Sibéria
Ophélie - la passe miroir Pseudonyme Sibéria
Prénom et nom : Rosalie Dupuy
Âge et date d'anniversaire : 15 ans, 25/06/2005
Manie : Ricanement bizarre, grincement qui fait serrer les dents – et les gens qui se tournent et retournent vers toi avec un air apeuré, qui te font rougir et aussitôt arrêter.
Perdre ses lunettes. Tout. Le. Temps. Passer plus de temps à les chercher qu'à les avoir sur le nez. Les yeux dans le flou, constamment, car sans, tu ne vois vraiment rien. Tâtonnements aveugles tout autour de toi – les meubles, les murs, tous contre ton visage, tes bras, tes jambes. Les retrouver, être soulagée. Et recommencer.
Cercle : Saturne
Âge d'arrivée : 10 ans
Classe : 6ème année
Spécialité : Littérature anglaise – juste pour espérer pouvoir lire un peu plus de romans paranormaux.
Latin – afin de ne pas perdre tes racines françaises (plutôt une excuse car tu ne savais pas quoi prendre d'autre).
Classement : 29ème, des efforts mais pas trop, le juste milieu. L'effacement. Ni trop bonne ni trop faible, fantôme du classement, celle qu'on ne voit jamais comme une ennemie à dépasser mais qu'on ne voit pas non plus comme une délinquante.
Physique & caractère
Des caractéristiques physiques ? Clignement d'yeux, puis deux, puis trois.
Et merde.C'est encore flou.
Myope comme une taupe, dit-on par chez toi.
Première caractéristique, et pas des moindres.
Depuis quand es-tu aussi loin de la salle de classe, au juste ? Plusieurs minutes, au moins. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Soupir.
L'habitude.
Presque une routine.
Tu prends ton courage à deux mains, et les mains légèrement en avant, tu t'élances lentement. Tu tâtonnes, tout est flou, les ombres à peine dessinées ; les meubles sombres, ça va, tu les captes, mais les clairs beaucoup moins. Heureusement qu'il n'y en a pas trop dans le couloir. Tu trouves le mur de gauche, t'y accroches comme un noyé s'accrocherait à une bouée. Les doigts écorchés à force de te protéger, peau égratinée, ongles presque sciés. Pourtant, tu t'es toujours retenue de les ronger malgré l'anxiété. Mais ce n'est pas elle qui te ruine les doigts, simplement ton esprit beaucoup trop éparpillé.
Deuxième caractéristique, dont tu as un peu plus honte, déjà.
Ah, voilà la porte, tu reconnais la couleur du poster qui est dessus.
Malgré tes précautions, tu te manges les tables en essayant de passer au travers, mais c'est pas plus mal – ça te permets de les compter, de ne pas te tromper. Toi, tu es dans la deuxième colonne, quatrième ligne ; un peu en retrait, invisible, place où on interroge le moins, car c'est pas le fond du fond, mais un peu avant. Tu y arrives, ta table chérie, tâtonnes un peu – ah, tu sens les branches si fines sous tes doigts. Tu attrapes ton graal et les remets là où elles sont supposées être – l'arête de ton nez. C'est ça, ta
troisième caractéristique : ces lunettes fines et rondes, d'un marron foncé, dont tu dépends encore plus que tu ne dépends de la nourriture ou de l'oxygène.
Gênée, ton regard balaie la pièce pour compter le nombre de personnes devant lesquelles tu t'es encore mise la honte. Heureusement, très peu ; et la plupart t'ont ignorée. Tu retiens un soupir de soulagement et remet en place une mèche brune ondulée qui s'est coincée dans tes lunettes.
Quatrième et dernière caractéristique, à peine discernable tant elle est banale – tes cheveux, épais, ondulés, pas toujours bien coiffés tant tu as du mal à les dompter. Mais tu les adores, tout de même, car tu les tiens de ta mère et qu'ils te sont précieux.
Une inspiration, un sourire bien dessiné, et te voilà repartie de la salle de classe sans même avoir été interpelée.
Caractère : (et peut-être que tes yeux sur moi m'illuminerait comme un soleil, juste un instant, briller de mille feux et avoir chaud, moi, le fantôme que la lumière traverse)
Des sourires en distributeur mais le passage éphémère.
Sibéria, tu aurais dû te faire nommer Fantôme – tu passes, léger coup de froid, douceur à peine sucrée, nostalgie à peine amère, et déjà, tu t'es effacée (
sociable mais oubliable – et si ça rime, c'est que ça ne peut pas être un hasard).
Elle est sympa, Sibé, qu'on peut entendre dans ta classe – sans jamais un mot de plus, des synonymes parfois, et souvent, très souvent, derrière ces quelques syllabes, on peut entendre (elle est
étrange, Sibé). Tu ne peux pas vraiment leur en porter préjudice ; faut bien avoir un certain grain, pour être Présidente du club paranormal.
(Main sur le cœur,
tendresse timide) et c'est pour cette raison que le club s'est créé. Même les orphelinats pour surdoués ont leurs propres fantômes ; vous errez, entre les murs, ni trop bons ni trop mauvais, invisibles au point que ça en devienne risible, et tu t'es dit, pourquoi ne pas leur laisser l'occasion de s'exprimer ? Après tout, même les fantômes ont besoin d'être écoutés. Ames en peine ou esprits frappeurs, s'il y a bien quelque chose que tu as retenu des œuvres paranormales, c'est qu'ils ne se sont jamais manifestés pour ne rien dire. Et si tu n'y crois pas vraiment – si tu as arrêté d'y croire -, tu crois, en revanche, que les fantômes sont bels et bien vivants, qu'ils rasent les murs et qu'ils sont, chacun d'entre eux, ces milliers de personnes qu'on croise chaque jour dans la rue (qu'on ne regarde pas – un
être normal dans l'anormalité, le juste milieu dans le groupe des extrêmes. Alors, Sibé, qu'est-ce que ça fait, d'être plus intelligente que la normale mais pas assez pour être remarquée ?)
Les fantômes se font traverser par la lumière,
elle ne les atteint pas (transparence absolue),
les fantômes ont froid, car la chaleur leur passe au travers (
manque de confiance en soi, parlons-en – pourquoi dois-tu absolument laisser les chances te passer sous le nez sans jamais les attraper ?)
et pourtant, et pourtant
quand tu passes devant le Soleil,
pourquoi
ton cœur se fait chancelant ?
Et pourtant, et pourtant
quand le Soleil te traverse, toi, petit fantôme invisible,
pourquoi
tes joues se mettent-elles à chauffer
comme si tu avais attrapé
un coup de Soleil ?
(
Amoureuse, est-ce un trait de caractère ? Toi, tu as bien l'impression qu'il te remplit la tête)
(Le Froid me possède et tu es chaleureux comme le Soleil,
crois-tu que nous pourrions
nous tenir la main sans
provoquer un orage
et tout détruire sur notre passage ?)
Opinion sur le classement et NOWHERE :N'y pense rien – ou plutôt, tu ne veux pas y penser.
Tu aimerais ne pas y penser.
La vérité, c'est que la curiosité est un vilain défaut – et que de toute façon, tu crains que ça finisse par partir en vrilles, alors tu préfères garder un œil desssus (luciole, en français, comme le surnom que te donnait ta mère). Tu ne postes jamais rien, aussi discrète en vrai que sur internet, mais tu lis, beaucoup. Tu n'arrives pas à définir ta pensée sur les propos et les revendications de Hook ; probablement parce que tu es dans le milieu et que la pression te maintient juste assez pour ne pas te laisser baisser de trop.
Tu te laisses porter par la vague, comme toujours, presque détachée par les événements.
Tu es cependant attristée de savoir qu'autant de personnes s'effondrent sur la pression qu'instaure le système du classement ; au fond, tout au fond de toi, tu te dis qu'il ne serait peut-être pas plus mal d'alléger ce fonctionnement. Mais ça n'est pas comme si tu pouvais y faire quoi que ce soit, de toute façon.
Avant
Ville et pays d'origine : Toulon, France.
L'odeur du sel et le sable sous les pieds, la chaleur les trois quarts de l'année, la pluie parfois (plus qu'on ne le croit). L'accent qui coupe au couteau, qui fait grimacer les français qui veulent un peu trop se la jouer english vibes mais qui fait rire les anglais ; et cette impression, presque constante,
de ne jamais rien avoir à faire.
Toulon, il y a la plage.
Oui, et après ?
(Après, au loin vers l'horizon, il y a la mort)
Comment êtes-vous arrivé ?Quelque chose s'est passé.
Il se passe des choses, tous les jours, à chaque seconde, partout dans le monde. Des choses qui changent la vie des uns, mais qui n'empêchent pas la terre de tourner pour tous ces autres.
Ca aurait dû être toi, a sangloté maman les yeux fous de tristesse et de haine,
Ca aurait dû être toi (ses doigts autour de ta gorge)
et tout s'est enchaîné, la police, les familles d'accueil, cette passion étrange pour le paranormal (est-il là, est-il là, avec toi ? Si tu parviens à lui faire dire que ça n'est pas de ta faute, qu'il va bien là où il est, si tu sais qu'il te protège, tout irait de nouveau bien, n'est-ce pas ?). Les tests qui se sont enchaînés, surdouée qu'ils disaient mais toi tu ne te sentais pas différente des autres – t'as pourtant accepté de partir, peut-être que là-bas, là-bas ils t'apprendraient comment
le revoir
lui, ton phare, ta lumière, ta moitié
lui
ton cher
frère
Autre ? Papa jamais connu – mais ça n'avait pas d'importance.
Vous étiez bien, tous les trois ; vous étiez heureux, maman riait et ton frère était le soleil quand tu étais la lune, complémentaires et différents mais inséparables. 3 ans de plus que toi et il a joué son rôle de grand frère avec sérieux dès ta naissance. Son sourire illuminait l'appartement entier, son soutien était inébranlable. Il était votre phare, votre lumière, sa main dans la tienne à ton premier jour d'école que tu pensais garder contre ta paume pour le restant de tes jours.
(Jeunesse innocente)
Et puis, et puis
un jour, à la plage – c'était l'été, il faisait beau, mais le vent soufflait fort.
Peut-être trop.
Les choses auraient-elles pu se passer autrement s'il avait soufflé moins fort ? S'il n'avait pas secoué les vagues, provoquer leurs rugissements, s'il n'avait pas mit la mer en colère ? Tant de questions qui resteront sans réponse.
Ton frère, c'était le bateau qui vous menait à bon port
mais
il a dérivé
au loin
très loin
(il savait nager pourtant, il savait, il n'a juste pas réussi)
et maman, elle a pas vu tout de suite sa disparition – je pars jouer un peu plus loin qu'il a dit, seulement ça, un peu plus loin.
Il a suffit d'une minute, d'une seconde.
Pendant une minute, une seconde, il s'est passé quelque chose et ce quelque chose a ébranlé toute ta vie mais la terre elle a continué de tourner. Tu n'as pas compris.
Tu ne comprends toujours pas.
Maman s'est effondrée comme un château de cartes. Ton frère était le bateau qui vous menait à bon port mais désormais, vous n'aviez plus de port, plus de phare, juste les ténèbres et le silence qui vous rappelait sa présence à chaque instant.
Tu avais neuf ans, et le monde s'était déjà arrêté de tourner pour toi, pour la toute première fois.
Maman s'est effondrée comme un château de cartes. Folie presque meurtrière, elle s'est noyée dans un alcool qui se nomme la Culpabilité.
Un jour, elle a craqué.
Tu as essayé, pourtant, tu as essayé de devenir le phare dont elle avait besoin, tu étais assez grande pour tout gérer, tout prendre en main, tu as essayé de devenir Lui, si fort, si fort mais
c'était comme si
la lune essayait d'être le soleil
comme si le froid pouvait remplacer la chaleur
- impensable, irréalisable.
Ca aurait dû être toi,
ça aurait dû être toi (ses mains autour de ta gorge)
Le manque d'air que tu as ressenti ce jour-là te fait réveiller en sursaut presque tous les soirs
et tu ne sais pas si un jour tu pourras
respirer
de nouveau
correctement.
Vous ?
Votre pseudo : Tetsu
Comment êtes-vous arrivé ici ? Be Fruit était votre partenaire, j'étais l'admin de Be Fruit, Be Fruit est mort, vous avez été adorables, j'ai craqué. Voilà voilà
Un petit mot ?: ) Crow épouse Georges qu'on en finisse stp y'a rien qui va là (oui je viens d'arriver mais je me crois déjà chez mémé yakoi)