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 :: L'extérieur :: Vers Cambridge
god ■ ft. fever
Heaven
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Heaven
Mar 6 Juil - 2:41
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godHeaven était toujours fidèle à lui-même.
C'était une vérité immuable qui avait su dicter sa vie.

Alors, il n'y avait rien d'étrange à le trouver dans un bar à une heure si inhabituelle. Pas plus que de le voir claquer sa langue contre son palais pour attirer l'attention de cette femme.
Qu'elle était belle. Qu'elle était charismatique. Et qu'il était douloureux de la voir ! Elle réveillait en lui un violent élan de nostalgie.

- Quelle merveilleuse créature, glissa-t-il doucement.

Sa voix, basse et trainante, accentuait cette impression irréelle. Presque enivrante. Comme s'il n'était pas tout à fait ici, dans ce bar, à siffler vulgairement une jeune femme. En réalité, cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus réellement là. Il ne doutait pas une seule seconde qu'elle le remarquerait.

Son regard ne s'attarda pas plus longtemps sur elle. Il vint alors jouer avec les glaçons dans son verre, les faisant délicatement tinter.
Il avait cette attitude au bout de ses gestes qui trahissait une certaine sérénité. Il donnait l'impression qu'il n'était pas touché par leur rencontre. Quelque part, il y avait un fond de vérité : après tout, il n'avait pas décidé de l'esquiver.

- Très chère.

Son verre vint rejoindre ses lèvres.
Il y avait toujours cette lenteur : il semblait fatigué. Ou peut-être simplement las. C'était un poids qu'il avait l'habitude de porter et qu'il savait porté élégamment.

Près de lui siégait fièrement un bouquet de fleur. Son extravagance et sa beauté faisait tâche à côté du Heaven vêtu de noir. Il avait l'air d'être sur le point de se rendre à un enterrement.
Une chose était sûre : ce bouquet ne pouvait qu'être destiné à une femme.

Déplaisante journée, songea-t-il.

Comme toujours, son langage était soutenu ; il maîtrisait la langue comme une arme. Son entourage ou plutôt ces gens-là qu'il côtoie, avait ainsi compris qu'il n'usait pas des mots autrement que pour un but précis. Chaque phrase qu'il prononçait avait un sens et il se demandait donc naturellement si sa vieille amie serait capable de le comprendre. Après tout, cela faisait si longtemps.
Semble-t-il, une éternité.
Faniahh/Lala/Cyalana


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Fever
Capitaine Hook
Fever
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Fever
Dim 11 Juil - 1:32
Il est là ; tel un être divin descendu parmi les mortels, sa pernicieuse présence est une grâce faite aux misérables ; sa beauté éblouit la pièce, elle tranche avec le pathétisme des lieux et le vulgaire de cette apostrophe.
Il est là ; son plus vieil ami, son plus vieil amant.

Backup est rentré et elle oublie de lui en vouloir.
Elle oublie tout ; des raisons de sa présence à ses envies meurtrières, quand quelques secondes auparavant, elle est prête à tuer, retirer la vie du méprisable qui la siffle, punir le manque de respect d’une violence irrévocable, elle rejette maintenant ces considérations puériles ;
peu importe s’il l’interpelle comme une moins que rien,
qu’il oublie de ramper ou de s’agenouiller ;
à cet instant Fever existe dans le regard du bien-aimé ;
et le reste disparaît ;
elle en oublie de respirer.

Elle prend place à ses côtés ; comme une reine qui protège son trône, d’une main de fer dans un gant de velours. Elle prend place ; cette place qui lui revient de droit, qu’elle a faite sienne à jamais.
Et sa main se lève ; d’un geste lent, elle vient caresser ce visage familier ; elle repense avec douce nostalgie à leur jeunesse révolue, cette capacité de se rappeler du moindre de ses traits. Les années ont passé, le visage est devenu ce flou souvenir qu’elle affectionne avec puissance.
Cette main contre sa joue lui apparaît comme une délivrance.

▬ Tu en as mis du temps. Elle salue par des reproches non dissimulées celui qui lui a tant manqué. Fever préfère mourir que s’étendre sur ses sentiments ; son dernier courrier suffit à faire état de ses faiblesses actuelles ; et incapable de tolérer plus, elle avale une gorgée de son verre. Cela dit, je suis étonnée de te voir ici. Je me préparais réellement à venir te chercher.

Il est ce danger impérieux ;
ce danger dont la violence l’obsède même dix ans après ; et Fever le craint autant qu’elle rêve de le maîtriser, prête à tout, jusqu’à mourir sa main. Elle jure qu’il l’accompagnera aux portes des Enfers.
Il est ce danger qui la rend fébrile ; mais à ses côtés, elle se sent en sécurité, elle éprouve ce plaisir effréné de prendre part à ce sinistre jeu dont la défaite semble pire que la mort ;
ce jeu qui résulte d’un accord implacable, du pacte de non-agression de deux rois prêts à brûler leurs royaumes.

Backup est rentré et elle peut réapprendre à respirer.
Quand a-t-elle oublié  ? Elle se heurte à cette douloureuse réalité, celle d’une vie accablante mais nécessaire ; et de là découle l’histoire de son existence, Fever ne cherche pas le bonheur quand seul compte le pouvoir.

Ses émotions explosent ; elle les renferme derrière ce regard froid et ces gestes précis. Revoir Backup enflamme son coeur ; la joie et la colère s’agitent sous les coups de la passion ;
doit-elle l’embrasser ou le frapper ?
Elle succombe au soulagement.

Il est lui ; elle est elle.
Mais que reste-t-il des enfants souriants ?
Et aujourd’hui, qui sont-ils l’un pour l’autre ; une ombre du passé ou la promesse d’un avenir étincelant ?

Cet amour la consume toujours ;
cet amour malsain aux limites trop floues, amour narcissique et égoïste qui leur correspond si bien ; cet amour qu’elle ne peut expliquer, car il n’y subsiste rien de romantique, et que seul persiste ce besoin de se refléter dans l’autre ; de s’aimer dans un corps étranger pour mieux se détruire.

Cet amour est empli de nostalgie ; il existe en sa présence, il existe en son absence. A-t-elle besoin de lui pour s’abandonner réellement à ces sentiments sordides ? Mais alors, que penser de ces retrouvailles ?
Peut-être n’aurait-elle jamais dû le recroiser ?
Fever a peur, elle ne craint qu’une chose ;
qu’il la déçoive.

Elle ; elle le décevra ; elle le sait et elle l’accepte, car après tout, ne s’est-elle pas déçue elle-même ? Elle a expérimenté faiblesse dans ce simulacre de relation avec Eden, elle a délaissé l’indépendance la plus absolue pour un amant idiot. Et Fever se promet de ne plus jamais succomber à la stabilité, quitte à achever celui qui la représente ; quitte à planifier la mort de ce russe dont elle a si longtemps rêvé.

▬ J’attends. L’ordre ne laisse que peu de doutes. Elle ordonne ; elle a besoin de ces explications, sur sa présence, sur prisme et tout le reste ; ce sont des années qu’il faut rattraper. J’ai toute la nuit mon cher. Alors tu peux jeter ce bouquet, tu ne verras pas cette fille. Jalousie légendaire, Fever reprend sa place, celle qui lui revient de droit.
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Heaven
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Jeu 15 Juil - 4:48
if you're not going
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of my waters
godUn sourire aux lèvres.
Silencieux, prétentieux.

Le naturel s'imposait ; la main de l'homme vint se poser sur l'arrière de son crâne et un baiser fut volé. Sur le front, évidemment.
C'était Heaven et sa manière d'être. Il exprimait son amour et sa domination sur tout, même sur Fever. Les choses étaient pourtant différentes ; ils le savaient. La main de l'homme était plus douce, moins violente et hargneuse. Son regard, aussi.

Heaven respirait tout à coup la sérénité comme si, plus que jamais, le monde lui appartenait.

- Je viens de répondre à ton mail, ma douce, commença-t-il.

Les doigts de l'homme s'amusaient sur le comptoir.
Rebondissant, dansant.

Les glaçons chantaient à sa suite.
L'homme ne faisait qu'observer la femme comme s'il en dévorait chaque recoin. C'était étrange comme il avait détesté cette coupe de cheveux ; à présent, elle semblait l'illuminer. Ou peut-être l'assombrir, il n'en était pas sûr.

- Je te l'offre, ne sois pas jalouse, continua-t-il non sans lui repousser ce bouquet vers elle.

C'était cette main.
Avant ses paroles dérangeantes, avant ces faux-semblants.

Contrairement à elle, Heaven ne voyait pas les émotions ou les sentiments comme des faiblesses. C'était une idée absurde pour un homme qui se savait toujours maître de lui-même ; sa relation avec Georges avait fini par le convaincre de sa valeur. De sa supériorité.

Pourtant, même lui ne savait comment la décrire.
C'était simplement là. Elle était simplement là.
S'imposant, s'immisçant.

- C'était pour toi, ment-il, amusé.
Faniahh/Lala/Cyalana


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Fever
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Fever
Sam 28 Aoû - 19:02
A-t-elle besoin de plus que cette main sur son corps, que ces lèvres sur sa peau, que la douceur sulfureuse de cette voix ; a-t-elle besoin de plus pour exister, enivrée de leurs souvenirs passés ?
Il est l’ouragan qui détruit tout, qui explose le superficiel ; et le voir ici remue ces tristes sentiments au fond d’elle.
Elle redécouvre en sa présence la nudité ; la sienne, celle qu’elle n’accorde qu’à lui ; elle redécouvre la nudité, et elle lui offre tout, jusqu’à son âme.

Fever attrape son téléphone. La précipitation rend les gestes presque brouillon ; son besoin de lire la réponse se fait vital, l’écrit sublime la parole, elle veut se délecter des mots de son ami.
Elle craint de le quitter des yeux ; quelques secondes suffisent à faire disparaître les plus beaux des mirages, quelques secondes à peine et Backup pourrait la quitter de nouveau ; la peur l’étrangle.
Et pourtant, sans un mot, elle lit.

Accusations implacables ; les attaques ébranlent sa dignité, elles se heurtent à ce bouclier ; les limites sont atteintes, comment pourrait-elle se permettre de flancher face à celui qu’elle a tant adoré ?
Elle est cette nouvelle femme, plus Anastasya, moins Fever ; elle est cette nouvelle femme, celle qu’elle aurait dû devenir sans prisme, sans qu’une main inconnue ne la prive de l’amour du père et des passions criminelles. Serait-elle plus forte ou plus dangereuse ?

Incomplète, de n’avoir jamais connu Backup ;
incomplète, de cette absence de tendresse incontrôlée ;
incomplète, sans cette domination qu’il exerce sur elle, cette domination qu’elle fuit presque autant qu’elle recherche.

Edgar.
Désir d’enfance ou aventure d’adulte, le prénom de l’ancien amant crée chez elle des vagues de sentiments contraires ; le prénom est une claque en pleine face, le prénom est l’évocation du plaisir.
Et son ami a raison ; Eden ne ressemble rien à ces hommes qui se dressent à ses côtés ; il n’a ni la prestance Backup, ni l’esprit de Sir. Il n’est rien, et pourtant, elle a apprécié cette créature vulgaire, cet homme facile, cet homme fragile.

Les mots l’intriguent ; il y a plein de choses qu’elle n’a jamais comprises chez Eden ; peut-être ne l’a-t-elle jamais souhaité ? Elle lui a laissé ses zones d’ombre, son jardin secret, sûrement a-t-elle craint de s’attacher.

De sa voix, par une simple phrase, il la rappelle à lui. Fever esquisse un sourire satisfait, presque amusé.

▬ Menteur. Son regard n’est que violence, miroir de son ardeur intense ; il accroche le sien ; elle manque de s’y noyer, elle rêve de s’y abandonner. Elle ignore le bouquet, elle ignore le monde entier. Cesse de me faire des infidélités, peut-être arrêterais-je d’être jalouse.

Simple provocation, elle rappelle avec légèreté la lourde menace qui plane sur lui ; elle est jalouse et il le sait ; et en grandissant les limites deviennent floues. Rien ne l’empêche de faire disparaître celle à qui les fleurs sont destinées ; rien, ni sa conscience, ni son jugement ; l’affection qu’il lui porte restera inchangée.
Simple provocation, des paroles à la portée imprécise ; jamais en couple, toujours ensemble, Fever s’autorise une jalousie absolue.

Téléphone rangé, elle se permet de s’interroger.
Doit-elle lui demander, quémander les informations promises ?
Doit-elle attendre qu’il y consente ; lui épargner son caprice ?
Elle est lasse de faire preuve de patience, lasse qu’il se joue d’elle, qu’il la plonge dans un bain d’énigmes par désir de la voir engloutie ; lasse de se débattre pour respirer, et ne pas succomber.

Elle s’arrête sur ce bouquet ; doit-elle le voir comme un trophée ?
Eden aussi, lui a offert des fleurs. Elle se rappelle du bouquet de son dernier anniversaire, attention touchante, déroutante ; elle se souvient de sa joie et se résout à faire preuve de curiosité.

▬ Qu’as-tu à m’apprendre sur Edgar ? Ce qu’elle ne demandera pas, c’est le pourquoi ; pourquoi a-t-il en sa possession de telles informations ; pourquoi a-t-il décidé de se renseigner sur cet homme de son passé ; pourquoi a-t-elle l’impression d’avoir manqué une information cruciale. Le pourquoi, elle le trouvera seule ; fierté mal placée ou volonté de gagner une partie si mal commencée. Tu m’intrigues mon cher.
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Heaven
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Heaven
Mar 31 Aoû - 23:15
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of my waters
godLe silence fut accordé.
Déjà, cette atmosphère douce et sucrée s'éloignait en quelques bourrasques. Ses yeux, quant à eux, n'exprimaient rien. C'était là l'étrangeté de la situation ; il y avait toujours un mouvement dans ce regard, une respiration ou un soufflement fier. Cette fois, on ne lisait ou ne devinait rien.

Finalement, les mots s'échappèrent naturellement. Sa langue parut être dangereusement humiliante dans sa beauté et son élégance, elle n'avait pas sa place parmi ces mots violents et secs.

- Il a buté ton père.

Il ne détacha pas son regard du sien. C'était sans doute bien là la première fois. Baissant la tête dans son verre, peut-être étrangement à la fois satisfait et dégoûté ; il exprimait bien souvent son indifférence à travers ses regards échangés à la hâte.
Mais là, il était curieux. Il voulait observer ses émotions se battre avec ses sentiments. C'était une chose aussi rare qu'une montagne qui ploie sous les coups du vent. Fever n'était pas aussi capable qu'il l'était avec lui-même ou le reste. Pourtant, elle parvenait à être aussi lourde sur son cœur que l'était Georges. Il le savait car dans d'autres circonstances, avec d'autres audiences, il serait parti.

- Ai-je droit à la jalousie, à mon tour ? demanda-t-il, la voix furieuse au bout des mots.

Son verre se vida en gorgée qu'il faillit recracher, ne lui laissant échapper qu'un simple grognement.
C'était une jolie rage, fleurie et meurtrie par la stupidité de sa Fever. Il aurait voulu être envahi de dégoût à son égard mais voilà bien longtemps qu'il avait compris qu'il en était incapable ; elle avait déjà maintes fois montrer son habilité. Alors, il ne se retrouva plus que face au manque, dépourvu d'intérêt face à elle : Fever avait suffisamment été aveuglé pour ne pas reconnaître le meurtrier de son père.

Elle était là, la jalousie.
Faniahh/Lala/Cyalana


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Fever
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Fever
Jeu 9 Sep - 23:44
Il a buté ton père.
Les mots prononcés avec tant de vulgarité tournent en boucle dans son cerveau embrumé ; ils se répètent tel un écho funeste ; et Fever se sent vidée, exténuée ; bouleversée par un trop plein de sentiments auxquels elle se doit se faire barrage, excepté cette fierté mal placée, qu’est-ce qui l’empêche de pleurer de rage ?

Il a buté ton père.
Et d’une simple phrase, il la plonge dans cet océan de tourment ; elle boit la tasse, va-t-elle se noyer ou parviendra-t-elle à regagner la surface ? Certitudes balayées, elle fait face à un monde nouveau ; qu’attend-il d’elle face à ces révélations ; funeste destruction ou plaisante renaissance ?

Comment a-t-elle pu se montrer aussi stupide ; elle qui a sous-estimé l’idiot, elle qui s’est laissée berner au point de lui donner accès à son intimité ; elle qui dans des draps froissés s’est surprise à l’apprécier.
Il a tué le père, souillé la fille ;
il a tué le père, aveuglé par sa douceur la fille pleine de rancœur.
Elle regrette ces nuits trop courtes ; ces nuits où seules comptent leurs corps emmêlés ; ses mains la caressant, ses mains couvertes de sang.

Comment a-t-elle pu le réconforter et l’enlacer ; apaiser ses cauchemars sans comprendre les raisons de son naufrage ?

Dépassé le temps des pleurs, des espoirs avortés ; Anastasya n’est pas du genre à imaginer des futurs romancés, univers parallèle avec des parents ressuscités, univers où elle ne l’aurait pas rencontré.
Son monde, son univers, son amour, sa folie, son désir ; Raj.
Alors doit-elle remercier le meurtrier pour cette chance qu’il lui a donnée d’exister, pour avoir brisé son destin tracé ? Doit-elle le remercier ou le maudire, l’embrasser ou le tuer ?

Raj lui offre tout ;
de la vérité sur l’imposteur à la perspective de vengeance ; il lui rend la vue, celle qu’elle a perdu ; et Anastasya n’a pas les mots pour le remercier pour ce cadeau.

Raj lui offre tout ;
l'humiliation dont elle a besoin ; il la traîne plus bas que terre et pour ce geste, sa reconnaissance sera éternelle ; il la blesse, piétine sa fierté, sa dignité, et jamais il ne l’a autant attiré.
Jamais elle ne l’a tant aimé.

Dans ses yeux naissent et meurent ces émotions qu’elle voudrait faire disparaître ; elle affronte sans ciller le regard de son ami, il mérite de voir la tempête qui bouleverse son âme ; le déchet qu’elle est devenue, abandonnée au bord du chemin ; en cet instant, elle n’est plus rien.
Et dans ses yeux, la tempête fait rage ; la haine remplace la peine ; deuil achevé depuis trop longtemps, les larmes n’ont pas leurs places en ce moment. Elle se laisse aller ; elle tolère la faiblesse, bercée par la certitude qu’aujourd’hui, il la rattrapera.

Sa main attrape la sienne, Anastasya s’accroche à lui pour ne pas sombrer. Il est ce reflet plus solide qu’elle contemple avec envie ;
il est son salut.
Il a buté ton père.
Elle en a oublié comment sourire.

Ai-je droit à la jalousie, à mon tour ?
Elle ne comprend pas, elle ne comprend plus ; perdue face à cette satisfaction qu’il puisse ressentir une telle émotion, cette satisfaction qui la consume radicalement, la jalousie tant espérée, elle croit rêver ; et perdue qu’après tant d’années, il se trompe, qu’il puisse douter qu’à cet instant, et plus que jamais auparavant, elle lui appartient pleinement.

▬ Jaloux de quoi ? Tu n’en as pas besoin. Elle feint l’indifférence, sa voix n’est qu’assurance ; elle nie ces sentiments dévastateurs qui la traverse, toutes ces révélations qui la bouleversent. Je t’aime Raj. Loin de la confession, les mots font écho à ces jeux du passé, à ces parties infâmes qu’ils ont tant aimées ; écho à un serment tacite, à une promesse destructrice. Accompagne-moi dans cette vengeance. Sans toi, j’y prendrai moins de plaisir.

Anastasya s’autorise ce caprice ; sa demande n’a rien de désespéré, elle lui offre juste la promesse d’une nouvelle partie effrénée ; moment privilégié, l’occasion de se retrouver.
Elle passe un nouveau pacte avec le diable ;
parce qu’il l’est, tout autant qu’elle.
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Jeu 16 Sep - 0:06
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god- Tss.
Il cracha.

La douceur avait disparu ; elle paraissait n'avoir jamais existé, comme sa main sur la sienne. Ses yeux avaient pourtant été satisfait du mystère qu'ils avaient pu déchiffrer mais la frustration s'était ajoutée à l'équation et rien ne l'intéressait plus.

Je t'aime Raj, avait-elle dit si naturellement.
Ses mots n'étaient pas inconnus à ses oreilles. Or, cette fois-ci, son cœur en refusait la signification.
Il n'acceptait plus son existence et pourtant. Son sens avait été trop bien compris et à présent, il ne souhaitait rien d'autre que son silence, peut-être même son absence. Il cherchait la cause de cette requête qui ne lui ressemblait pas.

Aveugle jusque dans son savoir.
Comme elle.

Heaven étendit son corps jusqu'elle ne soit plus qu'une minuscule poussière dans sa vie et ses doigts s'affairaient déjà à chercher un calmant fumant et brûlant. Son odeur s'éloignait de celle de son Anastasya, commençait même à la remplacer par la cendre.
La colère avait sans doute pris une autre forme, plus suffocante et âpre, de celle rougeâtre.

Je t'aime Raj.
C'était une jolie chanson qu'il aurait aimé écouté dans les lèvres d'un.e autre. L'entraînante chanson était un supplice pour ses oreilles qui ne cessaient de se rappeler. De lui, d'abord mais de lui également. Il était toujours question de Backup et des vœux qu'il était forcé de réaliser.

Raj, le paradis sur terre.
Faniahh/Lala/Cyalana


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Fever
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Fever
Mer 3 Nov - 13:27
Je t’aime Raj, caprice ultime ;
des mots vidés de leur sens premier ; mots gavés d’une douce toxicité ; elle impose à l’ami sa vision du monde, une attache dont il ne peut se défaire ; révocation du romantisme sur place publique ;
nouveau sens donné à la plus douce des déclarations ;
elle révoque l’amour pour prôner l’appartenance.

Face au rejet, elle aborde un sourire victorieux ; par ses mots, elle le punit pour un acte qu’il n’a pas commis ; elle le pousse à éprouver cette violence qui fait vibrer son corps ; elle l’entraîne dans l’effervescence.

▬ Arrête de faire l’enfant, B. Enferme toi dans ton mutisme, mais ne me boude pas. L’alcool la brûle, verre descendu d’une traite ; l’alcool la brûle et elle sent existée. Tu as choisi de me dévaster, assumes-en les conséquences.

Plus que jamais elle rêve de l’enchainer ; leurs deux corps soudés à jamais ; de l’arracher au monde pour qu’il reste à ses côtés.
Plus que jamais elle rêve de le tuer ; le tuer puis se suicider ; en finir avec ce jeu sans que l’un ne soit victorieux ; incapable de se résoudre à vivre dans ce monde pathétique ; refusant de le laisser exister par peur d’être remplacé ; par peur d’être oublié.

▬ Je m’en vais. Et debout, malgré sa taille, malgré sa carrure, elle se sent grande ; pourtant, elle a à peine à se pencher pour l’embrasser ; l’embrasser d’un de ces baisers sans sentiments, de ceux qu’elle pouvait lui offrir plus jeune, pour déranger ou pour blesser. Je t’attends, quand tu seras disposé à me parler. Ne tarde pas.

Menace sourde ; son cœur chavire, Fever se noie dans ses émois ; n’est-elle pas devenue ce monstre auquel elle était prédestinée, ce monstre auquel Autumn a si souvent fait allusion ; ce monstre qu’elle a côtoyé, apprivoisé, parfois repoussé pour finir par embraser.
Aujourd’hui elle se sent prête à commettre le crime ultime ; sacrifier la propreté de ses mains déjà tachés indirectement de sang ; retirer la vie du russe ; qu’il contemple sa beauté dans son dernier souffle.

Je t’aime Raj ; rien d'autre qu’une promesse, celle de régner ensemble dans le monde des divins ; une éternité à s’aimer autant qu’à se haïr ; s’appartenir pour se blesser, pour s’exciter ; s’appartenir pour vivre ; s’appartenir pour se détruire.
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