l'escalier.

(Cela pouvait paraître ridicule, mais lorsque l'escalier céderait sous leurs poids respectifs, ils seraient heureux d'avoir quelque chose pour les maintenir, même instable)

« Ok, on y va. »

Prudemment, il avait monté les premières marches. Elles grinçaient, c'était si instable que ça pourrait craquer à n'importe quelle occasion. L'hôpital respirait la poussière, l'atmosphère était si silencieuse que c'en était même suspect.

Il se crut obligé de combler le silence, comme pour se rassurer, se convaincre que la grande silhouette derrière lui était bien inoffensive. Il ne pensait plus à la mafia ou au MI6, pas pour le moment, ses pieds étaient bien trop occupés à regarder où ils se posaient, à observer les détails des marches et les éventuelles fissures à ne pas provoquer. Là, il y avait un trou béant sur la sixième marche : il l'enjamba.

« Et toi, que fais-tu dans la vie ? Et que cherches-tu dans ce trou ? Des fioles oubliées ou des choses suspectes ? »
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