Des caractéristiques physiques ? Muninn n'est pas connue pour être une personne discrète, tout le monde le sait. En même temps, du haut de ses 153cm, on dirait qu'elle s'est donné le défi de devenir un arc-en-ciel vivant. Elle change de couleur de cheveux toutes les deux semaines, et elle préfèrerait mourir plutôt que de porter du noir. Évidemment, sa palette de couleur est toujours bien ordonnée, hors de question de ressembler à un clown. Elle confectionne et altère la plupart de ses tenues, et dans sa tête, chaque couloir est l'occasion de faire un défilé de mode. Pas question non plus de sortir sans maquillage et accessoires, ces derniers incluant piercings, bracelets, vernis à ongles et couvre-chef. Pour Muninn, l'habit fait le moine.
Caractère :À l’orphelinat, s’il y a une chose que tout le monde sait, c’est qu’il ne faut jamais confier ses secrets à Muninn. Non seulement, vous pouvez être sûr que tous les élèves seront au courant en moins de 24 heures, mais en plus de ça si Muninn trouve que votre secret n’est pas assez croustillant, il est probable qu’elle invente et y ajoute quelques détails plus ou moins scandaleux. Vous lui chuchotez que vous avez une verrue au pied, et le lendemain matin tout le monde pensera que vous léchez régulièrement des crapauds.
Elle ne peut pas s’en empêcher, c’est plus fort qu’elle. Elle est obligée de raconter les derniers potins à tout le monde car, pour elle, il n’y a rien de plus beau pour elle qu’un visage choqué après une révélation épatante. Elle a essayé de devenir la Gossip Girl de l’orphelinat en révélant des scandales sur des bouts de papiers qu’elle accrochaient à tous les murs, mais tout le monde a tout de suite su que c’était elle, alors elle a abandonné l’idée en boudant. La plupart des gens ont compris qu’il ne fallait jamais rien lui raconter, et malgré tout elle continue à toujours être au courant de tout ce qu’il se passe entre ces murs. Comment fait-elle ? Ça, c’est le seul secret qu’elle ne révèlera jamais.
D’ailleurs, tout le monde sait également qu’il ne faut jamais se la mettre à dos, Muninn. Car en plus d’être bavarde comme une pie, elle a charisme tel qu’elle peut faire avaler la plus absurde des histoires à n’importe qui. Alors, si elle veut faire tourner la rumeur que vous adorez renifler des sous-vêtements, vous pouvez être sûr que plus personne ne vous regardera de la même manière. C’est ça, d’être une excellente menteuse, alors mieux vaut être dans ses bonnes grâces.
À part ça, Muninn, c’est une personne relativement sympa. C’est toujours la première à encourager ses amis, et elle est toujours là lorsqu’ils ont besoin d’aide ou pour les défendre. Certes, elle aime bien se plaindre, et elle préfère être au centre de l'attention au risque de devenir jalouse, mais c'est ce qui fait son charme, dit-on souvent avec sarcasme. Elle aime rendre service, mais jamais gratuitement. On dit même qu’il serait possible d’acheter son silence, contre quelques récompenses livrés par l’orphelinat. C’est simple, tu lui donnes ton argent de poche, et en échange elle dira à personne qu’elle t’a surpris en train de lécher une photo de Mrs M., promis.
Opinion sur le classement et NOWHERE :"Le classement, c'est comme l'économie et le genre, c'est un mythe inventé par l'homme." dit-elle souvent en haussant les épaules, peut-être un peu aussi parce que ça l'énerve de n'être que 26ème alors qu'elle avait l'habitude d'être première dans son ancien orphelinat. Quant à Nowhere, c'est un sujet qui la passionne, et elle cherche toujours à en savoir plus à leur sujet, sans grand succès la plupart du temps.

Ville et pays d'origine : Papa est coréen, maman est écossaise, Muninn et son frère Huginn sont nés à Glasgow.
Comment êtes-vous arrivé ? Muninn et son frère ont été repérés dans leur ancien orphelinat grâce à leurs résultats scolaires, rien de bien spécial.
Autre ? Branwen ne se souvient pas bien de son enfance. À vrai dire, tous ses souvenirs datant d’avant sa prise en charge par les services sociaux sont flous, un mélange de couleurs et de sons plus ou moins vifs, comme si elle les revivaient la tête sous l’eau. Le psychologue dit que c’est normal, que c’est un mécanisme de défense du cerveau pour se protéger du traumatisme. Branwen doute que ce soit vraiment le cas. Elle a plus l’impression d’être traumatisée, mais de ne pas savoir pourquoi. C’est son frère jumeau, Ronan, qui l’aide à boucher les trous dans sa mémoire. C’est grâce à lui qu’elle sait maintenant que leurs parents sont morts dans un accident de voiture auquel elle et son frère ont miraculeusement réussi à survivre.

Spoiler:

Tout le monde en parle comme d’une horrible tragédie en les regardant avec pitié, Branwen se dit juste qu’ils ont de la chance d’être encore en vie, et que certains enfants à l’orphelinat ont vécu des choses bien pires. C’était un accident, pas de quoi se plaindre.

Une fois placés à l’orphelinat de Glasgow, Branwen comprend rapidement qu’elle et Ronan ont peu de chances de se faire adopter. Ils refusent d’être séparés, et rares sont les couples prêts à prendre deux enfants traumatisés. Le psychologue leur propose d’essayer de nouveaux hobbies, comme la peinture ou le patins à roulettes. Il paraît que c’est “bon d’avoir des passions”. Du coup, Ronan passe ses journées le nez dans les bouquins et Branwen à lire par dessus son épaule, ou à griffonner au marker rouge sur les murs des toilettes des filles. Le soir, ils se faufilent sur le toit et passent des heures à observer les étoiles. Ronan peut nommer toutes les constellations et repérer où se trouve chaque planète. Branwen, elle, préfère inventer de nouvelles constellations et leur donner des noms stupides pour faire rire son frère. Dès que la première goutte leur pend au nez, ils rentrent pour se mettre au chaud.
Après les examens de fin de trimestre, quand on leur demande soudainement de passer un test de QI, Branwen est un peu surprise. Le fait qu’on pense que son frère soit un génie ne la choque pas, mais elle ? Elle a toujours été deuxième de la classe (derrière Ronan) et a toujours trouvé les examens trop faciles, certes, mais elle trouve que c’est une réaction un peu exagérée.

Et pourtant, quelques semaines plus tard, ils se retrouvent devant le portail de Prisme. On leur a donné de nouveaux noms, Muninn et Huginn. Elle se dit que ça va, ça aurait pu être pire. Ils auraient pu être nommés Tweedle-dee et Tweedle-dum, Tic et Tac ou, pire encore, Mary-Kate et Ashley.
Les jumeaux ont d’abord du mal à s’intégrer. Ils restent dans leur coin, silencieux, pas facile de les approcher. Pourtant, ça n’empêche pas une jeune fille de venir s’assoir en face d’eux au dîner, deux jours après leur arrivée, et de déclarer avec un sourire satisfait:
“On dit que votre mère est une psychopathe. C’est vrai ?”
Muninn est choquée, outrée, je dirais même scandalisée. Sa mère était une personne très saine d’esprit, merci beaucoup. Huginn a l’air pris de court, et ça suffit à Muninn pour décider qu’il était hors de question qu’ils se laissent parler comme ça. Elle veut des rumeurs, cette greluche ? Elle va en avoir.

“On dit que t’as le cul aussi poilu qu’un chimpanzé. C’est vrai ?”