Le froid régnait dans l'orphelinat, si bien que le chauffage avait dû être rallumé des semaines auparavant. Ce n'était parfois pas suffisant pour se réchauffer, on pouvait donc voir des enfants avec d'énormes pulls en laine, des écharpes parfois grossièrement tricotés (le club de tricot n'était pas très au point) ou se regroupant en mode pingouin pour conserver la chaleur.
Ce jour-ci était assez particulier, car Prisme avait fait venir une personne toute particulière en ses murs. Il s'agissait d'une femme, d'une castafiore. Tous les enfants avaient été "priés" de venir, une intervention capitale à leur culture générale. Elle allait sûrement chanter du Verdi, à moins que ce ne soit du Gounod.
La salle commune avait été réaménagée dans ce but, donnant une petite estrade à la femme. Le silence s'était fait, puis elle avait commencé à chanter.
C'était aigu. C'était de l'opéra...Et bon sang, ce qu'elle chantait faux !
HJ : On va un peu changer le game, par rapport aux autres PEP pour un jeu un peu plus dynamique. N'hésitez pas à vous répondre rapidement si vous avez une conversation en cours. Il est 20 h, il fait nuit dehors et il caille.
Il faisait froid, ultra froid. Thorn détestait ce temps tout pourri (pour ne pas le citer, ce temps de merde.) A la va vite, le rouquin avait enfilé un pullover un peu trop petit pour lui au niveau des manches, fallait dire qu'il avait le même l'an passé, qui était cette fois trop grand, le faisant passer pour un minipousse dans des vêtements de géants.Sa couleur, rouge, était aussi éclatante que ses cheveux.
Devoir assister à une représentation horrible, et surtout sans bouger ne l'avait pas vraiment mis en joie. En plus, fallait croire qu'il était dans le viseur du prof' de musique (étonnant), alors il savait qu'il allait être regardé, scruté. Sa mission à lui était donc de rester immobile, dans un coin. De sourire aux profs comme s'il savait qu'il allait se passer quelque chose et...Oh, il allait se passer quelque chose, évidemment. Dorémi allait devenir fou, ce serait sa vengeance pour toutes les fois où ce (aucune insulte ne pouvait être adéquate pour ce que pensait Thorn énervé) de type.
Il s'était installé, s'était assis sur une chaise du fond, s'attendant à ce qu'un prof lui demande de revenir au premier rang – ils faisaient généralement ça pour les éléments perturbateurs. Si ça n'arrivait pas, tant pis, il suffisait qu'il attire l'attention.
Lorsque la castafiore commençait à chanter, ses oreilles manquèrent de saigner. Il eut une horrible grimace et jura en silence. Pitié, faites que Castor ou Kid mettent rapidement fin à ce supplice !
L'enthousiasme de Maelstrom rivalisait avec l'indifférence des garçons. Knight et Ghost s'échangèrent un regard blasé lorsqu'elle leur expliqua la chance d'avoir une prestation privée d'une castafiore. Leur pratique de la musique classique ne les rendait pas partisants d'opéra. Loin de là. Après tout, Knight avait été gavé tel un canard par ses parents lorsqu'ils étaient vivants. Grands philanthropes du Théâtre du festival d'Édimbourg, les MacGregor ne rataient aucune occasion pour s'exposer à l'élite écossaise. Leur fils les suivait contre son gré, obligé d'écouter ses progéniteurs vanter leur vie "parfaite". Ainsi, cette soirée de chant classique le rebutait. Knight tenta, après le diner, de s'éclipser. Sur son chemin, il croisa Mrs M. qui lui fit comprendre qu'il devait rejoindre rapidement ses camarades, car il n'aimerait pas les conséquences d'une absence à l'activité de la soirée.
Un "Oui, Mrs M." et l'adolescent rebroussait chemin vers la salle commune. Il prit place à droite de Ghost, grommelant un truc quasi inintelligible. De sa poche, il sortit ses EarPods pour les glisser dans ses oreilles. Son meilleur ami le regarda, intrigué.
"Pose pas de questions."
D'un geste de la main, il s'assura que sa chevelure cachait les écouteurs et activa sa musique.
Muninn n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer. On l'avait réveillée brusquement alors qu'elle rattrapait ses heures de sommeil (à 20h, oui, y'a pas d'heure pour faire la sieste), et on l'avait traînée dans la salle commune sans vraiment lui expliquer le pourquoi du comment. Elle avait à peine eu le temps d'enfiler son sweater grenouille avant de sortir de sa chambre, sachant pertinemment qu'il fait beaucoup trop froid dans ce bâtiment. Sans regarder autour d'elle, elle avait rabattu sa capuche et s'était laissée tomber sur une chaise au fond de la salle, dans l'espoir de pouvoir pioncer un peu sans se faire remarquer.
Elle arrivait à peine à discerner la forme qui se tenait sur l'estrade, encore trop embrumée par le sommeil, l'esprit plein de coton. Elle savait juste que cette robe-là, elle n'aurait jamais dû quitter les années 80. Muninn fronce les sourcils de dégoût, croisant les bras. Il n'y a rien de pire au réveil qu'un fashion faux-pas aussi flagrant.
Soudain, un cri strident retentit, et Muninn sursaute en poussant un cri à son tour. Elle cherche les gens du regard pour savoir qui se faisait assassiner, avant de se rendre compte que ce n'était pas un cri, mais la casserole sur scène qui s'était mise à chanter. Muninn retombe sur sa chaise, embarrassée, la main sur son cœur qui bat encore beaucoup trop vite après une peur pareille.
"Ça va pas non, de faire un truc comme ça ?" elle marmonne dans sa manche, craignant que les surveillants n'apprécient pas sa grosse frayeur, et décident de la faire chuter dans le classement. C'est pas de sa faute si cette gourde chante comme un cochon qu'on égorge.
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Lun 7 Déc - 17:22
EP#2 Ah je ris de me voir si belle...
Il y avait d'abord cru à une blague.
Une vaste blague. Ça ne pouvait être que ça, non ? Réunir une armée d'ados emballés dans des vieux pulls en laine, des sweats trop grand et des bonnets écrasants pour écouter une vielle relique chanter un je-ne-sais-quoi opéresque, ça ne pouvait n'être qu'une plaisanterie de mauvais goût.
N'avait t'il pas appris de toutes ses années d'internat ? Certainement pas et l'espace d'un instant, il avait vraiment cru à une blague... Jusqu'au bout même alors que deux milles chèvres s'égosillait dans la gorge de l'inconnue. De cette blague, il avait même ri à gorge déployée là où la bande d'amis qui l'entourait sursautait. Le regard désapprobateur d'un surveillant suffit à calmer les grelots de sa voix.
Alors... Ce n'était pas une blague ?
Misère. Voilà notre Billy qui se ratatinait sur sa chaise, lâchant un profond soupir. La soirée promettait d'être longue.
Le sale gosse trépigne d’impatience, il remue sur sa chaise au point de risquer d’y tomber. Qui pourrait croire que le cancre de service est impatient à l’idée d’entendre une dame chanter avec des bêlements ? Jamais. Lui a connu des chèvres plus agréables à écouter que la castafiore qui se produit sur scène. Et pourtant, il l’a attendu ce moment. Il l’attend depuis qu’il a reçu le mail de son ami, plein d’idées merveilleuses pour faire de cette soirée un moment mémorable.
Le combo parfait : des pulls horriblement laids, une chanteuse mi-femme mi-chèvre en train de se faire décapiter, et un sac à dos rempli de veilles tomates (hors saison).
Il cherche ses acolytes du coin de l’œil. Aujourd’hui, c’est à son tour de briller, de se montrer à la hauteur de sa réputation de dernier du classement. Le gamin a longtemps négocié avec lui-même : bonne ou mauvaise idée, l’ego d’une femme blessée. Conversation digne des plus grands marchandages qui se conclue par une évidence : là-haut, sa mère doit dormir, elle pourra pas voir sa bêtise.
Une tomate atterrit au pied de la dame, éclaboussant au passage sa robe. Puis une seconde. Le sac posé sur sa chaise, le gosse s’est mis debout pour canarder la chanteuse en rigolant. Jamais au dessus de la taille, et encore moins au visage. Il a l’air fier.
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Sam 12 Déc - 13:23
Firefly est loin, loin d'être quelqu'un qui irait, de lui même, à un évènement comme celui-ci. Si ce n'était pas pour se faire bien voir et peut-être pour, un jour espérer avoir une chambre solo, il ne serait pas venu. Alors oui, d'une démarche peu certaine, il était entré dans la salle commune, corps caché sous un gros pull en laine au col roulé montant, lui permettant de cacher le bas de son visage s'il le tirait assez.
Il s'était assit au premier rang, mais à l’extrémité de celui-ci, et avait patienté, en triturant ses manches. Les autres élèves avaient eu une réaction assez... particulière à l'horrible chant de la castafiore. Une fille rousse était tombée de sa chaise en hurlant, certains ont soupirés, certains se sont bouchés les oreilles. Quant au brun, il avait grimacé, fermé les yeux, mordu sa lèvre et tenté de penser à autre chose. Oui, ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
Sauf que... Sans qu'il ne comprenne pourquoi une tomate fut lancée aux pieds de la dame sur l'estrade. Puis une deuxième, et une troisième. Firefly avait détourné le regard sur le responsable. Et sans rien faire (parce que, comment aurait-il le courage d'intervenir?), Firefly sembla tenter de se décaler encore un peu, avec sa chaise, un peu plus proche du mur de la salle. Non, il n'avait rien à voir avec ça. Ce n'était pas son problème... Mais la pauvre dame. Ce n'était pas de sa faute si elle chantait si mal, si? Dans tous les cas, ce n'était surement pas à LUI de réagir.
Place dans le classement : 34ème (en chute libre sans parachute)
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Angst
Dim 13 Déc - 11:55
Assis dans le milieu de la salle, aux côtés de Nova et Ruby - pour changer - et emmitouflé dans un gros pull en laine, Angst ignorait comment interpréter l'étrange spectacle qui se déroulait sous ses yeux ébahis.
Il avait entendu des fantômes gémir de façon bien moins effrayante que ça.
Le garçon échangea un regard perplexe avec ses comparses, tandis qu'autour d'eux les élèves s'agitaient de plus en plus : soupirs, sursauts, cris, fou-rires. L'effervescence était communicative, et soudainement Angst s'enfonça jusqu'au nez dans son écharpe pour tenter d'étouffer le rire qui montait en lui. Un rire nerveux, puis fébrile, et enfin, irrépressible. Les larmes perlèrent aux coins de ses yeux, il ne parvenait pas à retrouver son souffle, son écharpe plaquée contre sa bouche dans une vaine tentative de bâillonner le fou-rire.
C'est alors que quelque chose vola au dessus de sa tête, et explosa aux pieds de la chanteuse. Le rire s'arrêta un instant, surpris, et dans la salle il y eut une brève, très brève parenthèse : ce fut comme une inspiration, juste avant que l'excitation des élèves ne s'embrase de plus belle - comme la mèche enflammée d'un bâton de dynamite qui cesse de crépiter, une demi-seconde avant l'explosion.
Angst était petit, il ne put s'empêcher de se lever pour regarder ce qui était tombé sur scène - et ce qui continuait visiblement d'y tomber. Des tomates. Des tomates explosaient et giclaient sur la robe de la chanteuse outrée. Il chercha le lanceur des yeux, le trouva aisément, debout dans la salle, fier et hilare à la fois.
Angst avait toujours eu beaucoup de respect pour Castor. Mais, à cet instant précis, il l'admirait comme jamais.
"C'est mon colocataire !" lança-t-il à Ruby et Nova, surexcité et empli de fierté. "Vas-y, Castor !!"
L'encouragement était sorti tout seul - accompagné d'applaudissements enthousiastes, mais certainement pas d'une réflexion quant aux conséquences de son geste. Porté par l'excitation générale, incapable de rester insensible au vent de rébellion qui s'était levé.
Mrs M.
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Mrs M.
Lun 14 Déc - 10:57
En invitant son amie à l'orphelinat, Mrs M. avait en réalité deux choses en tête.
La première était de tester la capacité d'attention des enfants. Lorsqu'il arrive un événement inattendu, certains ont tendance à faire n'importe quoi, le but était surtout de les tester pour voir ce qu'ils étaient en mesure de faire.
La deuxième était de tester leurs réactions. La fuite pouvait sembler une option, alors Mercury, même si elle était un peu en retrait de la scène, ne sermonnerait pas les éventuelles fuyards, pas une seule seconde, pas un seul instant. Tant qu'ils resteraient discrets.
Ce devait être sa formation initiale qui voulait cela, mais Mercury, par ce procédé un brin étrange, voulait les préparer au grand monde. Et les voir tous assoupis là devant Marguerite (nom de code) chantant, c'était un poil décourageant. Le fils McGregor semblait si avachi sur son siège qu'elle se retint de lui dire (à nouveau) de se tenir droit, c'était sans compter le rire de leur cher chef de soirée, recadré de sitôt par un surveillant et les humeurs narcoleptiques de Muninn.
Lorsque le petit dernier commença à lancer des tomates, Mrs M. ne s'attendait plus à rien. Ils avaient donc trop bien dressés leurs ouailles pour que ceux-ci écoutent sans mot dire une chanteuse qui chantait faux ? Le coup des tomates était surprenant, Castor remonta un poil dans l'estime de Mrs M., mais officiellement, bien sûr, il faudrait qu'il paie. Pourtant, c'était lui qui répondait le plus à la consigne pour le moment. Elle saisit son bras sur le point de lancer une autre tomate, fusillant Angst du regard.
« Messieurs. Je vous prierai de faire preuve de civilité. Vous me nettoierez tous les deux la salle commune pendant deux mois, et pas de protestation avec ça. Angst, je suis déçue, vraiment déçue. »
Son regard parcourut un moment la salle, soudainement rendue calme grâce à son intervention. Marguerite avait cessé son air mortifère et était partie de scène. Le rouquin problématique restait là à la défier du regard, Firefly tentait de s'effacer. Elle soupira, lâchant le pauvre Castor.
« Puisqu'elle est partie, Angst et vous allez nous chanter un petit air. J'aime beaucoup Verdi, mh. Prenez-en de la graine. »
Son petit plan se passait comme prévu et Thorn observait Castor se lever et jeter des tomates.
Quand il l'avait dit par mail, Thorn pensait à une blague. Qu'il n'oserait jamais le faire, qu'il choisirait quelque chose de plus subtil pour ne pas niquer toutes ses soirées jusqu'à la fin de l'année. Parce que là, c'était sûr, il allait être collé jusqu'à plus soif.
Le rouquin aurait bien eu un léger rire, mais il se souvint qu'il devait être observé par surveillants et autres. Oh, oui, il était un brin paranoïaque, mais compte tenu qu'il avait lui-même donné l'idée du saccage de la soirée, Thorn savait qu'il avait tout intérêt à se tenir tranquille.
La directrice ne tarda pas à intervenir. Oh, Thorn ne l'avait jamais bien trop aimée, Mrs M., elle était du genre à vous glisser de petits mots de vipères qui vous mettait mal à l'aise. Un jour, il s'était dit qu'il réussirait à trouver des choses sur elle pour en faire de même, mais Mrs M. était invisible et si secrète, même les rumeurs sur elle étaient si folle qu'il la soupçonnait de les avoir elle-même répandue.
Castor eut de la chance, Angst en revanche...Angst n'était pas prévue. Thorn eut un petit rire, mais se cacha rapidement la bouche – et de toute façon, c'était drôle, non ? Il ne savait pas comment il était trop censé réagir, aussi étala-t-il ses pieds devant lui et observa Castor et Angst qui étaient censés monter sur scène à la demande de Mrs M. Le rouquin plaça ses doigts devant sa bouche et siffla.
« Plus fort, on vous entend pas ! »
Aaaaah, cette soirée allait être parfaite.
P-a-r-f-a-i-t-e.
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Lun 14 Déc - 16:20
EP#2 Ah je ris de me voir si belle...
Le plus drôle dans les blagues, c'est souvent la chute. Et celle ci s'incarna dans la présence d'un objet rougeâtre volant non identifié. La météore rouge frappa de plein fouet la folle qui égorgeait des canards au fond des gorges et s'écrasa mollement à ses pieds, provoquant une hilarité générale. Billy ne fut pas en reste et éclata de rire, il se retourna avec hâte pour faire face à son héros.
Castor. Le bien connu Castor.
Bon dernier, depuis... Et bien depuis toujours. Et Billy, devait l'avouer : il envier sa liberté. Déchainé du classement, déchainé dans la vie. Même lui, ne pouvait danser aussi librement, tout penaud qu'il était face aux nombres. Le beau blond voulut se joindre à la fête orchestré par le rongeur mais fut interrompu par une harpie, qui cloua le bec de l'animal et l'enchaîna : à défault de classement, à son ami coloc.
Punition divine. Le couperet tombe. Quoi de mieux pour punir un moqueur, que d'en faire un moqué ? L'hilarité générale reprit à leur rencontre tandis que Belle épine encourageait les deux garçons. Billy ricana, mais resta étrangement bien plus calme. Discrètement, il se faufila à pas de danseur vers le sac encore à moitié rempli de tomates. Héhéhé. Il s'avança au millieu de la foule et demanda à haute voix, faisant preuve de toute l'innocence dont il pouvait s'armer :
-Mrs M. ? Il reste plein de tomates pourries, ce serait dommage de ne pas les utiliser non ?
L’espace d’un instant, il est au-dessus de la foule. Les rires acclament sa réussite et le gamin se sent comme le roi du monde. C’est ça, la victoire ?
Mais chaque moment de gloire a ses répercussions. Lui, spécialiste des bêtises en tout genre, le sait mieux que personne. Une main attrape son bras et il sait que Mrs. M. vient de mettre fin à ce pur moment de bonheur. La punition tombe, mais il s’en fout. Son seul malheur est d’entraîner son coloc dans sa chute. À aucun moment il n’aurait pu prévoir cette histoire de chant.
Castor soupire. Le gamin se dirige vers la scène.
— Okay, okay. Avant tout, je tiens à remercier Angst pour sa loyauté. Thorn, tu peux prendre exemple. Est-ce que je raconte à tout le monde que tu as rêvé de Five dimanche moi ?
Il fait un clin d’œil à son ami. Maintenant, il doit chanter. Le souvenir d’un chant espagnole lui revient en mémoire. Un soupçon de rébellion, d’une douce révolution. Pourquoi pas après tout ? Et puis tant pis s’il se prend des tomates, il espère juste que les autres épargneront son coloc.
— Bon, j’espère que vous êtes tous à niveau en espagnol ! Le regard accroché à la foule de ses camarades, il entonne a las barricadas, sourire aux lèvres. Alza la bandera revolucionaria que del triunfo sin cesar nos lleva en pos !
Oulahlah. Ouulala. Ça sentait mauvais. Mrs. M s'était approchée de Castor et- et voilà. catastrophe. Il allait devoir, lui aussi, chanter. Oh bon dieu. Bon dieu heureusement que Firefly n'avait pas été plus proche et qu'on n'avait pas cru qu'il avait participé. Il se serait pendu directement sur l'estrade s'il avait dû chanter devant tout le monde.
Il s'était éloigné, mais était resté dans la salle. Il resterait jusqu'à la fin. Il la voulait sa chambre en solo. Donc il tenterait de faire au mieux pour donner bonne impression. Et paraître moins asocial. Oh il n'avait aucun problème avec son colocataire... Mais être seul n'était pas plus mal, hein.
Alors il reste là, chaise collée au mur, épaule collée aussi, contre celui-ci. Il écoute, au loin, le chant révolutionnaire que commence Castor. L'enfant a beau être plus jeune que lui, Firefly l'admire... un peu. Pour son courage, hein, pas pour le fait de jeter des tomates sur une pauvre dame qui chantait comme une casserole!!
Finalement, il laisse tomber sa tête contre le mur et joue avec ses manches, laissant passer le temps, silencieusement.
Place dans le classement : 34ème (en chute libre sans parachute)
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Angst
Lun 14 Déc - 23:08
L'enthousiasme d'Angst retomba comme un soufflet lorsque Mrs M interrompit Castor, mais au fond, il savait que lancer des tomates sur une pauvre dame (toute exécrable chanteuse qu'elle fut) et encourager cette action était ce que ses parents auraient appelé "une bêtise", et que l'intervention d'un adulte était tout à fait légitime.
Tout comme devoir nettoyer la salle commune pendant deux mois : c'était dur, mais là encore, compréhensible.
Mais que Mrs M lui dise qu'elle était déçue ? Il ne comprenait pas. Il le savait déjà, qu'il ne faisait que décevoir les adultes de Prisme. Qu'est-ce qu'il y avait de nouveau là dedans ? C'est l'inverse qui aurait été étonnant... Entre sa descente perpétuelle dans le classement et ses "problèmes psy", comme ils disaient, on était loin de l'orphelin modèle et reconnaissant.
La réelle (mauvaise) surprise fut quand Mrs M annonça qu'ils devraient chanter sur scène, Castor et lui. Ça, c'était injuste. Vraiment injuste.
Ses yeux s'ouvrirent grand et il ne put s'empêcher de jeter un regard de détresse à Nova. Comme d'habitude, c'était un mélange de "Pardon, j'aurais pas dû, je regrette" et de "Aide moi par pitié !" - mais il savait que son ami ne pourrait pas l'aider. En lui, la panique se mêlait à l'indignation - et il aurait voulu prendre la chose avec autant de philosophie et de recul que Castor mais vraiment, il était beaucoup trop flippé pour ça. Il pouvait réagir au quart de tour sans réfléchir aux conséquences, se montrer insolent sur un coup de tête - mais se donner consciemment en spectacle ? Impossible, il ne pouvait pas.
Angst monta néanmoins sur scène aux côtés de Castor, le pas traînant comme celui d'un prisonnier en route vers la potence. Les remerciements de son colocataire lui allèrent droit au cœur - il en avait bien besoin, même s'il eut du mal à sourire en retour. Lorsqu'un élève suggéra de leur lancer les tomates restantes - le blond qui faisait tout le temps des soirées, s'il l'avait bien reconnu - Angst écarquilla les yeux et se rapprocha davantage de Castor, instinctivement.
Mais Castor se mit à chanter, et avec le sourire s'il vous plait. Un chant en espagnol, un chant... révolutionnaire. Il l'avait déjà entendue, cette chanson ! Castor l'avait déjà chantonné à plusieurs reprises, dans leur chambre, il lui en avait expliqué la signification et l'origine. Se raccrochant au courage de son colocataire, Angst l'accompagna, tout bas - et c'était un curieux mélange que leurs deux voix, celle d'Angst, encore enfantine, celle de Castor, pas tout à fait adulte. Il ne quitta pas Mrs M des yeux.
Les derniers événements le poussèrent à retirer son écouteur gauche. Il ne lâchait pas Castor des yeux, l’observant jeter les tomates les unes après les autres. À son côté, Ghost le sentit remuer et posa une main sur son bras, l’empêchant d’intervenir. D’un signe de menton, le blond pointa Mrs. M. qui s’avançait vers le dernier de classe. La punition ne tarda pas à être formulée et la scène désormais disponible, Castor et Angst l’avaient pour eux. Grand Dieu. Pourquoi ?
Alors qu’il s’apprêtait à remettre son écouteur, Billy, Ô grand Billy, intervint, vomissant sur l’assemblée sa mesquinerie. Knight se leva si soudainement qu’il surprit ses meilleurs amis.
“ Sérieux Mate ? Tu veux qu’une classe entière lance des tomates sur les deux demeurés ? T’es aussi con qu’eux. Castor se croit cool et rebelle, mais c’est qu’un idiot puéril et irrespectueux. Oh, on va lancer des tomates sur la chanteuse. Faut être le pot de glace le plus dégelé de la place pour avoir cette idée de merde. Alors non Mate. Tout ce que tu peux faire avec tes tomates pourries, c’est de te les mettre bien profond où je pense. ”
Knight jeta un regard noir à l’assistance, puis un de reproche à Mrs. M.
“ J’applaudie l’initiative. Wow, du génie. Sérieux, un truc de ouf. J’me tire de ce zoo. J’vais venir vous voir demain matin pour ma conséquence. Ne vous inquiétez pas. ”
Sur quoi, il prit le chemin de la sortie. Son expression semblait dire, dont fuck with me.
Soudain, la torture s'arrête, et Muninn relève le regard pour voir une tomate s'écraser sur la banshee. Puis une deuxième, suivie par une troisième. Rapidement, une pluie rouge finit par s'abattre sur la casserole, qui ferme enfin sa grande gueule. C'est le miracle de Noël il faut croire, même si on est mi-décembre.
Evidemment, le fun est vite interrompue par la directrice, qui envoie les coupables sur scène pour chanter à leur tour. Plissant les yeux pour mieux voir de qui il s'agit, Muninn manque de s'étouffer sur place. Ménon. Castor ?! pense-t-elle, n'y croyant pas ses yeux. Mais si si, c'est bien sa cible n°1 qui se tient sur scène et commence à chantonner un chant espagnol qu'elle n'a jamais entendu de sa vie. Elle regrette de ne rien avoir sur elle pour prendre des notes, parce que ça aurait fait un super article dans le journal de l'école, ça. Rien que pour avoir sauvé ses oreilles, le garçon remonte en flèche dans l'estime de Muninn. C'est pourquoi, même si elle ne connait pas la chanson, elle se lève tout de même de sa chaise pour encourager les deux élèves sur scène en applaudissant et sifflant.
Elle s'interrompt en entendant quelqu'un s'énerver, son drama radar immédiatement activé. Elle n'arrive pas vraiment à comprendre tout ce que dit le garçon qui s'était levé, mais elle comprenait les grandes lignes. Party pooper, se dit-elle en regardant le garçon sortir de la pièce en fureur.
"Quoi, il aurait préféré qu'on continue à subir cette horreur sans rien dire ?" marmonne-t-elle en se laissant retomber dans sa chaise, son enthousiasme plombé par le changement d'ambiance soudain.
Mrs M.
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Mrs M.
Mar 15 Déc - 16:26
Mrs M. n'est pas du genre à encourager les récidives, encore moins de laisser ses élèves se faire canarder comme des cibles vivantes. C'est pourquoi elle chope la caisse de tomates restante à côté de Billy et grogne, sur le ton d'un avertissement.
- Billy, si vous ne voulez pas accompagner Castor et Angst dans leur deux mois de corvée, je vous prierai de vous calmer., lui glisse-t-elle sur le ton d'un avertissement.
Elle ne punira pas Billy, même si elle en a très envie car si elle devait le faire, elle devrait se charger de tout ce petit monde en liesse par ici, et tandis que Castor entonne un chant...révolutionnaire anarchiste espagnol suivi de près par Angst et sa voix de fausset, Mercury se surprend presque à s'assouplir. Elle s'assoit sur la place qui avait été celle de Castor
Le nuage n'est percé que par Knight, se levant pour mieux quitter la scène. Il s'attire un regard furieux de Mercury, pour avoir perturbé la représentation...mais elle se chargera de son cas plus tard. Mrs M. réfléchit. Elle n'aime pas beaucoup ce qu'a dit Castor lorsque le rouquin s'est mis à siffler, et sait pertinemment que les mousquetaires de Prisme sont un trio. Elle les a à l'oeil, même si elle ne sait où est le dernier qui leur fait défaut.
Elle attend que les deux aient fini le chant, puis.
- Bravo, c'était magnifique ! Une carrière dans le chant, Castor ? Je pense que tu viens de gagner de précieux points pour le classement...
Mrs M. se lève et monte sur scène, à côté des deux enfants.
- Comme vous l'avez peut-être compris, Marguerite était là pour vous tester. Voir à quel point vous êtes capables d'agir. Même si lancer des tomates est...mhh...peu honorable, Castor est le seul à avoir réussi cette épreuve.
Elle pose la main sur l'épaule du gamin, puis lui chuchote.
- Prisme a formé de nombreux agents secrets, n'hésite pas à me voir si cette carrière t'intéresse, je saurais t'envoyer vers les bonnes personnes.
Oui, "juste pour des tomates", mais encore fallait-il oser, non ? Et cette cantatrice était pire que les ennemis de James Bond !
Ce que dit Castor ne lui plut pas du tout. Il était d'ailleurs sur le point de rétorquer quelque chose de bien salé mais celui-ci s'était mis à chanter un chant en espagnol. Thorn ne connaissait pas l'espagnol, ni le sens des paroles. Il n'avait aucune idée de ce que cela signifie, mais s'il l'avait su, ça ne l'aurait que peu étonné de la part de Castor.
Thorn détestait surtout être enfermé dans cette pièce. Autant de gens dans une même pièce, il comprenait Knight, lui-aussi avait envie de suivre son exemple et se tirer en insultant les autres. Ça n'aurait pas été pour les mêmes raisons que lui et s'il ne le faisait pas, c'était qu'il avait une place à tenir. Thorn avait peur de perdre des points, peur de descendre à nouveau dans le classement, rien qu'à cette idée, il en tremblait de terreur.
Mais il voulait sortir.
Lorsque Mrs M. monta sur scène et fit son petit discours, le rouquin ouvrit une bouche béante.
« Mais c'est dégueulasse ! C'était juste des tomates et... », et l'idée venait de moi, faillit-il rajouter, mais se retint à temps. De toute façon, vu le genre de regard que lui lança la dragonne, elle avait sûrement compris qu'il était aussi dans le coup. Il souffla, furibond, fusillant pour le coup les différents élèves présents du regard (surtout Muninn, il la détestait tout particulièrement en ce moment.)
« Et puis merde ! »
Thorn se leva, partit non sans shooter sur la chaise d'un élève (pardon Firefly) avant, le faisant tomber en même temps que son assise.
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Mar 15 Déc - 18:36
Les voilà, tous deux, à chanter. L'un à voix basse, l'autre à pleine gorge. En espagnol. Firefly n'y comprend un traître mot, mais ce n'est pas non plus désagréable à écouter. Moins que la dame d’avant en tout cas.
Un premier élève sort de la salle. Firefly ne regarde que ses pieds, n'osant pas regarder au dessus. Il semble, dans tous les cas, en colère. Son regard se repose ensuite sur le sol. Il écoute. Dans son champs de vision, il voit une fille se mettre debout sur sa chaise, la même qui en était tombée quelques minutes auparavant. Et finalement...
Mrs. M monte sur l'estrade. Firefly ose enfin relever le regard. Elle explique que Castor est le seul à avoir réagit correctement et il fronce les sourcils le temps de quelques secondes. Cet orphelinat, c'est vraiment n'importe quoi... Il se met à jouer avec ses manches, et à mordre sa lèvre à cette pensée.
Le reste? Il ne l'entend pas, ni ne l'écoute. Le garçon repose simplement sa tête sur le mur, et tente de faire le vide. Enfin, jusqu'à ce qu'un autre garçon ne s'emporte et que, dans sa course à la "sortie", il ne shoot dans la chaise où le timide maladif se trouve.
Le chaise bascule en avant, le brun laisse s'échapper un gasp d’effroi, et en quelques seconde, il se retrouve nez et mains contre le sol, yeux crispés et clos, chaise tombée sur son derrière. Il reste ainsi plusieurs secondes, effrayé à l'idée de se relever et de voir que tout le monde a le regard posé sur lui.
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Mer 16 Déc - 22:05
EP#2 Ah je ris de me voir si belle...
Note personnelle : ne jamais demander l'autorisation pour humilier un camarade. Ou même faire une bêtise quelconque, d'ailleurs. Et alors que la goule qui leur servait de directrice lui ôtait le sac de dangereuses tomates, Billy haussa les épaules avant de se renfrogner sur sa chaise, l'air boudeur.
Déjà, il avait répondit (quelques-secondes avant) à l'altitude agressive de Knight avait un air renfrogné, de ceux qui affichent bien trop qu'il s'en foutent pour s'en foutre. Le beau blond s'était contenté d'un jeter de sourcil sur le haut du front et d'un sourire amusé : le ok boomer sur le bout de la langue.
À vérité crue : il était jaloux de Castor et des rires qu'il avait provoqué. De ce rayon d'attention qui s'était déposé sur le bon dernier. La jalousie qui s'appesantit encore alors que Castor défonçait la scène avec un chant espagnol aux allures révolutionnaires. Billy claqua la langue - putain, il assurait même dans sa punition.
Et Billy voulait être avec lui. Il voulait briller comme son ami et ne pas être mis sur le coté comme un vieux chausson. Ne méritait-il pas mieux que zéro éclat de rire ?
Le comble fut lorsque la goule... Félicita Castor ? Non... Mais dans quel monde ? À présent, Billy était presque aussi rouge que les tomates écrasés au sol. Il était jaloux. Profondément.
Mais sans doute maitrisait mieux que Thorn qui... Péta un cable. Tout simplement. Comme si sa jalousie avait court-circuité ses neurones, voilà à quoi échapperait bien Billy. Il tenait bien trop à sa réputation pour se laisser dévorer par une si banale jalousie. Levant, les yeux au ciel, il ne tarda pas à se lever et à marcher jusqu'à la pauvre victime de Thorn.
-Ça va euh.. ? Ça va bien ? Billy se racla la gorge, il n'avait aucune fichue idée du prénom de la crêpe. Il l'aida à se relever avant de se reprendre Excuse la belle épine, il a tendance au drama, personnellement je pense que ses hormones le travaillent...
Puis se tournant vers la directrice :
-On peut y aller maintenant ? Le spectacle est fini ?
Et sans demander son reste, il quitta la salle. Les meilleurs blagues sont les plus courtes.
L’absurdité de la situation ne laisserait presque sans voix ; presque, parce que le gamin met un point d’honneur à toujours avoir réponse à tout. Soirée improbable. Les mots de Mrs M. sonnent comme des mensonges et l’enfant se demande s’il cauchemarde.
Comment pourrait-il réussir lorsque tout le monde a échoué ? Comment un orphelinat peut encourager celui qui manque de respect à la toute puissance de l’âge adulte ? Et pourquoi doit-il rester à écouter des bêtises concernant une milice secrète – une milice qui ne sert pas les intérêts du peuple ?
Il regarde les autres partir : ceux énervés et ceux qui veulent juste regagner la tranquillité de leur chambre. Il regarde Thorn, princesse en colère, qui doit se sentir trahi. Heureusement qu’il n’a pas entendu pour les services secrets. Heureusement qu’il n’a pas prévu d’accepter.
— C’est gentil madame, mais j’passe. Pour les points et votre proposition. Il esquisse un grand sourire, toujours le même à chaque connerie. J’veux être reporter moi, pas servir un gouvernement stupide qui ne connaît rien à la misère. Pour une fois, Castor a baissé le ton, a cherché à être discret. Et pour une fois, Castor a presque l’air sérieux. Mais ça ne dure que trente secondes, avant que le sale gosse court poursuivre son ami.
Autumn PNJ
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Autumn PNJ
Lun 15 Fév - 16:27
Sur ce, Mrs M. a l'air plutôt mécontente que Castor ait refusé sa proposition. Il devrait pourtant toutes les accepter, ce petit délinquant dernier au classement.
De toute façon, ce n'était pas comme si sa vengeance ne serait pas terrible, il était déjà prévu que lui et Angst soient en colle pour un bon moment.
En tout cas, aujourd'hui, la directrice retiendrait bien les visages de ceux qui avaient tenté quelque chose, leur réaction à la sortie...Car elles trahissaient beaucoup de chose.
Elle tapota l'épaule de Castor, puis descendit de l'estrade, un air satisfaite au visage, puis s'en alla papoter avec son amie cantatrice.
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HJ : merci pour votre participation, je conclus trois mois en retard, mais vous avez été TOUS exceptionnels !